"De tous les mandats politiques, il n'y a pas plus intéressant que celui de maire": à 25 ans, Rémy Dick, devenu le plus jeune édile de France...
Moselle: à 25 ans, le plus jeune maire de France prêt à rempiler
"De tous les mandats politiques, il n'y a pas plus intéressant que celui de maire": à 25 ans, Rémy Dick, devenu le plus jeune édile de France...
Par Murielle KASPRZAK
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"De tous les mandats politiques, il n'y a pas plus intéressant que celui de maire": à 25 ans, Rémy Dick, devenu le plus jeune édile de France lors de son élection en 2016 à Florange (Moselle), brigue un nouveau mandat.
A 22 ans, il avait été élu par le conseil municipal le 1er décembre 2016, après une crise politique au sein de la majorité. Le maire (LR), Michel Decker, avait démissionné "et personne ne voulait prendre sa place", se souvient Rémy Dick.
Personne, sauf lui. Il était 21e sur la liste de M. Decker en 2014, avait intégré Science-Po Paris grâce à une convention d'éducation prioritaire et se passionnait pour la politique depuis l'âge de 13 ans.
"Quand le groupe m'a proposé de devenir maire, j'ai dit +oui+ tout de suite et... il a fallu un peu de travail", s'esclaffe-t-il avec franchise.
S'il a bénéficié de "la bienveillance" et de l'entregent de certains élus mosellans, il a dû "imposer (son) autorité" et "expliquer aux administrés (sa) légitimité institutionnelle et non pas démocratique".
Rémy Dick, traits juvéniles et phrasé rapide, reconnaît volontiers "des erreurs de jeunesse". "Une fois qu'on s'est pris une baffe, deux baffes, trois baffes, on comprend comment réajuster son rôle et si on incarne le personnage du maire, on est respecté", dit-il.
- "Pater familias" -
Rémy Dick, maire de Florange, en Moselle, le 11 janvier 2020
AFP/Archives
La question de briguer un nouveau mandat "ne s'est pas posée", tant il rêve de "métamorphoser" sa ville de quelque 12.000 habitants, mélange de maisons ouvrières, pavillons et petits immeubles, avec, dans la partie centrale, des équipements et une usine d'ArcelorMittal.
Rémy Dick multiplie les porte-à-porte avec son équipe. "C'est très enrichissant de parler aux habitants sans filtre et de les écouter", ajoute-t-il.
Sur ses affiches, le vert et le bleu se mélangent, sans aucune allusion au parti Les Républicains. "J'ai encore ma carte de 2019, mais je ne sais pas si je vais la renouveler. J'ai quelques états d'âme", confie-t-il. "On se retrouve dans un parti qui n'existe plus, ne parle plus aux gens, ne sait plus quelle est son identité", soupire l'élu.
"Je reste toujours de droite", souligne-t-il en citant "les valeurs qui fondent (son) engagement politique: le mérite au travail, la défense de la République, l'autorité de l'Etat".
En revêtant l'écharpe tricolore, il a découvert "trois métiers: leader d'un groupe politique, chef d'entreprise pour monter des projets, et pater familias, bienveillant envers tout le monde".
Côté finances, "on a une gestion assez classique: la rigueur les trois premières années et l'opportunité de pouvoir faire des projets les trois dernières années", résume le jeune homme. L'endettement a baissé, les impôts locaux ont augmenté "pour compenser la baisse des dotations de l'Etat" et l'investissement a atteint 9 millions avec un seul emprunt de 2,5 millions l'an dernier, se félicite M. Dick.
- Tourner la page du "déclinisme" -
Né dans une famille "plutôt à gauche", il a grandi à Florange et, adolescent, a construit son engagement politique autour de la personnalité "disruptive" de Nicolas Sarkozy. En 2017, il a soutenu François Fillon, se dit "partagé" quant à la politique d'Emmanuel Macron, est "proche de Gérard Larcher" et "apprécie François Baroin".
De la fenêtre de son bureau, au premier étage de l'Hôtel de ville, le paysage est barré par une imposante conduite de gaz qui alimente ArcelorMittal.
"Qu'on arrête d'associer Florange aux hauts-fourneaux", s'agace le maire, rappelant que les deux géants d'acier, dont la fermeture programmée avait agité la campagne présidentielle en 2012 et secoué les premiers mois du quinquennat Hollande, sont situés sur la commune voisine de Hayange.
Le jeune édile, grand amateur de jeux vidéo de stratégie, veut définitivement tourner la page "du déclinisme industriel". Dans sa commune se côtoient des travailleurs frontaliers et "une population extrêmement précarisée".
"60% des Florangeois n'ont pas le bac, même pas 30% paient des impôts, 20% de la population active est au chômage, on a 34% de logements sociaux, plus de 1.400 personnes en foyer", soupire le maire, qui veut profiter de l'attractivité du territoire, dopée par sa proximité avec le Luxembourg, pourvoyeur d'emplois.
Depuis quelques mois, il a repris un cursus dans une fac parisienne et ambitionne d'intégrer l'Ecole nationale d'administration. Tout dépendra de l'issue du scrutin, le 22 mars. "On a tout ce qu'il faut pour gagner dès le premier tour, mais ça dépend des Florangeois", avance prudemment Rémy Dick.
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