Grand débat national : « On n’en voit pas l’utilité » estime Gérard Longuet

Grand débat national : « On n’en voit pas l’utilité » estime Gérard Longuet

Au micro de « Sénat 360 », Gérard Longuet réagit au grand débat national, avant son lancement le 15 janvier.
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Alors que le 15 janvier va débuter le grand débat national annoncé par Emmanuel Macron pour répondre à la crise des « gilets jaunes », Chantal Jouanno, la présidente de la Commission nationale du débat public CNDP) a annoncé qu’elle se retirait du pilotage de ce projet, suite à la polémique sur son salaire. 

Alors mal parti ce grand débat ? « Il est mal parti surtout parce qu’on n’en voit pas l’utilité » rétorque Gérard Longuet, sénateur (LR) de la Meuse. « Les salles des communes vont se remplir de gens qui ont envie d’échanger. Cela va être un happening, une extraordinaire multiplication d’initiatives. Il faudrait mettre un petit peu d’ordre parce que la France est dans une situation de compétition internationale. Il y a des décisions à prendre. »  

« Jouer les gentils organisateurs d’un vaste Club Méditerranée intellectuel réparti dans les 36 000 communes, ce n’est pas ce qu’on attend de lui »

Pour le sénateur (LR), l’exécutif doit surtout mettre en œuvre son programme. « Jouer les gentils organisateurs d’un vaste Club Méditerranée intellectuel réparti dans les 36 000 communes, ce n’est pas ce qu’on attend de lui » raille-t-il.     

Gérard Longuet estime que de toute façon, le Parlement, « lieu pour débattre » n’est déjà pas pris en considération par le gouvernement : « Alors pourquoi des discussions de salles de mairie seraient plus prises en considération ? »

Et il ajoute : « Je crois que la tragédie remonte à 2002 lorsque l’on a aligné les deux mandats : législatif et présidentiel (…) Aujourd’hui, on n’échange plus. Le Président empoche son mandat, emporte la majorité législative et les députés se taisent pendant 5 ans. C’est cette absence de débat qui est un vrai problème de la démocratie française. »

Et il ajoute : « Je crois que la tragédie remonte à 2002 lorsque l’on a aligné les deux mandats : législatif et présidentiel. On débat un petit peu à l’occasion de la présidentielle (…) on ne débat plus en préparant les législatives (…) Aujourd’hui, on n’échange plus. Le Président empoche son mandat, emporte la majorité législative et les députés se taisent pendant 5 ans. C’est cette absence de débat qui est un vrai problème de la démocratie française. »

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