Eric Zemmour candidat ? : « Nous ne sommes pas inquiets », assure le porte-parole du RN

Eric Zemmour candidat ? : « Nous ne sommes pas inquiets », assure le porte-parole du RN

En ce premier jour de rentrée politique du Rassemblement national, les élus locaux du parti étaient réunis pour une journée de formation. L’occasion de mobiliser les troupes en vue de l’année de campagne présidentielle, qui ne semblent pas craindre, bien au contraire, la concurrence d’Eric Zemmour.
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Par Marie Bremeau et Fabien Recker

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Ils sont maires, conseillers régionaux ou départementaux et sont donc en quelque sorte des rescapés de la déroute électorale aux élections intermédiaires du parti de Marine Le Pen. Alors que l’on dit le parti d’extrême droite mis à mal par le trouble-fête Eric Zemmour et par une fuite des cadres et militants déçus par les choix de la direction, ils affichent une foi sans retenue envers leur championne. A l’image de Julien Sanchez, maire de Beaucaire et porte-parole du RN. « Marine Le Pen n’a pas changé. Cela reste quelqu’un de fort, de constant, de dynamique, on est tous prêts à se lancer avec elle pour cette élection présidentielle. »

On est là pour gagner l’élection présidentielle

Enfermés toute la journée au Théâtre le forum pour penser stratégie du parti et bonne gouvernance dans les territoires, ils affichent leur enthousiasme pour les 8 mois à venir. « Dans ce qu’attendent nos compatriotes, il y a peu de doute que nos propositions, nos thématiques sont celles qui sont attendues. Après est-ce qu’on va gagner l’élection présidentielle ? C’est pour ça qu’on est là et qu’on a confiance. Sinon on serait en ce moment à la plage à Fréjus », affiche tout sourire Amaury Navarranne, conseiller régional de PACA et conseiller municipal de Toulon.

Pas de baignade en ce week-end de septembre ensoleillé, mais une dynamique enclenchée en vue de la campagne présidentielle. A droite de l’échiquier politique, le polémiste Eric Zemmour fait beaucoup parler de lui. Mais au RN, il semble moins déranger qu’on ne le pense, voire on y voit une opportunité.  « Plus il y a de candidats qui portent nos messages ou qui sont proches de nous, et plus on aura du temps de parole. Et au final ce sera Marine Le Pen qui sera au second tour. On espère alors qu’il appellera à voter pour elle », se veut confiant Julien Sanchez.

 

« Marine le Pen n’est pas hors-jeu »

Certains, non sans une certaine malice, relativisent l’omniprésence médiatique d’Eric Zemmour, « ce troisième homme tombé du ciel ». C’est le cas de Jean-Guillaume Remise, conseiller municipal de Tarascon et conseiller régional de PACA. « Marine Le Pen n’est pas hors-jeu. Vous le verrez. Elle n’est pas débordée, elle est juste chatouillée. On lui chatouille le pied, mais débordé c’est être dépassé. Etre chatouillé par Eric Zemmour ça met un peu de sel dans le jeu. On a eu Nicolas Dupont-Aignan à 8 % ou 9 % aux dernières législatives, je ne sais pas si ce sera le cas pour Zemmour. La voie du troisième homme, on sait comment ça finit. Il y a eu auparavant Chevènement. Il reste huit mois de campagne, rien n’est fait, on laisse les commentateurs commenter. Nous, on sera sur le terrain. »

Sur le terrain… aux côtés de Marine Le Pen qui s’apprête à entamer une grande tournée des départements. Pour dialoguer avec les Français, et, surtout, convaincre et persuader les abstentionnistes de plus en plus nombreux à se déplacer le 10 avril prochain, date du premier tour de l’élection présidentielle.

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