2 milliards d’euros collectés en plus avec l’impôt à la source, affirme Darmanin
L'instauration du prélèvement de l'impôt à la source a permis à l'Etat de collecter 2 milliards d'euros supplémentaires cette...

2 milliards d’euros collectés en plus avec l’impôt à la source, affirme Darmanin

L'instauration du prélèvement de l'impôt à la source a permis à l'Etat de collecter 2 milliards d'euros supplémentaires cette...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L'instauration du prélèvement de l'impôt à la source a permis à l'Etat de collecter 2 milliards d'euros supplémentaires cette année, a affirmé mercredi le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin.

"On a récupéré 1 milliard de plus que ce qu'on avait prévu, c'est-à-dire 2 milliards d'euros supplémentaires", a déclaré le ministre sur France Inter, une somme qui correspond à "0,1 point de produit intérieur brut, c'est beaucoup d'argent".

Sans augmenter l'impôt des Français, on a fait une réforme qui fait rentrer plus d'argent dans les caisses de l'Etat", a-t-il ajouté.

La mise en place cette année du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu a permis de "faire payer les gens qui (auparavant) auraient dû payer l'impôt mais qui fraudaient ou qui étaient phobiques administratifs", a encore indiqué M. Darmanin.

Au total, l'impôt sur le revenu, qui est payé par 16,8 millions de foyers fiscaux sur un total de 38,3 millions, rapporte chaque année près de 75 milliards d'euros à l'Etat.

Le projet de loi de finances pour 2020, qui sera présenté vendredi en conseil des ministres, prévoit une baisse de 5 milliards d'euros de cet impôt, grâce à une baisse de 3 points du taux d'imposition de la première tranche, qui concerne 12 millions de foyers.

Cette mesure avait été annoncée par le président de la République au printemps, en réponse au mouvement des "gilets jaunes", un mouvement qui a sans doute "accéléré" les baisses d'impôts envisagées par le gouvernement, selon M. Darmanin.

Par ailleurs, le ministre a confirmé que la taxe carbone, un des éléments déclencheurs de la crise des "gilets jaunes", n'augmenterait pas l'an prochain, ni les années suivantes.

"Il n'y aura pas d'ici la fin du quinquennat d'augmentation par la fiscalité du prix de l'essence et du diesel", a affirmé M. Darmanin.

Le gouvernement prévoit toutefois de réduire une niche fiscale dont bénéficient certaines entreprises en matière de gazole non routier.

Par ailleurs, il envisage d'augmenter la fiscalité de 2 centimes par litre sur le gazole payé par le secteur du transport routier de marchandises pour financer les infrastructures. Des discussions sont en cours avec les transporteurs routiers.

Partager cet article

Dans la même thématique

Direct. Suivez la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu devant le Sénat
6min

Politique

Sébastien Lecornu aux sénateurs : « Pas de deal avec le PS à l’heure qu’il est »

Echaudés par l’attitude de l’exécutif, les présidents des groupes du socle commun du Sénat ont été reçus ce lundi par le premier ministre, qui s’était concentré sur les députés jusqu’ici. S’il devrait aller défendre en personne sa position sur la taxe Zucman à l’Assemblée, Sébastien Lecornu n’a pas encore trouvé d’accord avec le PS sur ce point. Il « négocie au jour le jour »…

Le

6min

Politique

Budget : une dissolution est-elle encore possible avant la fin de l’année ?

Le gouvernement se trouve une nouvelle fois sous la menace d’une motion de censure du PS, et l’Assemblée nationale d’une dissolution, alors que les débats sur la taxation des hauts patrimoines s’enlisent dans l’hémicycle. Mais ce scénario semble difficilement envisageable après le 15 novembre, voire le 9, compte tenu du calendrier budgétaire.

Le

SIPA_01183379_000018
5min

Politique

Outre-mer : le gouvernement attendu au tournant sur son projet de loi contre la vie chère

Un peu plus d’un an après les blocages des grandes surfaces en Martinique, le Sénat examine le projet de loi contre la vie chère, mardi, en séance publique. Le texte a été adopté en commission sans grand enthousiasme. Les sénateurs ultramarins sont de surcroît, inquiets, du rabotage de dispositifs fiscaux à destination des Outre-mer, prévus dans le budget.

Le