La sénatrice LR des Hauts de Seine, Christine Lavarde a réagi au micro de Public Sénat à la nomination de François Bayrou et esquisse le défi qui l’attend. « Il faut que chacun mette de l’eau dans son vin et accepte des choses qui ne sont pas forcément dans son ADN propre.
Européennes 2019 : tous les résultats, toutes les réactions politiques
Par Public Sénat
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Près de 47 millions d'électeurs étaient appelés à désigner les 79 eurodéputés français. Le Parlement européen compte au total 751 membres, élus par les quelque 427 millions de citoyens des 28 pays de l'Union.
Au soir des résultats, le Rassemblement national (RN) arrive en tête des élections européennes, avec 23,31% (soit entre 23 sièges après la sortie du Royaume-Unis, 22 avant), selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. La République en Marche (LREM) est moins d’un point derrière, avec 22,41% des voix (23 eurodéputés, 21 avant Brexit).
EELV est la surprise de l’élection, troisième avec 13,47% (13 sièges, 12 avant Brexit). Pour LR, c’est un cuisant échec, avec un score de 8,48% (8 eurodéputés). La France insoumise (LFI) est à 6,31% (6 sièges), une déception pour LFI. La liste PS-Place publique sauve les meubles, avec 6,19% (6 sièges, 5 avant Brexit), mais le score est historiquement bas pour le PS.
Les autres listes sont à moins de 5% et n’ont donc pas d’eurodéputé. Nicolas Dupont-Aignan est à 3,51%, Benoît Hamon (Génération.s) à 3,27%, Jean-Christophe Lagarde (UDI) à 2,50% et Ian Brosssat (PCF) à 2,49%. La participation est en hausse de près de 10 points, comparée à 2014, à 50,12% (voir aussi notre article pour l'analyse du scrutin).
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Résultats Européennes : « Un sursaut populaire contre le pouvoir en place » se félicite Jordan Bardella
Dans sa courte allocution (2 minutes 15) Jordan Bardella s’est d’abord félicité de « la mobilisation inédite depuis 25 ans », témoignant selon lui « d’un sursaut populaire contre le pouvoir en place ». La tête de liste RN a interprété les résultats « comme un véritable échec » pour Emmanuel Macron (22,5%).
« Le peuple Français a infligé une sanction claire ainsi qu’une leçon d’humilité au président de la République qui a choisi d’engager toute son autorité dans la campagne ». Un « désaveu » qui pour Jordan Bardella s’adresse également « à l’Union européenne défendue » par Emmanuel Macron. « L’Union européenne ne peut plus ignorer l’inspiration des peuples à la protection, à la liberté et à la souveraineté. Elle doit désormais réorienter sa politique économique, sociale et migratoire ».
Enfin, Jordan Bardella a estimé que ces résultats allaient « ouvrir la voie à la constitution d’un groupe puissant au sein du Parlement européen ».
« Nous sommes ce soir la troisième force politique », s’est exclamé Yannick Jadot, tête de liste d’Europe écologie les verts. Les estimations de vote placent en effet EELV, avec 12,5 % des voix, derrière le RN (24 %) et LREM (22,5%) et devant Les Républicains (8,5 %) et le PS-Place publique (6,5 %). Une surprise qui s’explique selon Yannick Jadot par la forte participation.
En troisième place, Jadot se réjouit d'une « vague verte européenne »
Yannick Jadot se réjouit que les autres partis écologistes en Europe aient « des scores identiques voire parfois supérieurs », pour lui « c’est donc bien une vague verte européenne dont nous sommes les acteurs ce soir ». Devant ses militants du message que les Français ont envoyé lors de ce scrutin : « Ils veulent que l’écologie aussi soit au cœur de notre vie, au cœur du jeu politique ».
Une victoire qui engage. « Nous prenons l’engagement de mettre sur pied un collectif citoyen de surveillance et d’initiative sur l’Europe, nous réunirons les acteurs de la société civile, les syndicats, les scientifiques, les entreprises et les citoyens afin qu’ensemble nous évaluions en permanence le travail des institutions européennes », a assuré Yannick Jadot.
