En pleine dynamique, Mélenchon prononce à Marseille une ode vibrante à la paix
Jean-Luc Mélenchon a prononcé dimanche à Marseille une ode vibrante à la paix, dont il s'est dit le garant s'il est élu à l’Élysée, alors que sa...
Par Lucile MALANDAIN
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Jean-Luc Mélenchon a prononcé dimanche à Marseille une ode vibrante à la paix, dont il s'est dit le garant s'il est élu à l’Élysée, alors que sa spectaculaire dynamique le porte à espérer une qualification au second tour de l'élection présidentielle.
"Si vous voulez la paix, ne vous trompez pas de bulletin de vote" et "si vous en choisissez un pour la guerre, ne vous étonnez pas si elle finit par arriver", a déclaré le candidat de La France insoumise (LFI) devant des dizaines de milliers de personnes (70.000, selon LFI) rassemblées sur le Vieux-Port.
Lui qui devance François Fillon (avec 18% contre 17% pour le candidat LR), en troisième position, dans un sondage KANTAR Sofres-Onepoint, a présenté le rameau d'olivier qu'il portait à sa boutonnière comme le "nouveau symbole" de sa campagne. "Je suis le candidat de la paix", a-t-il lancé, rappelant que "la paix est centrale dans le programme qu'(il) présente".
Les partisans de Jean-Luc rassemblés pour un meeting sur le vieux port de Marseille, le 9 avril 2017
AFP
Reprenant son hommage ému à la Méditerranée, comme il y a cinq ans sur la plage du Prado, M. Mélenchon a commencé par demander à la foule, débordant largement sur la Canebière voisine, d'observer une minute de silence pour les migrants disparus en Méditerranée.
Puis, à la fin de près d'une heure d'un discours bien plus court qu'à l'accoutumée, il a assumé le propos qui avait été interprété en 2012 comme le coup d'arrêt de sa progression dans les sondages: "Aujourd'hui comme hier, je me réjouis que la France soit métissée et tous ses enfants sont nos enfants."
Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting sur le vieux port de Marseille, le 9 avril 2017
AFP
"Je vous demande un châtiment électoral exemplaire pour ceux qui ont voulu nous séparer", a-t-il asséné. Le candidat a salué l'"enthousiasme nouveau" entourant sa campagne, permettant aux électeurs de ne pas avoir finalement à choisir selon lui "entre deux extrêmes": "l'extrême droite" de Marine Le Pen "condamnant notre grand peuple multicolore à se haïr entre lui-même", et "l'extrême marché" de M. Fillon et d'Emmanuel Macron, "sorte de magie noire qui transforme la souffrance, la misère, l'abandon en or et en argent".
- L'hologramme bientôt de retour -
Il a expliqué que la paix se ferait aussi en développant les énergies renouvelables, qui "nous soustraient à la tyrannie des énergies carbonées et des guerres qu'elle porte en elle pour le pétrole". Et pour commencer le travail de paix, il propose "une alliance pour la sauvegarde écologique de la Méditerranée" partagée par tous les pays qui la bordent.
Des partisans de Jean-Luc Mélenchon sur leur voilier dans le vieux port de Marseille, le 9 avril , 2017
AFP
Alors qu'il distance depuis trois semaines le candidat socialiste Benoît Hamon dans les sondages d'intention de vote et de popularité, M. Mélenchon n'est "ni grisé ni fatigué, il est déterminé", assure son directeur de campagne, Manuel Bompard.
L'objectif étant désormais de se qualifier pour le second tour, le candidat est "pleinement conscient de cette opportunité historique qui s'offre à nous dans les prochains jours", selon M. Bompard.
"On garde la tête sur les épaules pour ne perdre aucun instant en euphorie et pour être sur le terrain, convaincre les indécis et les abstentionnistes", promet Danielle Simonnet, porte-parole de M. Mélenchon et coordinatrice du Parti de gauche.
Dans la foule et sous un franc soleil, Nicole est venue avec son mari "revivre mai 1981", qui avait vu la victoire du socialiste François Mitterrand. "Mais attention", précise-t-elle, "c'est pour les idées. Je n'ai pas le culte de la personnalité".
Évoquant "la braise qui dorénavant incendie de nouveau nos clameurs et nos enthousiasmes", M. Mélenchon a affirmé que "ça s'entend, ça se sent, la victoire est à la portée de nos efforts!"
Le candidat entend désormais concentrer sa campagne sur les indécis et les abstentionnistes pour séduire par exemple un électorat gaulliste dégoûté par les affaires Fillon ou les ouvriers et employés, que le Front national a pu capter ces dernières années. Il donnera un meeting le 18 avril à Dijon, doublé dans six autres villes grâce à son hologramme.
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