Marine Le Pen doit annoncer jeudi si elle est candidate ou non aux législatives dans son fief d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), au moment où le...
Législatives: candidate ou non, Marine Le Pen dévoile ses intentions
Marine Le Pen doit annoncer jeudi si elle est candidate ou non aux législatives dans son fief d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), au moment où le...
Par Guillaume DAUDIN
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Marine Le Pen doit annoncer jeudi si elle est candidate ou non aux législatives dans son fief d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), au moment où le Front national est en plein trouble, après sa performance à la présidentielle, jugée décevante par certains en interne.
Comme en 2007, où elle avait sauvé l'honneur du FN en pleine déconfiture électorale avec 41,6% au 2e tour, comme en 2012, où elle avait échoué à une centaine de voix près au second tour, la présidente du FN pourrait être candidate dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, là où Steeve Briois, l'un de ses très proches, est maire d'Hénin-Beaumont.
Des informations contradictoires circulaient dans son entourage sur un éventuel déplacement sur place dans la journée, avant une intervention au 20 heures de TF1.
Si Mme Le Pen était candidate, le scrutin pourrait presque passer pour une formalité: au second tour de la présidentielle, la candidate FN a recueilli dans cette circonscription 58,17% des suffrages exprimés face à Emmanuel Macron, son sixième meilleur score de France.
Mais l'enjeu est autre pour la patronne du FN. Il s'agit de trouver la meilleure place pour incarner son statut d'autoproclamée "cheffe de l'opposition" à Emmanuel Macron: au Parlement européen ou à l'Assemblée nationale?
Dates clés de la vie et carrière de Marine Le Pen, battue au second tour de l'élection présidentielle en France
AFP
En interne, il s'agit aussi d'ajuster son costume de patronne du FN.
Marine Le Pen a pulvérisé au premier comme au second tour de la présidentielle les records en pourcentages et en voix du FN, et pourtant, elle n'est plus tout à fait la cheffe incontestée du parti qu'elle était avant le débat d'entre deux-tours face à Emmanuel Macron, jugé raté jusqu'au sein du FN, et les 33,9% décevants le soir du 7 mai.
Depuis l'élection, les mauvaises nouvelles s'enchaînent pour Mme Le Pen: sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, a annoncé son retrait de la vie politique, la privant d'une forte locomotive dans le Sud-est, région stratégique pour le FN.
L'alliance avec Nicolas Dupont-Aignan, célébrée dans l'entre deux-tours comme un tournant de la campagne, a viré au fiasco: les deux partis, d'après lui "concurrents" mais aussi "partenaires" face au nouveau chef de l'Etat, iront séparément au premier tour des législatives, avant d'éventuels soutiens "au cas par cas" au second tour.
Au sein même du Front national, dans l'attente d'un congrès potentiellement fratricide fin 2017 ou début 2018, on cherche le responsable de l'échec. Si ce n'est pas Mme Le Pen, c'est son bras droit Florian Philippot qui concentre les critiques.
L'annonce par ce dernier de la création dans la semaine d'une association "au sein du FN" baptisée "Les Patriotes" a été perçue comme un geste hostile par certains frontistes de poids, tout comme sa déclaration selon laquelle il quitterait le parti si celui-ci abandonnait l'idée de sortie de l'euro.
"Chantage", a taclé Nicolas Bay, numéro trois du parti. Critique aussi, l'eurodéputé Gilles Lebreton a indiqué mercredi qu'il "oeuvrerait après les élections à l'indispensable rénovation du FN".
- Objectifs revus en baisse -
Il y a encore quelques semaines, Marine Le Pen disait pouvoir obtenir une majorité parlementaire en cas de victoire à l’Élysée.
Les objectifs de la "cheffe naturelle de cette opposition, cheffe de file de la bataille législative", selon les mots du directeur de campagne Nicolas Bay, sont désormais fortement revus à la baisse.
Pour lui, pas de majorité FN à prévoir : "Ceux qui veulent faire croire qu'ils pourront demain imposer une cohabitation à Macron bernent un peu nos compatriotes" a-t-il indiqué lundi, en référence aux objectifs des Républicains.
L'ambition est désormais selon M. Bay d'"assurer une entrée massive" au Palais Bourbon, où ne siègent actuellement que deux députés FN, Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard.
Au vu des résultats électoraux du parti, et malgré un mode de scrutin majoritaire à deux tours qui lui a souvent été fatal, un groupe serait un minimum pour le parti, que Marine Le Pen soit candidate ou pas.
Mais avec un groupe éventuel à l'Assemblée nationale, et une importante délégation au Parlement européen, Mme Le Pen pourrait aussi avoir à choisir quel est le meilleur endroit pour tenir ses troupes.
En 2026, après les municipales, se tiendra en septembre l’autre scrutin de l’année, les sénatoriales. Comme tous les trois ans, la chambre haute du Parlement est renouvelée de moitié. Quels départements sont concernés ? Quel mode de scrutin ? Le calendrier ? Explications.
La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.
L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.
Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.