Yannick Jadot s’est néanmoins ému du score du Rassemblement national, arrivé en tête du scrutin. « Nous ne pouvons pas nous résigner, élection après élection, à voir l’extrême droite dominer les scrutins et devenir progressivement une option crédible de conquête du pouvoir », a-t-il déclaré.
« L’extrême-droite est l’ennemi mortel de la démocratie » déclare Manon Aubry
La gauche n’aura rarement autant été aussi divisée et affaiblie. Au coude à coude pendant la campagne avec les Verts, la liste LFI conduite par Manon Aubry termine finalement 5 points derrière EELV avec 6,1%. « Les résultats marquent un pas de plus dans la crise politique que connaît notre pays » réagit ce soir Manon Aubry. Elle ajoute : « Elle se matérialise par une forte abstention, certes en recul, ce qui est positif. L'abstention conduit à ce que près d’une personne sur deux s'est à nouveau détourné des urnes, ce qui doit collectivement nous interpeller. »
La tête de liste LFI revient sur la victoire de la liste du Rassemblement national : « Comme en 2014, le Rassemblement National arrive de nouveau en tête des élections et c’est une mauvaise nouvelle. Alors que l’extrême-droite est l’ennemi mortel de la démocratie, la majorité présidentielle a sciemment choisi de lui donner un rôle central dans ces élections. Nous avons une preuve de plus ce soir que l’extrême marché nourrit l’extrême droite. Nous continuerons à combattre les idées anti-sociales et anti-écologiques du Rassemblement National. »
Manon Aubry reconnait que le score de LFI est en dessous des attentes : « Bien sûr, les résultats de la liste que j'ai l’honneur de mener sont décevants compte tenu de nos espérances et des efforts que nous avons déployés. Mais cette campagne porte des perspectives d'espoir. Cette élection confirme que la France insoumise, mouvement qui n'a pas 3 ans, s'est ancré dans le paysage politique. Après un groupe à l'assemblée nationale, nous aurons ce soir un groupe au parlement européen. »
Elle conclut : « Notre groupe au Parlement européen sera composé de jeunes élus, engagés dans des combats dans la société, divers dans leurs profils sociaux, qui porteront notre voix au parlement européen. Aux côtés de nos partenaires européens, ces élus se mobiliseront pour remettre l’Europe au service des peuples. Ils seront autant de parlementaires de combat, de vigies et de lanceurs d’alerte dans une institution qui en a bien besoin. »
« Les partis traditionnels se sont effondrés » relève Agnès Buzyn
« C’est toujours un plus pour la démocratie. Quel que soit le vote des Français ». Depuis le QG de LREM, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn s’est d’abord félicitée du fort taux de participation à ces élections européennes.
Agnès Buzyn note également « que les partis traditionnels se sont effondrés ». « On avait évoqué que La République en Marche serait une parenthèse dans le paysage politique français. Ça montre, aujourd’hui, qu’il y a un socle électoral. On aurait préféré qu’il soit devant le Front national. Nous avons maintenant deux forces qui s’affrontent : le Rassemblement national et les partis autour de la République en Marche. La recomposition va se poursuivre au niveau national et au niveau européen » a-t-elle analysé.
« Emmanuel Macron a été l’artisan de la progression du RN » selon Laurent Wauquiez
« Je veux remercier tous ceux qui nous ont fait confiance et qui ont défendu jusqu’au bout leurs convictions sur l’Europe » a commencé Laurent Wauquiez, patron des Républicains, alors que François-Xavier Bellamy a obtenu un peu plus de 8% des suffrages. « Dans un contexte difficile, François-Xavier Bellamy a montré que la politique n’était pas vouée à un désert d’idées », a salué Laurent Wauquiez.
Le président de LR a mis en cause Emmanuel Macron : « Il a fait un choix lourd de conséquences en transformant le scrutin en une croisade contre Marine Le Pen, pleine d’arrière-pensées. Ce qui n’a abouti qu’à une seule chose : faire progresser les extrêmes. Il a une lourde responsabilité. Il n’a pas été un rempart contre le RN, mais l’artisan de leur progression. »
« Dans cette campagne ou tout a été fait pour la réduire à un duel RN/LREM, Nous n’avons pas pu faire entendre de notre voix […] Les résultats ne sont pas à la hauteur des espoirs soulevés dans cette campagne », a regretté Laurent Wauquiez.
