Sophie Cluzel : « La précommande de 500 000 doses du vaccin Spoutnik V par Renaud Muselier est de la communication »

Sophie Cluzel : « La précommande de 500 000 doses du vaccin Spoutnik V par Renaud Muselier est de la communication »

Invitée de la matinale de Public Sénat, la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées est aussi tête de liste LREM aux régionales dans la région Sud-PACA. Largement distancée dans les sondages par les candidats RN et LR, Sophie Cluzel souhaite pour le moment maintenir sa candidature au premier tour. Pas d’accord donc en vue avec Renaud Muselier, le président LR sortant malgré la main tendue en faveur d’une liste commune par le chef des députés macronistes, Christophe Castaner.
Public Sénat

Par Antoine Comte

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« C’est un effet de communication. Moi, je ne suis pas dans la communication, je suis dans l’action. Nous avons des règles sanitaires. Ce vaccin a été déposé il y a 10 jours pour son autorisation au sein de l’Europe et elle sera peut-être validée, mais l’important est de ne pas envoyer des signaux d’espoir qui ne pourront pas être réalisés ». Ce sont les mots très critiques de Sophie Cluzel ce matin sur le plateau de Public Sénat pour qualifier la précommande de 500 000 doses du vaccin russe Spoutnik V réalisée par Renaud Muselier, le président LR sortant du conseil régional Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Pour la tête de liste LREM dans la région lors des prochaines élections régionales, les 20 et 27 juin, Renaud Muselier « n’est pas ministre de la Santé, alors que c’est bien au ministre de la Santé et au gouvernement de s’occuper de la commande des doses de vaccins et de les répartir équitablement sur le territoire, et non pas aux régions ».

La liste Cluzel en 3e position

Un tacle adressé à son adversaire de droite qui en dit long sur la volonté de Sophie Cluzel de maintenir sa candidature au premier, malgré la main tendue par Christophe Castaner à Renaud Muselier pour faire liste commune face au Rassemblement national.

Le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale a en effet proposé publiquement au président sortant de la région que son parti fasse liste commune dès le premier tour pour faire barrage au candidat du Rassemblement national Thierry Mariani, très largement en tête avec 31 % des intentions de vote, contre 27 % pour la droite et seulement 13 % pour Sophie Cluzel.

« Je suis là pour porter un projet »

« Moi, je suis là pour porter un projet. On va aller jusqu’au 1er tour et après le second tour, on verra. Le barrage républicain a toujours été notre mot d’ordre, et j’ouvrirai ma liste le plus largement possible pour justement faire barrage au RN. Je suis concentrée sur le premier tour avec une campagne collective pour accueillir tous ceux qui ont envie de travailler avec nous », a répondu la secrétaire d’Etat, en assurant qu’elle a reçu le soutien de plusieurs ministres, mais également de Christophe Castaner qui a participé hier à son meeting virtuel de lancement de campagne.

« La région ne doit pas être au service de son président comme aujourd’hui »

Sophie Cluzel qui entend défendre « la candidature d’une femme engagée et qui représente, fièrement, la majorité présidentielle » avec une volonté de « changer la gouvernance de la région pour qu’elle réponde davantage aux territoires et qu’elle ne soit pas au service de son président », a également précisé qu’elle avait envie de conserver ses fonctions gouvernementales en cas de victoire aux régionales. « J’ai la conviction que je peux faire les deux. C’est le président de la République qui décidera ».

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