Démocratie participative : le Sénat lance une plateforme de pétitions en ligne
Le Sénat souhaite enrichir les procédures de démocratie participative et vient de mettre en place une nouvelle plateforme de pétitions en ligne. Sous réserves de certaines conditions, une pétition qui récoltera 100 000 signatures dans un délai maximum de 6 mois pourra être examinée en séance publique sous forme d’une proposition de loi.

Démocratie participative : le Sénat lance une plateforme de pétitions en ligne

Le Sénat souhaite enrichir les procédures de démocratie participative et vient de mettre en place une nouvelle plateforme de pétitions en ligne. Sous réserves de certaines conditions, une pétition qui récoltera 100 000 signatures dans un délai maximum de 6 mois pourra être examinée en séance publique sous forme d’une proposition de loi.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Dans les tuyaux de la Haute assemblée depuis un an (voir notre article), Gérard Larcher a confirmé lors de ses vœux du 14 janvier dernier, la mise en place d’un système de pétition, « plus performante » et dans le but d’être « plus proche du citoyen ». À l’instar du nouveau site internet spécialement dédié au « fact checking » (Sénat Infox), ce dispositif rentre, lui aussi, dans le cadre d’une modernisation du fonctionnement de la chambre haute, chère au président du Sénat.

Sous condition d’être inscrit sur le registre national d’identification des personnes physiques de l’INSEE, et après s’être identifié via le dispositif FranceConnect, un citoyen majeur peut désormais déposer une pétition sur le site petitions.senat.fr. Le dispositif  permet de s'assurer qu’une personne ne signe pas plusieurs fois. Il ne recueille pas les données personnelles des signataires. Le nom, prénom et date de naissance de l'auteur sont, en revanche, obligatoirement renseignés, ne serait-ce que pour s'assurer qu'ils sont bien majeurs et pour pouvoir les joindre au cas où leur pétition atteint 100 000 signatures, précise-t-on du côté du Sénat.

Ces pétitions pourront prendre deux formes : une proposition de loi ou une proposition de mission de contrôle. Si elle recueille au moins 100 000 signatures dans un délai maximum de 6 mois, elle pourra, sous réserve de plusieurs conditions, être reprise par un ou plusieurs sénateurs pour être transformée en loi ou en mission d'information. La plateforme ne permet pas la création d'une commission d'enquête.

Déposer une pétition ne vaut pas pour autant publication sur la plateforme. Un premier sas de recevabilité est actionné par les services de la séance. En effet, les pétitions qui s’apparentent à une forme de propagande ou de prosélytisme, qui portent atteinte aux droits de la propriété intellectuelle, au respect dû à la vie privée, au droit à l’image, à la présomption d’innocence, au secret de l’instruction, ou qui comportent un contenu à caractère publicitaire ou promotionnel, sont interdites.

Dans le cas où la pétition en faveur d’une proposition de loi récolte 100 000 signatures, la Conférence des Présidents actionnera un deuxième sas de recevabilité en se prononçant sur sa constitutionnalité. La pétition sera également déclarée irrecevable si son objet est identique à celui d’une disposition déjà examinée par le Sénat depuis moins de douze mois.

Enfin, comme tout texte législatif, la commission permanente compétente sur le sujet pourra remanier, compléter, ou supprimer certaines dispositions de la pétition avant son examen en séance publique.

Enfin, le Sénat n’a pas l’obligation de se justifier ou de motiver sa décision de retrait ou de suppression.

Partager cet article

Dans la même thématique

Démocratie participative : le Sénat lance une plateforme de pétitions en ligne
3min

Politique

Smartphone à l’entrée au collège : le dilemme de cette maman

À l’heure où plusieurs sociétés savantes alertent sur les dangers d’une trop forte exposition des enfants aux écrans, Clémentine Legrand, maman active et parisienne s’interroge sur la pertinence de fournir, au plus jeune de ses enfants, un téléphone pour son entrée au collège. Interrogée dans l’émission Dialogue citoyen, présentée par Quentin Calmet, elle revient sur les risques encourus par les enfants au moment du passage au collège.

Le

Démocratie participative : le Sénat lance une plateforme de pétitions en ligne
4min

Politique

Ministère de l’Intérieur : « Ce qui m’a frappé, c’est le rapport quasiment quotidien à la mort » déclare le dessinateur Mathieu Sapin

Il est toujours dans le décor, un carnet de croquis à la main. Depuis presque 15 ans maintenant, Mathieu Sapin s’est fait une spécialité dans ses ouvrages de nous dévoiler les coulisses du monde politique. Dans son dernier opus A l’intérieur, il embarque avec les forces de l’ordre. Police judiciaire, compagnie républicaine de sécurité, le dessinateur qui se classe à gauche nous dévoile au micro de Rebecca Fitoussi dan l’émission Un monde, un regard les raisons qui l’ont poussées à accepter de franchir les portes du ministère de la place Beauvau, alors dirigé par Gérald Darmanin.

Le

Cats and dogs shelter in Nabeul .
6min

Politique

Vente de chiens et de chats : la loi est-elle contournée ?

Moins d’un mois après le lancement de la mission d’information visant à contrôler le respect de la loi dite maltraitance animale, la commission des affaires économiques a publié ce 11 juin un rapport sur l’encadrement des modalités de vente des chiens et chats. Un rapport qui pointe les situations d’abandon et les dérives dans la vente des animaux de compagnie.

Le