« La reconstruction sera longue et exigeante pour retrouver le chemin de la confiance avec les Français. Je suis convaincu qu’une majorité de Français partagent les valeurs que nous portons », a expliqué le patron des Républicains, voulant mobiliser ses troupes pour l’avenir.
« Nous avons trois ans pour leur proposer une nouvelle voie. On ne peut pas laisser la France dans cette situation ou les Français sont pris en otage entre les déceptions d’En Marche et le chaos du Rassemblement National. Nous avons trois ans pour faire naître une alternative qui soit autre chose qu’un rejet ou choix par défaut ».
« Dans ce vote ce soir, il y a eu de la colère, il y a eu de la déception, il y a eu de l’attente. Nous avons trois ans pour faire naître de l’espoir », a conclu Laurent Wauquiez.
Bellamy : « La droite traverse une crise profonde »
« Cette élection européenne a été transformée en un référendum national », a dénoncé le candidat des Républicains François-Xavier Bellamy, à l’annonce des résultats des élections européennes.« Je suis fier d’avoir parlé de l’avenir de notre pays en Europe, alors que tout était fait pour détourner ce débat pourtant si nécessaire ».
Comme Laurent Wauquiez, François-Xavier Bellamy a dénoncé la place qu’a eu Emmanuel Macron dans cette campagne. « L’enseignement que je tire de ce résultat c’est la crise profonde que traverse notre démocratie […] de très nombreux électeurs se sont exprimés d’abord pour voter contre. Voter contre la politique menée par Emmanuel Macron ou contre le risque de voir monter le RN. Or, une démocratie ne peut trouver un équilibre durable quand elle n’offre que des élections par défaut, quand un bulletin de vote ne sert qu’à éliminer ».
« Nous ne pouvons laisser la France s’enliser dans un désespoir politique. Cela montre l’ampleur de la tâche qui reste à accomplir. La droite traverse une crise profonde. Tout est à reconstruire », a annoncé François-Xavier Bellamy.
« Lorsque Laurent Wauquiez m’a proposé d’assumer cette mission, je savais que ce serait très difficile. Si je l’ai accepté, c’était pour tenter de contribuer autant que je le pouvais à refonder une composition politique qui puisse susciter la confiance des Français. Ce travail est devant nous ».
« Je veux dire à tous ceux, qui, au cours des semaines passées, nous ont dit leur attente, que je m’engagerais de toutes mes forces pour servir ce travail de fond qui nous attend », a conclu François-Xavier Bellamy, sous les applaudissements de ses soutiens.
Édouard Philippe : « J’accueille ces résultats avec humilité »
Face à la victoire du Rassemblement national et à l’ascension inattendue d’EELV, le Premier ministre observe les premières estimations des résultats avec gravité. Le message envoyé par l’électorat a été reçu « cinq sur cinq » d’après Édouard Philippe qui promet un acte 2 du quinquennat à la hauteur des exigences des Français.
Pas de fanfaronnade en ce soir d’élection. Alors que le Rassemblement national est en tête du scrutin, le Premier ministre a opté pour la sobriété. Ces premiers mots ont été pour le score du parti de Marine Le Pen. « Les Français ont placé l’extrême-droite en tête, ce n’est pas la première fois (…) mais je ne serai jamais dans le camp des indifférents et je ne veux pas banaliser ce résultat de l’extrême-droite qui, élection après élection, s’enracine dans le paysage politique français au point d’en devenir l’une des grandes forces politiques », a-t-il déclaré.
« J’accueille ces résultats avec humilité, quand on arrive deuxième à une élection, on ne peut pas dire qu’on l’a gagnée »
Édouard Philippe a également pris acte du score inattendu d’EELV, la liste portée par Yannick Jadot frôle les 13 % se plaçant ainsi devant Les Républicains. « Nous avons reçu le message de nombreux Français sur l’urgence écologique », a ainsi assuré Édouard Philippe.
