Après avoir demandé le retrait de François Fillon, les centristes de l'UDI attendent de celui-ci des "initiatives" tout en se disant attachés à...
Sévères avec Fillon, les centristes attendent ses « initiatives »
Après avoir demandé le retrait de François Fillon, les centristes de l'UDI attendent de celui-ci des "initiatives" tout en se disant attachés à...
Par Déborah CLAUDE
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Après avoir demandé le retrait de François Fillon, les centristes de l'UDI attendent de celui-ci des "initiatives" tout en se disant attachés à leur alliance avec LR aux législatives et ce même si beaucoup lorgnent sur Emmanuel Macron.
"Nous sommes en attente de ces initiatives annoncées", écrit la direction de l'UDI à l'issue d'un bureau exécutif mardi soir. Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a indiqué à l'AFP qu'il allait rencontrer M. Fillon "dans les jours qui viennent".
Il a pris acte de l'appel au rassemblement formulé par François Fillon mardi soir lors d'un meeting à Orléans affirmant que droite et centre avaient "les mêmes valeurs" et "les mêmes objectifs". Mais, a-t-il commenté, "un discours, ce n'est pas une initiative".
Lundi, Jean-Christophe Lagarde plaidait encore pour un changement de candidat expliquant que "Fillon ne rassemble plus personne".
François Fillon a appelé au rassemblement lors d'un meeting à Orléans, le 7 mars 2017
AFP
Lors de la primaire de la droite, l'UDI avait soutenu Alain Juppé avant de se ranger derrière le vainqueur de la primaire de la droite. Mais, la semaine dernière, elle avait suspendu sa participation à la campagne de M. Fillon avant de demander son retrait.
Mardi soir, elle a pris acte "avec regret du renoncement d'Alain Juppé en saluant sa dignité et sa lucidité". Tout en réclamant des "initiatives", l'UDI, qui regroupe plusieurs partis centristes (l'ex Nouveau Centre, Parti radical, Fed...), a néanmoins validé l'accord électoral avec LR pour les législatives. Celui-ci avait été annoncé le 1er mars par Les Républicains.
Depuis lundi soir, du côté de LR, c'est un peu l'opération récupération de centristes.
Luc Chatel avait bien assuré mardi que cet accord sur les législatives, "pratiquement bouclé" avec l'UDI, "n'est pas caduc". "Nous souhaitons la reprise des discussions, dès maintenant. Il faut échanger sur la présidentielle et sur les législatives", a-t-il dit.
Mais, tonne un député centriste, "on s'est quand même fait insulter tout le week-end, entre Charles Beigbeder (conseiller LR de Paris, ndlr) qui dit que le QG de campagne est +épuré+ du fait de notre départ et l'utilisation du terme +socialo-centriste+!"
- Vers une alliance Borloo-Macron? -
Même Laurent Wauquiez, pourtant jugé comme un repoussoir chez les centristes car trop droitier, a approuvé Nathalie Kosciusko-Morizet quand elle a pris la défense du centre devant le comité politique de LR lundi soir en lançant: "Il faut éviter d'exclure le centre par des propos agressifs."
L'ex-ministre français Jean-Louis Borloo à Paris, le 14 décembre 2016
AFP
Retiré de la vie politique, Jean-Louis Borloo -fondateur de ce rassemblement de partis centristes à l'automne 2012 et à qui on a prêté des interventions en coulisses ces derniers jours pour trouver une solution à droite- a jugé mardi dans Le Monde "difficile" d'imaginer une "majorité" de droite et du centre après les soubresauts qu'a connus la campagne Fillon.
Encore considéré comme une figure tutélaire à l'UDI, il évoque "une recomposition politique entre des forces de gauche modernes et une droite progressiste", laissant penser à une alliance avec M. Macron. Déjà fin février, la rumeur d'un dîner Borloo-Macron avait circulé.
Selon les consultations faites dans les fédérations UDI récemment, M. Lagarde fait état de 10% des partisans d'un rapprochement avec M. Macron quand 70% veulent conserver l'alliance avec LR. "Il n'y a pas une feuille de papier à cigarette entre Jean-Louis et moi", a affirmé M. Lagarde mardi soir à l'AFP.
Christine de Veyrac (c), député européenne, a quitté l'UDI pour rejoindre l'équipe d'Emmanuel Macron, ici réunie le 25 février 2017 à Paris
AFP/Archives
Certains centristes sont en effet tentés d'aller voir du côté de l'ancien ministre de l'Economie de François Hollande, à qui s'est déjà rallié Fançois Bayrou, président du MoDem.
De fait, le candidat d'En Marche! attire des électeurs centristes et leur ouvre grand la porte.
Encore à Caen samedi, il a lancé un appel à ceux "du centre et de la droite qui, aujourd'hui, doutent, sont blessés, se sentent floués (...) par des hommes qui ont décidé de ne plus prendre leurs responsabilités pour être dignes de la parole publique. Je leur dis (...) les valeurs dans lesquelles vous vous retrouvez, elles sont ici, rejoignez-les".
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.