Autain (LFI) dénonce la « logique d’escalade de la violence » du gouvernement, Brossat (PCF) « la violence sociale »
La députée LFI Clémentine Autain a dénoncé mardi la "logique d'escalade de la violence" du gouvernement et la tête de liste PCF...

Autain (LFI) dénonce la « logique d’escalade de la violence » du gouvernement, Brossat (PCF) « la violence sociale »

La députée LFI Clémentine Autain a dénoncé mardi la "logique d'escalade de la violence" du gouvernement et la tête de liste PCF...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La députée LFI Clémentine Autain a dénoncé mardi la "logique d'escalade de la violence" du gouvernement et la tête de liste PCF aux européennes Ian Brossat a appelé à "prendre en compte la violence sociale", après les annonces du Premier ministre pour répondre au saccage des Champs-Elysées samedi.

"Je suis atterrée et aussi inquiète par le choix du gouvernement qui s'enferme dans une logique d'escalade de la violence", a déclaré la députée de Seine-Saint-Denis sur France 2, dénonçant des réposnes du gouvernement "uniquement sur le terrain sécuritaire".

"Ce qu'a annoncé Édouard Philippe hier risque de remettre en cause le droit à manifester, donc on est dans un moins disant démocratique là où le gouvernement devrait protéger ceux qui manifestent", a-t-elle accusé.

Selon Mme Autain, il faut distinguer dans les mobilisations des "gilets jaunes" un "petit noyau qui a décidé de venir dans les manifestations pour casser, s'en prendre à la police" et de "très nombreux manifestants qui viennent pacifiquement et qui sont amalgamés".

"Le gouvernement devrait muscler la formation des policiers, en finir avec des armes qui sont des armes dangereuses, faire en sorte que les journalistes soient protégés", a-t-elle réclamé.

Selon la députée, "le gouvernement se fourvoie parce qu'il ne répond pas aux problèmes qui sont posés par des millions de Français" sur "la qualité de la vie, la possibilité à vivre dans la dignité, la question de la justice sociale, de l'égalité entre les territoires".

Pour Ian Brossat, "on ne règle pas un problème politique et sociale par des mesures sécuritaires et administratives", a-t-il dit sur RTL. "Tant que le gouvernement ne résoudra pas les problèmes sociaux, les problèmes politiques qui sont derrière toutes ces manifestations qu'on a depuis quatre mois, (...) les manifestations continueront", selon lui.

Concernant les violences, "le gouvernement a échoué, le gouvernement a failli", a estimé l'adjoint au maire de Paris. "Soit le gouvernement est incompétent (...) soit il y a une forme de cynisme", a-t-il ajouté, jugeant "qu'on a laissé les casseurs perpétrer leurs actes " et que "d'une certaine manière, le gouvernement a intérêt à braquer les projecteurs sur la question sécuritaire plutôt que sur la question sociale".

Il a également considéré comme "une absurdité" l'annonce du gouvernement de poursuivre ceux qui font l'apologie de la violence. "Le gouvernement est en train de s'enferrer. (...) On ne sortira pas de la crise politique et sociale (...) sans prendre en compte la violence sociale qui s'abat sur des millions de travailleurs".

Limogeage du préfet de police de Paris, interdictions de manifester et augmentation des amendes: Édouard Philippe a annoncé lundi plusieurs mesures fortes après les violences et pillages survenus à l'occasion du 18e samedi consécutif de manifestations des "gilets jaunes".

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
6min

Politique

Sébastien Lecornu aux sénateurs : « Je ne serai pas le premier ministre qui fera une passation de pouvoir avec Jordan Bardella »

Alors que les relations se sont dégradées entre la majorité sénatoriale et le premier ministre, Sébastien Lecornu s’est rendu à la conférence des présidents du Sénat. Si le geste « a été salué par le président Larcher », il reste insuffisant pour gommer les « frustrations » de sénateurs qui apprennent maintenant les concessions faites au PS « en regardant la télé ». Cherchant à « dramatiser », selon l’un des participants, « il a dit que "censure vaudra démission et que ça vaudra dissolution" ».

Le

France Macron
5min

Politique

« Demain soir, si tout va bien, Alfred Dreyfus sera général » : le Sénat s’apprête à voter un « texte très symbolique », malgré quelques difficultés…

Les sénateurs examinent ce jeudi la proposition de loi de Gabriel Attal élevant à titre posthume Alfred Dreyfus au grade de général de brigade. Les sénateurs PS, qui ont déposé un texte identique via Patrick Kanner, ont repris à leur compte le texte de l’ancien premier ministre pour lui permettre d’aller au bout, malgré les « réserves », voire l’opposition « d’Emmanuel Macron », selon le patron des sénateurs PS.

Le