Grand débat. Comment ça se déroule dans les petites communes ?

Le grand débat national bat son plein, à l’heure où des réunions se déroulent dans nos communes. Yvan Lubraneski, président des maires ruraux de l’Essonne est venu sur le plateau d’« On va plus loin » pour raconter comment cela se passe concrètement sur le terrain.

En matière de débats, Yvan Lubraneski, maire (sans étiquette) des Molières, explique qu’il est plutôt un précurseur puisqu’il en organise depuis trois ans, dans sa commune d’environ 2 000 habitants. Un groupe s’est formé et s’est réuni régulièrement : « On est arrivé, le jour des présidentielles, avec une votation citoyenne, qui n’avait pas de valeur légale mais qui invitait les habitants à se prononcer sur huit propositions qui avaient été travaillées par les citoyens pendant plusieurs mois ». À partir de ce groupe, se sont greffés mardi dernier d’autres habitants « pour essayer de poursuivre et compléter ce travail ».

Beaucoup de méthode

« Pour essayer de faire fonctionner l’intelligence collective », Yvan Lubraneski assure qu’il faut beaucoup de méthode. Par exemple, les thématiques sont présentées sous forme de post-it de plusieurs couleurs, accrochées à un tableau : « On a fait l’autre soir, un travail thèmes par thèmes. Sur chaque thème, chacun apportait ses idées en termes de difficultés rencontrées, ses idées en termes d’innovation possible et de propositions possibles. » L’idée étant de parler aussi « de ce qui va bien » et de « ce qui peut être amélioré ».

Le maire (sans étiquette) des Molières, a constaté que les thèmes les plus abordés sont « la question des services publics », « de l’équité fiscale », « de l’équité en termes de pouvoir d’achat » et « à la base », « la question du traitement du citoyen ». Mais il regrette, avec ses administrés, que ces thèmes « ne ressortent pas réellement, y compris dans la lettre du président de la République : « Et ça, ça nous interroge énormément. »

Alors que le groupe va se réunir « encore deux fois » avant le 15 mars « pour essayer de produire une contribution au débat », Yvan Lubraneski craint que les deux mois que vont durer ce grand débat national ne suffiront pas, par manque de temps : « L’intelligence collective, déjà à quelques-uns, ça ne marche pas en deux mois, alors avec tous les Français, comment ? »

Vous pouvez voir et revoir l’entretien avec Yvan Lubraneski, en intégralité :