Le gouvernement a lancé lundi la réforme ultra sensible de la SNCF, en recevant direction de l'entreprise publique et syndicats, ces derniers...
Le gouvernement s’attèle à la réforme ultra sensible de la SNCF
Le gouvernement a lancé lundi la réforme ultra sensible de la SNCF, en recevant direction de l'entreprise publique et syndicats, ces derniers...
Par Gaëlle GEOFFROY, Sabine PRADELLA
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Le gouvernement a lancé lundi la réforme ultra sensible de la SNCF, en recevant direction de l'entreprise publique et syndicats, ces derniers réaffirmant leurs "limites" quant aux pistes avancées, quatre jours après la remise du rapport Spinetta vécu par les cheminots comme une "attaque".
"Toutes nos craintes sont confirmées, il n'y a pas de véritable volonté de développement" du ferroviaire, "on est plutôt sur une logique d'attrition et de régression", a fustigé Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, en sortant dans la soirée du ministère des Transports.
La CGT, premier syndicat de la SNCF, qui appelle à une mobilisation le 22 mars, mais sans grève ce jour-là, a prévenu: un "passage en force" du Premier ministre Edouard Philippe sur la "casse du réseau, du service public et des droits sociaux des cheminots" amènera "effectivement d'autres étapes".
L'Unsa-Ferroviaire (deuxième syndicat) et SUD-Rail (3e) doivent décider d'ici jeudi s'ils participeront à la mobilisation du 22. La CFDT l'a déjà exclu, mais n'écarte pas une action plus tard, "qui pourra aller jusqu'à la grève si besoin", en fonction des arbitrages du gouvernement.
Une intersyndicale est prévue jeudi soir. "Il va falloir réellement" travailler à une "plate-forme unitaire", a souhaité Bruno Poncet (SUD-Rail).
Photo d'archives d'un cheminot CGT en grève lors d'une manifestation le 17 juin 2014 à Paris
AFP/Archives
"L'enjeu des rencontres cette semaine" est "d'abord d'écouter ce que chaque acteur attend de la réforme et d'entendre leurs réactions au rapport", avait déclaré plus tôt à l'AFP la ministre des Transports, Élisabeth Borne, qui a reçu séparément les quatre syndicats représentatifs.
"Nous sommes dans un état d'esprit d'écoute, de dialogue et aussi de clarté sur la nécessité d'agir", a-t-elle ajouté.
La méthode et le calendrier seront annoncés le 26 février à Matignon.
Lundi, Guillaume Pepy, président du groupe, Frédéric Saint-Geours, président du conseil de surveillance, et Patrick Jeantet, PDG de SNCF Réseau, ont eux été reçus par Édouard Philippe à Matignon pour évoquer les profondes réformes préconisées. Le trio est sorti sans faire de déclaration.
La ministre des Transports Elisabeth Borne quitte l'hôtel Matignon après une réunion sur la réforme de la SNCF à Paris le 19 février 2018
AFP
Première reçue au ministère des Transports dans la matinée, l'Unsa-Ferroviaire a salué une ministre "plutôt ouverte à la concertation". "Elle a un peu pondéré le rapport", a déclaré à l'AFP Roger Dillenseger.
Mme Borne "a laissé entendre que le gouvernement piocherait" dans le rapport, sans forcément "reprendre l'intégralité des propositions", a appuyé Rémi Aufrère-Privel de la CFDT-Cheminots.
Selon la CGT et SUD-Rail, c'est sur le sort des "petites lignes" déficitaires et peu fréquentées qu'une inflexion du gouvernement a été perçue. La ministre a insisté "sur le fait que finalement on va maintenir les engagements sur les contrats de plan Etat régions (CPER) actuels", a dit Laurent Brun.
Édouard Philippe rencontrera les représentants des usagers et des régions dans la semaine.
Parmi les pistes évoquées dans le rapport commandé à Jean-Cyril Spinetta: une transformation en "sociétés nationales à capitaux publics" des deux principales composantes de l'entreprise, SNCF Mobilités et SNCF Réseau, aujourd'hui établissements publics à caractère industriel et commercial (Epic), et la fin du statut de cheminot à l'embauche. Une ouverture à la concurrence est prévue fin 2020 pour les TGV et fin 2023 pour les TER.
- 'Fracture territoriale' -
Photo d'un train Intercités de la SNCF prise le 6 avril 2017 à la gare de l'Est à Paris
AFP/Archives
Pour les syndicats, les mesures préconisées ne régleront pas le problème numéro un, celui de la dette de SNCF Réseau qui devrait dépasser les 50 milliards d'euros en 2018.
Elle "doit être intégralement reprise par l'État" car "elle provient des choix d'investissements publics et n'a pas à être supportée" par les cheminots, souligne la CFDT.
La question d'un risque de "rupture d'égalité des citoyens" et d'un accroissement de la "fracture territoriale" est aussi sur la table, avec la fermeture conseillée de milliers de kilomètres de lignes secondaires et le désengagement de l'État au profit des régions.
Le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, s'est inquiété qu'avec les fermetures de lignes, les usagers soient "les grands oubliés" du rapport. Matignon a assuré que la "discussion étroite avec les régions et les territoires" se ferait "dans le respect" des Contrats de plan État-Régions (CPER).
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
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