[Info Public Sénat] Régulation des influenceurs : le Sénat souhaite auditionner le rappeur Booba

[Info Public Sénat] Régulation des influenceurs : le Sénat souhaite auditionner le rappeur Booba

La Chambre haute, qui planche sur les pratiques des influenceurs dans le cadre d’une proposition de loi issue des rangs de l’Assemblée nationale, souhaite interroger Booba. Ce jeudi, les élus entendent la femme d’affaires Magali Berdah, à la tête d’une importante agence d’influenceurs, et en conflit avec le rappeur depuis de longs mois.
Romain David

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Edit à 14h47

Le « Duc de Boulogne » au Palais du Luxembourg, ou presque. Les sénateurs souhaitent entendre prochainement le rappeur Booba, à ce stade toutefois, aucune date n'est encore fixée pour cet échange qui pourrait se dérouler par visio-conférence, dans la mesure où le musicien réside en Floride. Pour le moins inattendue, l'audition de « B20 » s’inscrit dans le cadre des travaux préparatoires à l’examen d’une proposition de loi visant à encadrer les pratiques des influenceurs sur les réseaux sociaux. Porté par les députés Arthur Delaporte (PS) et Stéphane Vojetta (Renaissance), ce texte, déjà adopté en première lecture par l’Assemblée nationale, propose une définition de l’influenceur et un rappel de la législation protégeant les consommateurs.

Les polémiques se sont multipliées ces derniers mois autour de certains influenceurs, accusés de pratiques commerciales douteuses sur leurs réseaux sociaux. Outre Booba, la commission sénatoriale des affaires économiques a également prévu d’auditionner, ce jeudi à partir de 15 heures, la femme d’affaires Magali Berdah, à la tête de l’agence d’influenceurs Shauna Events, et souvent présentée comme la papesse des influenceurs en France.

Bataille juridico-médiatique

Depuis plus d’un an, cette dernière accuse précisément Booba et ses fans d’être à l’origine d’une vaste campagne de cyberharcèlement à son encontre. Le rappeur - de son vrai nom Elie Yaffa –, accuse de son côté Magali Berdah « d’escroqueries », et assume d’être « parti en guerre » contre ceux qu’il surnomme les « influvoleurs ». Selon BFMTV, 20 personnes ont déjà été placées en garde à vue dans cette affaire, et 17 renvoyées devant le tribunal correctionnel de Paris. Le 3 avril, une plainte de Magali Berdah déposée après diffusion d’une vidéo avec des informations personnelles la concernant a donné lieu au placement sous statut de témoin assisté de Booba.

Dans un tweet publié ce jeudi en début d'après-midi, le rappeur a fait savoir qu'il ne comptait pas répondre aux sollicitations des sénateurs, expliquant « ne pas chercher à faire de politique ».

» Lire aussi - Régulation des influenceurs : avant d’auditionner Magali Berdah, le Sénat entend le ministre Jean-Noël Barrot

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le