« Tous les responsables politiques doivent entendre le message des Français (…) ce message est fort et nous l’avons reçu cinq sur cinq », a poursuivi Édouard Philippe avant de pointer, lui-même, les erreurs de la première partie du quinquennat : « Les résultats, nous en avons obtenu en deux ans mais incontestablement pas assez, nous devons comme le président de la république nous y a invité, mettre en œuvre une nouvelle méthode pour davantage aider les territoires qui se sentent oubliés, pour davantage associer les Français, les élus et les partenaires sociaux, pour mettre davantage d’humain dans notre politique sans rien perdre de notre ambition ni de notre audace. C’est l’enjeu de l’acte 2 du quinquennat, voulu par le président de la République ».
Après « l’échec » de LR, Gérard Larcher réclame une « remise en question profonde »
La réaction du président du Sénat était attendue après les 8,5% obtenus par la liste des Républicains aux européennes. « Disons la vérité, c’est un échec pour notre liste », regrette Gérard Larcher. Pour lui, ce résultat, historiquement bas, « impose une remise en question profonde ».
Adressant entre les lignes un sévère camouflet au président du parti, Laurent Wauquiez, il demande que la ligne soit « repensée » mais aussi rassemblement « plus large », dans une famille politique où l’aile centriste et humaniste s’est affaiblie depuis deux ans.
Faisant la lecture du scrutin comme celle d’un « désarroi » de la « France des territoires », il promet la mobilisation du Sénat.
Marine Le Pen salue la « victoire » du RN et demande à Macron « de dissoudre l’Assemblée nationale »
C’est avec un large sourire que Marine Le Pen a accueilli les résultats des élections européennes 2019. « Les Français ont placé la liste du Rassemblement nationale (RN) en tête des élections » s’est réjouie la présidente du RN, « j’y vois la victoire du peuple, qui avec fierté et dignité, a repris ce soir le pouvoir ». « Vote du cœur ou de la raison, soyez assuré que la liste du rassemblement est un vote pour la France et pour le peuple » a lancé Marine Le Pen. Le RN est « le premier parti » ce soir, « mais aussi le mouvement de la future alternance » selon la présidente du RN.
Pour LREM, elle pointe « un désaveu démocratique ». « Il appartient au Président d’en tirer les conséquences, lui qui a mis son crédit présidentiel sur ce scrutin en en faisant un référendum sur sa politique et même sur sa personne » affirme Marine Le Pen, qui fait mine de demander sa démission. Elle demande « au minimum de dissoudre l’Assemblée nationale, en faisant un choix d’un mode de scrutin plus démocratique, et enfin représentatif de l’opinion réelle du pays ».
« La bipolarisation RN-En Marche, confirme le nouveau clivage nationaux-mondialistes » selon la présidente du RN. « Un grand mouvement pour l’alternance est né ce soir », affirme-t-elle, « j’invite tous les patriotes, d’où qu’ils viennent, à rejoindre le RN ». Marine Le Pen fixe maintenant le prochain objectif et « appelle tous les citoyens à nous rejoindre pour mener la bataille des municipales, en 2020, et des régionales et départementales en 2021 ».
Jean-Michel Blanquer : « Nous devons assumer cette adversité »
« La forte participation, c’est une bonne nouvelle pour la France, c’est une bonne nouvelle pour la démocratie (…) Ensuite, il y a le fait que La République en Marche se consolide comme un mouvement important dans la vie politique française (…) alors même que nous sommes au pouvoir, que nous avons des choses difficiles à faire et qu’il y a nécessairement de l’impopularité ». Voilà pour « les éléments de satisfaction » listés par le ministre de l’Éducation nationale, au micro des chaines parlementaires.
En guise « d’éléments de déception », Jean-Michel Blanquer aurait « évidement préféré passer devant le Rassemblement national ». « Nous devons assumer cette espèce d’adversité qui est devant nous. Et nous devons la regarder en face » a-t-il reconnu.
