Numérique : « Il ne faut pas rater le train de la 5G » affirme Julien Denormandie

Numérique : « Il ne faut pas rater le train de la 5G » affirme Julien Denormandie

La commission de l’aménagement du territoire et du développement durable a entendu le ministre Julien Denormandie sur les conséquences de la crise sur l’aménagement numérique du territoire.
Public Sénat

Par Sandra Cerqueira

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Avec la crise sanitaire due à l’épidémie de Covid-19, près de la moitié de l’humanité s’est retrouvée confinée à domicile et «  les réseaux ont tenu le choc » a assuré Julien Denormandie malgré «  la catastrophe que l’on pouvait craindre. » Le ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales s’est dit fier du travail de l’Etat et des acteurs numériques qui « ensemble ont réalisé des choix stratégiques » pour libérer les  « bandes passantes » et permettre ainsi aux Français de continuer à travailler à distance, poursuivre l’éducation des plus jeunes ou rester en contact avec les proches.

Numérique: "Les réseaux ont tenu le choc" assure Julien Denormandie
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4,8 millions de lignes crées en 2019

Faut-il aller à 100% de fibre et étendre le plan France THD (Très Haut Débit)? La question  été posée. Il y a évidemment pour les sénateurs une crainte d’avoir des coûts très élevés dans les territoires les plus ruraux. Le plan a permis de mettre en place 4,8 millions de lignes en 2019 «  raccordables à autant de foyers » a précisé Julien Denormandie. « 50% de plus qu’en 2018.» Avec la crise sanitaire, « il ne sera pas possible de développer les réseaux comme en 2019 » mais «  ma main en tremblera pas » a encore affirmé le ministre. «  Le Covid-19 ne doit pas conduire à un quelconque décalage. Chaque retard sera étudié au cas par cas et devra être justifié. Personne ne comprendrait que le numérique ne soit pas au centre de la reprise et du plan de relance.»

« L’illectronisme » concerne 13 millions de citoyens

Autre certitude : la crise  a montré « la profondeur des fractures numériques. Qu’elles soient territoriales, sociales ou d’usage » ont souligné plusieurs sénateurs. Des enseignants ont perdu un tiers de leur classe en passant au numérique ; des personnes âgées étaient déconnectées du monde extérieur.  Le manque de « fonds » qui permettraient d’atteindre les objectifs du gouvernement avec les guichets uniques a été pointé. «  Ces guichets assurent la couverture haut débit dans les collectivités territoriales. Trop de Français sont encore au bord  du chemin car les équipements manquent » soulignent les sénateurs qui réclament plus de formation des usagers et des mesures d’inclusion pour ceux qui sont éloignés des services en ligne.                                                                Julien Denormandie a garanti que l’objectif du haut débit pour tous en 2022 est atteignable. « L’illectronisme concerne 13 millions de citoyens en France » a-t-il ajouté, en détaillant les dispositifs mis en place par le gouvernement, comme le pass  numérique pour aider ceux qui ne maitrisent pas internet.

Le gouvernement ne veut pas prendre de retard sur la 5G

«  Il ne faut pas louper le train de la 5G » a enfin affirmé Julien Denormandie, confirmant ainsi la volonté du gouvernement de ne pas prendre de retard dans le domaine alors que Bouygues Telecom appelle l'exécutif à reporter les enchères de fréquences 5G à la fin de l'année voire début 2021. Pour Bouygues Telecom, la 5G n'est pas, aujourd'hui, la priorité.                                                             Aux yeux de l'opérateur, la crise du Covid-19 a mis en évidence la fracture numérique, qui handicape de nombreux foyers. Un report des enchères de fréquences pourrait, selon Bouygues Telecom, permettre à l'industrie d'accélérer la couverture en fibre et en 4G, notamment dans les zones rurales.

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Quelques minutes plus tard, sur le même plateau, le député Rassemblement national Sébastien Chenu rétorquait, accusant la gauche de « sectarisme ». Mathématiquement, la réforme des retraites, adoptée dans la douleur au mois de mars 2023, trouve tout de même une majorité contre elle à l’Assemblée. Face à ce constat, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a donc tenté d’arrondir les angles en annonçant le 6 septembre, sur le plateau de TF1, son souhait d’ « ouvrir le débat sur l’amélioration de cette loi pour les personnes les plus fragiles », sans pour autant « tout remettre en cause ». « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme » Quelles « améliorations » le gouvernement Barnier pourrait-il apporter au texte ? Au sein de la droite et du bloc central, le retour à la retraite à 62 ans semble en tout cas exclu. « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme. On l’a votée avec beaucoup de difficultés, on garde les acquis », défend un cadre de la majorité sénatoriale. Quelques ajustements du texte ne sont donc pas à exclure, ne serait-ce que pour « répondre », estime-t-il, à l’initiative parlementaire du RN et aux syndicats, qui prévoient une manifestation le 1er octobre. La ligne rouge des 64 ans n’interdit pas, par ailleurs, de rediscuter d’autres points de la réforme. Au Sénat, l’introduction de nouvelles mesures sur l’emploi des seniors semble par exemple faire consensus au sein de la majorité. À l’occasion de l’examen du texte, la chambre haute s’était déjà exprimée en faveur de l’instauration d’un « index seniors », censé pousser les entreprises à davantage de transparence sur l’emploi des salariés en fin de carrière, et sur la création d’un « CDI seniors », nouveau contrat de travail exonéré de certaines cotisations. Les deux amendements avaient finalement été censurés par le Conseil constitutionnel. « Il faut reprendre cet aspect là des choses, pour associer à cette réforme des retraites un véritable changement de politique vis-à-vis de l’emploi des seniors. Il faut sans doute aussi travailler, en lien avec les partenaires sociaux, sur la question de la pénibilité notamment dans les métiers du bâtiment ou de l’aide à la personne », propose la sénatrice centriste Élisabeth Doineau. En revanche, pour la rapporteure générale du budget de la Sécurité sociale, une remise en cause complète de la réforme serait « suicidaire » : « Il faut être lucide face aux réalités budgétaires du pays, pour ne pas entraîner la France vers de nouvelles dépenses qui seraient un naufrage. » « Je ne vois pas sur quoi le débat peut reprendre si on élude la question des 64 ans » Les déclarations de Michel Barnier, qui a indiqué que les « améliorations » qu’il entendait proposer respecteraient « le cadre budgétaire », ont donc de quoi rassurer les défenseurs de la réforme. À gauche, l’accueil de l’annonce du nouveau Premier ministre est évidemment beaucoup plus froid. « Je ne vois pas sur quoi le débat peut reprendre si on élude la question des 64 ans, puisque l’essence même de cette réforme c’est le report de l’âge de départ à la retraite », dénonce la sénatrice Monique Lubin, qui défendait déjà en février dernier une proposition d’abrogation de la réforme. 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