Contrôle des chômeurs: les syndicats dénoncent unanimement un « durcissement »

Contrôle des chômeurs: les syndicats dénoncent unanimement un « durcissement »

Les responsables de Force ouvrière, de la CGT et de la CFDT ont dénoncé jeudi le décret paru le 30 décembre et qui durcit les...
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Les responsables de Force ouvrière, de la CGT et de la CFDT ont dénoncé jeudi le décret paru le 30 décembre et qui durcit les sanctions contre les chômeurs qui manqueraient à leurs obligations .

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, estime dans un entretien aux quotidiens régionaux du groupe Ebra, à paraître vendredi, que "les dernières mesures sur les chômeurs sont symboliques" de la "politique de président des riches", menée selon lui par Emmanuel Macron.

"Ce qu'on considérait comme des petites phrases malencontreuses, maladroites, c'est en fait sa façon de penser", développe-t-il : "on ne touche plus à l'ISF, mais on fait la chasse aux chômeurs !"

Plus tôt dans la journée, le secrétaire général de Force ouvrière Yves Veyrier avait fustigé le "durcissement inutile" de ces sanctions, "parce que cela touche une très faible catégorie de personnes".

"Le nombre de chômeurs indemnisés qui ne se rend pas régulièrement à un rendez-vous, c'est moins de 4%", a fait valoir M. Veyrier sur RTL, en ajoutant que "60% des chômeurs indemnisés ne vont pas au terme de leur indemnisation parce qu'ils ont retrouvé un emploi".

"On est en train de transformer Pôle emploi en agence de contrôle de l'attitude des chômeurs, plutôt qu'en agence d'accompagnement pour la recherche d'un emploi", s'est-il indigné.

Il s'est aussi inquiété du "danger" de la redéfinition de ce qu'est une "offre raisonnable d'emploi", laissée à l'appréciation des conseillers de Pôle emploi.

"Le risque là-dedans, c'est qu'on précarise finalement un certain nombre de salariés au chômage en leur imposant, au risque de perdre leur indemnisation, de devoir reprendre un emploi à des conditions salariales bien moindres" que dans leur précédent travail, a expliqué le leader de FO.

La numéro deux de la CFDT, Marylise Léon, a également protesté dans un communiqué, contre un durcissement "injuste" dans "un contexte de suspicion vis-à-vis des demandeurs d'emploi, qui profiteraient de règles d'assurance chômage trop généreuses".

"La lutte contre le chômage doit d'abord passer par des propositions d'offres d'emploi de qualité. Les entreprises doivent donc prendre leur part de responsabilité, en améliorant les conditions de travail et d'emploi", a-t-elle ajouté.

"C'est ce qu'attend la CFDT pour la prochaine séance de négociation sur l'assurance chômage" mercredi, a-t-elle conclu, alors qu'une réforme de l'assurance chômage est en cours d'élaboration.

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