Vaccin contre le covid-19 : « Il est possible que nous ayons besoin d’une quatrième dose », avertit Delfraissy
Auditionné mercredi par les sénateurs, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, a indiqué que le schéma vaccinal contre le covid-19 pourrait potentiellement intégrer un second rappel, c’est-à-dire une quatrième injection. Même s’il souligne l’importance de la vaccination, ce scientifique estime que ce seul outil ne suffira pas à freiner la nouvelle flambée des contaminations.

Vaccin contre le covid-19 : « Il est possible que nous ayons besoin d’une quatrième dose », avertit Delfraissy

Auditionné mercredi par les sénateurs, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, a indiqué que le schéma vaccinal contre le covid-19 pourrait potentiellement intégrer un second rappel, c’est-à-dire une quatrième injection. Même s’il souligne l’importance de la vaccination, ce scientifique estime que ce seul outil ne suffira pas à freiner la nouvelle flambée des contaminations.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La campagne de rappel de la vaccination contre le covid-19 commence tout juste, que la question d’une quatrième injection, c’est-à-dire d’un second rappel, interroge déjà la communauté scientifique. Auditionné mercredi par la commission sénatoriale des Affaires sociales, Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique, qui est chargé d’aiguillonner les décisions de l’exécutif dans la gestion de la crise sanitaire, a estimé qu’un seul rappel pourrait, à terme, ne pas suffire pour protéger efficacement les patients contre les formes graves de la maladie. « J’entends parfois que la vaccination contre le covid-19, ce sont deux injections plus un rappel. Je vous dis aujourd’hui que je ne sais pas. Pour l’instant c’est un rappel, mais peut-être qu’il en faudra un deuxième », a déclaré Jean-François Delfraissy, tout en soulignant « l’importance majeure » de la troisième dose.

« Il est possible que nous ayons besoin, à un moment donné, d’une quatrième dose. Dans quel délai ? Je ne le sais pas encore », a expliqué cet immunologue, arguant du manque d’informations quant à la situation du mécanisme immunitaire plusieurs mois après le rappel. « Mais il est possible aussi que le boost donné par la troisième dose soit tellement important qu’il soit durable dans le temps. »

« Non », la vaccination ne suffira pas à limiter la 5e vague

Alors que le nombre moyen de nouvelles contaminations dépasse les 40 000 cas, l’augmentation des admissions à l’hôpital et dans les services de réanimation se poursuit également, mais à un rythme moindre que celui observé durant les dernières flambées épidémiques (12 714 personnes hospitalisées, dont 2 351 en soins critiques). Est-ce à dire que la vaccination suffira à limiter cette 5e vague ? « La réponse est non », tranche Jean-François Delfraissy.

« On a besoin de l’ensemble de la boîte à outils, il n’y a aucune solution miracle. Il faut accélérer l’administration de la troisième dose chez les plus fragiles, et en même temps, il faut que l’on remette un peu de mesures de protection à titre individuel, en particulier en cette période de fêtes, », explique-t-il devant les sénateurs. Ce scientifique évoque ainsi un renforcement des gestes barrières, mais surtout « une limitation des dîners, des pots, des réceptions ». Autant d’interactions qui facilitent la circulation du virus. « On a une période difficile à passer, si on ne fait pas ça, on sera obligé d’aller vers des mesures de restriction plus lourdes », avertit Jean-François Delfraissy.

Partager cet article

Dans la même thématique

Vaccin contre le covid-19 : « Il est possible que nous ayons besoin d’une quatrième dose », avertit Delfraissy
2min

Société

Interdiction des réseaux sociaux aux jeunes : sans consensus européen, la France « montrera la voie », selon le ministre de l’Europe

Après le meurtre d’une surveillante par un collégien de 14 ans à Nogent, Emmanuel Macron a remis l’interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans sur la table. Le ministre délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, assure à cet égard que si un « consensus » européen ne se dégage pas, la France « montrera la voie » dans les prochains mois.

Le