A Montpellier, la candidate désavouée par EELV maintient sa liste

A Montpellier, la candidate désavouée par EELV maintient sa liste

Clothilde Ollier, la candidate à laquelle EELV a retiré samedi son soutien pour les municipales à Montpellier, a annoncé lundi qu...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Clothilde Ollier, la candidate à laquelle EELV a retiré samedi son soutien pour les municipales à Montpellier, a annoncé lundi qu'elle maintenait sa liste, dénonçant "des tripatouillages d'un autre âge" qui "discréditent la politique".

Ces méthodes "enclenchent la machine à perdre", a déclaré lors d'une conférence de presse Mme Ollier, qui avait remporté il y a quatre mois la primaire citoyenne organisée par son parti et que les sondages plaçaient en tête pour le scrutin: "Aurait-on osé s'attaquer à moi de cette manière, si je n’étais pas une femme, mère célibataire et infirmière aux urgences?".

"C’est complètement fou, je n’arrive pas à comprendre les raisons obscures de la sanction qui me frappe", a poursuivi la candidate quadragénaire. "Que me reproche-t-on? D’avoir réuni autour de ma candidature un large rassemblement" qui "ressemble à tous les autres?", s'est-elle interrogée, citant les exemples de Perpignan, Sète, Grenoble ou Bordeaux.

Selon elle, le rassemblement qu'elle avait construit, jugé trop à gauche par certains cadres EELV, s'était fait avec "la participation de l’ensemble des militants de terrain" du parti.

La députée LFI de Montpellier Muriel Ressiguier, le conseiller régional EELV Christian Dupraz, la radicale de gauche Virginie Rozière ou encore des militants du mouvement Confluence, comprenant de nombreux Insoumis, entouraient Mme Ollier lundi soir en signe de soutien.

"Je ne céderai pas ! (...) Une urgentiste écologiste sera maire de Montpellier le 22 mars. Mobilisez-vous !", s'est-elle exclamé en conclusion.

Clothilde Ollier "avait tourné le dos à tous les engagements vis-à-vis du collectif, y compris sur des propositions écologistes phare", avait accusé dimanche le secrétaire national d'EELV Julien Bayou, évoquant auprès de l'AFP la "confiance rompue" entre la candidate et son parti pour justifier la décision du bureau national.

Le 13 janvier, Mme Ollier avait annoncé qu'elle remplaçait son directeur de campagne Manu Reynaud, cadre EELV local partisan d'un rapprochement avec le PS, par l'universitaire et politologue Jean-Yves Dormagen. Le 16 janvier, trois émissaires avaient été dépêchés à Montpellier par la direction nationale d'EELV pour tenter d'apaiser les tensions dans sa campagne.

Une assemblée locale des écologistes doit avoir lieu le 3 février pour destituer formellement la candidate et choisir une autre tête de liste.

Le vote écologiste était déjà divisé à Montpellier car Jean-Louis Roumégas, battu à la primaire d'octobre, avait crié à la fraude et devrait présenter sa propre liste.

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le