À Bourges, un drone pour surveiller le confinement

À Bourges, un drone pour surveiller le confinement

À la Une de la presse régionale, un drone utilisé par la police de Bourges pour surveiller le respect du confinement (Le Berry Républicain). Les résidents d’Ehpad contraints à l’isolement dans leurs chambres (La République des Pyrénées). Reportage dans le service mortuaire de l’hôpital de Mulhouse (L’Alsace).
Alexandre Poussart

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Les maisons de retraite durement touchées par cette crise du coronavirus. Près de 900 décès ont été recensés dans les Ehpad depuis le début de l’épidémie. Dans ces établissements, les résidents vont donc devoir rester confinés dans leurs chambres, c'est à la Une de la République des Pyrénées.  

Mais c’est une mesure difficile à appliquer, explique au journal le président du réseau des Ehpad du Béarn. Ces résidents sont parfois atteints de troubles psychiatriques, ils ont besoin de déambuler dans les couloirs, explique-t-il, je le cite « on ne va pas les attacher à leur fauteuil ».  D’autant que depuis quinze jours, ils n’ont plus de visites de leurs familles et de leurs proches.

Des aînés isolés mais pas abandonnés

D’une manière générale, la lutte contre l’isolement des personnes âgées est un enjeu de cette période de confinement.  C’est à la Une du journal Presse Océan.

Des personnes âgées isolées mais pas abandonnées, comme le montrent des témoignages dans cet article de Presse Océan. Avec par exemple Marie-Jo, 85 ans, qui vit seule dans un appartement de Nantes. Son voisin lui livre le pain, lui propose de lui faire quelques courses. Ses enfants l’appellent régulièrement. Et elle le dit « ces petits gestes ça redonne le moral. Petite, j’ai connu la guerre mais celle-là est plus terrible encore car elle est sournoise. C’est en prenant soin des autres qu’on sortira », nous dit Marie-Jo, 85 ans.

Île-de-France : le pic de l’épidémie attendu lundi

Le pic de cette épidémie de Covid-2019 est devant nous, et il pourrait arriver lundi prochain en Île-de-France, selon un document des Hôpitaux de Paris que s’est procuré le journal Le Parisien. Le nombre de patients admis en réanimation devrait se stabiliser dans quelques jours. Mais cela ne veut pas dire que ce chiffre va baisser. Il devrait se maintenir au même niveau pendant une dizaine de jours avant de chuter. Cette épidémie ne va donc pas former un pic mais un plateau qui va s’étaler sur plusieurs jours.

Pour y faire face, l’aéroport d’Orly s’est transformé en aéroport médical pour organiser les évacuations sanitaires des patients d’Île de France vers les autres hôpitaux du pays. L’aéroport accueille avions médicaux, hélicoptères militaires et joue un rôle de régulation des transferts entre les régions.

Et justement regardez cette carte qui montre les différents transferts de patients entre les régions. On voit que les voisins européens comme l’Allemagne et la Suisse ont accueilli beaucoup de patients du Grand Est, que la Bretagne vient au secours de l’Île-de-France et que les hôpitaux d’Auvergne Rhône Alpes viennent en soutien de la Bourgogne Franche Comté.

Hôpital de Mulhouse : l’importance du service mortuaire

Dans la guerre sanitaire à l’hôpital, on parle souvent des infirmiers, des médecins, qui jouent un rôle majeur, mais le journal l’Alsace s’est intéressé aujourd’hui aux agents hospitaliers des services mortuaires qui sont mis à rude épreuve dans cette épidémie.

Avec un reportage au sein du service mortuaire de l’hôpital de Mulhouse. Un service qui se situe juste à côté de l’hôpital de campagne mis en place par les Armées. Le nombre de personnes décédées a doublé depuis le début de la crise. Mais le chef du service l’assure, le personnel hospitalier est aussi très solidaire du service mortuaire et son effectif a pu être renforcé. Un personnel important notamment pour communiquer avec les personnes endeuillées et répondre à leurs questions, en toute dignité.

Drone de confinement

Parlons maintenant du confinement qui se poursuit en France, même en période de vacances. Et une attestation numérique sera désormais disponible sur smartphone, a annoncé hier le ministère de l’Intérieur. Les technologies qui permettent de mieux contrôler ce confinement et notamment à Bourges, où un drone a été utilisé hier par la police pour débusquer d’éventuels contrevenants à ces règles du confinement.

Le drone est discret, agile, maniable et il permet d’accéder à des zones difficiles et aussi d’enregistrer des photos, des vidéos pour guider les policiers présents au sol.

On finit par cette très belle Une du Courrier de l’Ouest, toute simple. Un grand bravo au personnel de santé qui ne plie pas face à l’épidémie.

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