Plusieurs membres du gouvernement tentaient jeudi de désamorcer le mécontentement croissant des Français au sujet de la hausse des prix du...
Le gouvernement tente de désamorcer le mécontentement face au prix de l’essence
Plusieurs membres du gouvernement tentaient jeudi de désamorcer le mécontentement croissant des Français au sujet de la hausse des prix du...
Par Pierre DONADIEU
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Plusieurs membres du gouvernement tentaient jeudi de désamorcer le mécontentement croissant des Français au sujet de la hausse des prix du carburant, alors que des appels au blocage des routes pour le 17 novembre se multiplient sur les réseaux sociaux.
"Je ne nie pas le fait que ce soit difficile pour certains Français qu'on augmente la fiscalité sur le gazole. Mais nous avons 3,8 milliards d'euros de dispositifs d'aide pour accompagner ces Français dans la transition écologique", a défendu la secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, au micro de Sud Radio.
"Regardons la fiscalité dans sa globalité, d'un côté on allège les charges sur le travail et de l'autre on taxe plus la pollution", a-t-elle ajouté.
La ministre des Transports, Elisabeth Borne, invitée de Radio Classique, a souligné pour sa part que la hausse des carburants était "en grande partie liée à l'évolution des cours mondiaux du pétrole".
Dans les faits, les prix de l'or noir se sont en effet redressés cette année, passant de 65 dollars début janvier pour le baril de Brent de la mer du Nord à 86 dollars début octobre, avant de refluer autour des 75 dollars actuellement.
Le prix moyen d'un litre de sans plomb 95 à la pompe s'élevait la semaine dernière à 1,55 euro, à peine plus que celui du gazole, à 1,52 euro, selon le ministère de la Transition écologique et solidaire.
Mais la hausse du prix des carburants s'explique aussi par la taxation qui s'est alourdie, surtout pour le diesel depuis le 1er janvier.
Les taxes sur le gazole ont ainsi augmenté de 7,6 centimes par litre au total, avec notamment la contribution climat énergie ("taxe carbone"). Pour l'essence, l'augmentation a été de 3,9 centimes par litre.
Nouvel affichage aux formes géométriques pour identifier les carburants dans tous les pays de l'UE à compter du 12 octobre
AFP
Cette politique devrait être renforcée en 2019, avec des hausses de 6 centimes pour le diesel et 3 centimes pour l'essence, puis à nouveau jusqu'en 2022, l'objectif étant de rendre l'essence moins onéreuse que le diesel, jugé plus polluant.
- Pétition et appels au blocage -
Sur ce sujet sensible, à l'heure où l'exécutif est englué depuis plusieurs mois dans une polémique sur le pouvoir d'achat, plusieurs membres de l'opposition ont dénoncé à l'unisson ces hausses cette semaine.
Lundi, l'ancienne ministre socialiste de l'Environnement, Ségolène Royal a affirmé que le gouvernement cherchait "à justifier un matraquage fiscal par l'écologie".
Un constat partagé par le président du groupe les Républicains à l'Assemblée, Christian Jacob qui estimait jeudi sur Europe 1 que ces "taxations punitives" servaient principalement à "faire marcher la pompe à fric" pour le gouvernement.
Dans ce contexte, la pétition lancée par Priscilla Ludosky, une automobiliste en colère, sur "Change.org" pour faire baisser les prix à la pompe a déjà recueilli plus de 175.000 signatures.
Et des appels à bloquer les routes et les autoroutes le 17 novembre prochain se multiplient sur les réseaux sociaux.
Une vidéo de Frank Buhler, qui se présente comme un délégué de circonscription du parti Debout la France (DLF) dans le Tarn-et-Garonne où il appelle à un tel blocage national "pour exiger une baisse des tarifs de l'essence", a été vue 2,6 millions de fois sur Facebook et était largement partagée jeudi.
L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, en deuxième lecture, une proposition de loi visant à réhabiliter les personnes condamnées pour homosexualité en France entre 1942 et 1982. Porté par le sénateur socialiste Hussein Bourgi, le texte entend réparer symboliquement des décennies de politiques discriminatoires. Mais la question de l’indemnisation continue de diviser députés et sénateurs et devra être tranchée en commission mixte paritaire.
D’après des informations des Echos, Sébastien Lecornu plancherait sur la piste d’une « ordonnance négociée », pour faire passer le budget avant Noël, en cas d’une commission mixte paritaire conclusive en fin de semaine. Mais cette hypothèse n’enchante pas les constitutionnalistes, qui y voient le risque de mettre à mal le rôle de l’Assemblée nationale.
A la veille de la commission mixte paritaire (CMP) sur le budget, le groupe communiste de la chambre haute indique que le sénateur, Pascal Savoldelli n’y siégera pas en tant que membre suppléant. Le groupe dénonce notamment « un problème démocratique majeur » dans la composition de la CMP.
Alors qu’Emmanuel Macron a promis la semaine dernière d’interdire les réseaux sociaux aux mineurs de moins de « 15 ou 16 ans », le Sénat vient d’adopter à l’unanimité une proposition de loi portant la majorité numérique à 13 ans. Les mineurs de 13 ans à 16 ans devront recueillir l’autorisation parentale pour leur inscription sur un réseau social.