Conférence des territoires: Larcher demande « du concret et un vrai programme de travail »
Le président LR du Sénat Gérard Larcher demande au chef de l'Etat d’être "concret" et le met en garde contre "la technostructure...

Conférence des territoires: Larcher demande « du concret et un vrai programme de travail »

Le président LR du Sénat Gérard Larcher demande au chef de l'Etat d’être "concret" et le met en garde contre "la technostructure...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le président LR du Sénat Gérard Larcher demande au chef de l'Etat d’être "concret" et le met en garde contre "la technostructure parisienne", à la veille de la conférence des territoires, dans un entretien au Journal du Dimanche.

"Cette conférence doit définir une méthode, pour aboutir à des conclusions d’ici à la fin de l’année. Que les choses soient claires : nous ne sommes pas qu’un lieu d’accueil !", prévient Gérard Larcher.

Et le président du Sénat d'assurer: "On ne laissera rien passer qui ne soit pas calculé, prévu. C’est un sujet majeur pour moi (...) Je demande à Emmanuel Macron d’être concret (...) Il nous faut maintenant un vrai programme de travail, qui nous permette de donner stabilité et prévisibilité aux collectivités territoriales. Tout ne doit pas être décidé par la technostructure parisienne. Il faut changer de méthode".

"Un dialogue va s’amorcer entre l’exécutif, les trois grandes associations d’élus – communes, départements et Régions – et le Parlement, en particulier le Sénat" explique-t-il avant d'implorer: "De grâce, ne recommençons pas le big bang en matière d’organisation territoriale. Donnons de la stabilité aux collectivités territoriales. Ne cassons pas tout".

Et Gérard Larcher d'affirmer: "Il est capital que nous retrouvions la confiance entre l’État, les collectivités et le Parlement".

Sur le projet de suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des Français, Gérard Larcher  "en souligne les risques". "Les pauvres seront un petit peu moins pauvres mais la classe moyenne, le ciment qui permet de tenir encore, va être percutée. Il y a un risque démocratique, et je pèse mes mots (...) La commune, c’est ce qui tient encore le pays aujourd’hui. Ce n’est donc pas qu’une affaire financière", souligne-t-il.

Concernant le sévère recadrage du chef d'Etat-major des armées, le général Pierre de Villiers, après ses réserves sur les économies demandées à la défense par le président Emmanuel Macron, Gérard Larcher relève qu'"on ne peut en demander toujours plus" aux militaires "et envisager de leur en donner moins". "Un tel désengagement contredit les besoins indispensables des forces armées que le Sénat vient de rappeler", observe-t-il.

La réforme de la taxe d'habitation et la réduction des dépenses publiques seront au coeur de la première Conférence nationale des territoires de l'ère Macron, qui se tiendra lundi au Sénat.

Annoncé par Emmanuel Macron durant la campagne, ce rendez-vous semestriel doit déboucher sur un "pacte" entre l'Etat et les collectivités, pour définir notamment les objectifs de maîtrise et de réduction des dépenses.

Partager cet article

Dans la même thématique

Pierre-Yves Bournazel, HORIZON candidate for the 2026 municipal elections in Paris.
9min

Politique

Pierre-Yves Bournazel investi par Renaissance pour les municipales à Paris : « Dès demain, Dati va riposter »

Les LR et Renaissance se divisent pour les municipales à Paris. Le parti de Gabriel Attal officialise son soutien à Pierre-Yves Bournazel, cadre du parti d’Edouard Philippe, au détriment de la candidature de Rachida Dati. Le sujet divise à Renaissance et le responsable du parti dans la capitale, Sylvain Maillard, qui soutient la ministre, se met en retrait de ses fonctions. Explications sur une décision qui rebat les cartes du scrutin.

Le

8min

Politique

Agacée par la méthode de Sébastien Lecornu, la droite sénatoriale promet un budget « sans compromis, mais de clarification »

La droite sénatoriale s'inquiète des reculs successifs du gouvernement sur les positions financières et économiques qu'elle défend, dans le cadre des débats budgétaires à l’Assemblée nationale. Ces inflexions, mais aussi la méthode du Premier ministre, mettent en lumière une fissure grandissante entre la majorité sénatoriale et l'exécutif.

Le