Nathalie Loiseau : « La voix de la France va à nouveau peser au Parlement européen »
« Avec ce résultat, deux ans après la présidentielle et après six mois d’une crise sociale sérieuse, la majorité présidentielle fait la démonstration de sa solidité. Avec l’apport de ses partenaires, La République en Marche, un mouvement nouveau qui s’est construit autour de la vision européenne du président de la République, confirme son implantation durable dans la vie politique française », s’est félicitée Nathalie Loiseau, tête de liste La République en Marche, qui a obtenu 22,4 % des suffrages.
« Notre liste enverra ainsi plus de 20 députés à Strasbourg et nous serons la délégation nationale la plus nombreuse dans le nouveau groupe central qui se constitue », s’est-elle réjouie.
« Les soutiens du président de la République seront ainsi en situation de peser fortement dans ce groupe et de mettre en œuvre son projet ambitieux qui est aussi le nôtre. Avec Renaissance, grâce à vos votes, la voix de la France va à nouveau peser au Parlement européen », a déclaré Nathalie Loiseau.
L’ancienne ministre chargée des Affaires européennes est revenue sur la seconde place de sa liste, arrivée derrière Jordan Bardella du Rassemblement national. « Nous ne sommes pas arrivés en tête et nous le regrettons. Pour nous le combat n’est pas terminé. Nous le mènerons au Parlement européen pour empêcher les nationalistes d’affaiblir la France et de bloquer les progrès que les Français attendent ».
« Aux Français qui croient au destin de la France en Europe, je dis ce soir qu’ils peuvent compter sur notre détermination », a conclu Nathalie Loiseau, sous les applaudissements de ses soutiens, rassemblés à la Mutualité à Paris.
Élections européennes : « Évidemment, c’est un échec » reconnaît Bruno Retailleau
« Si on ne se remet pas profondément en cause, le risque : c’est la disparition ». « Ne pas parler d’échec serait se cacher derrière son petit doigt ». Sur le plateau des chaînes parlementaires et du Figaro, le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau a fait la même analyse du scrutin de ces élections européennes que Gérard Larcher, le président du Sénat.
Bruno Retailleau a rejeté en partie la cause de ce score décevant (8,2%) sur ce qu’il nomme « le match à deux » entre LREM et RN « absolument fatal pour notre démocratie » selon lui.
Le sénateur de Vendée a fixé « une double tâche » à accomplir. « La première, c’est de susciter le rassemblement le plus large avec Gérard Larcher, en passant par Laurent Wauquiez mais aussi Valérie Pécresse, Christian Jacob, François-Xavier Bellamy… Mais il y a aussi les centristes où ceux qui nous ont quittés comme Xavier Bertrand » a-t-il listé. Un rassemblement de la famille de la droite destinée selon lui à définir « une ligne politique qui soit claire ».
Bruno Retailleau a également plaidé pour « une définition d’une organisation nouvelle de la droite et du centre. Car la droite a toujours été plurielle.
Après un tel score, la question d’une remise en cause du mandat de Laurent Wauquiez à la tête du parti, se pose. Mais, pour le moment, Bruno Retailleau ne souhaite pas rentrer dans ce débat. « S’il ne s’agissait que de personnaliser l’échec, ce serait facile. Bien sûr que le rassemblement doit se faire aussi avec Laurent Wauquiez. Il est président de LR. Il a été élu légitimement. Mais il y a un certain nombre de questions auxquelles nous devons répondre collectivement ».
« Selon moi, le RN et La Ligue ne seront pas très influents au Parlement européen » explique Enrico Letta
Enrico Letta, ancien président du Conseil des ministres italien a réagi aux résultats des élections européennes en Italie, qui a vu La Ligue (extrême-droite) arriver en tête devant le Parti Démocrate et le Mouvement 5 étoiles.
« Le Rassemblement National et La Ligue vont travailler ensemble, ils vont jouer un rôle, mais ce sont les seuls du côté des populistes qui ont eu un grand score. Tous les autres populistes ont eu un score plus modeste. Ils vont donc jouer un rôle minoritaire au Parlement, qui selon moi ne sera pas très influent », a expliqué Enrico Letta.
Sur les conséquences des votes en Italie, Enrico Letta considère que « la coalition va être secouée. Salvini est mieux que le Mouvement 5 étoiles. Il va y avoir des complications au sein de cette coalition, qui pourront déboucher à des élections nationales ».