Philippe entame sa visite en Chine pour « appuyer les entreprises françaises »

Philippe entame sa visite en Chine pour « appuyer les entreprises françaises »

Le Premier ministre français a entamé vendredi sa visite en Chine par Shenzhen (sud), là où "l'ouverture de l'économie chinoise a...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le Premier ministre français a entamé vendredi sa visite en Chine par Shenzhen (sud), là où "l'ouverture de l'économie chinoise a commencé" et où sont installés un centre de production PSA et des jeunes entrepreneurs qu'Edouard Philippe est venu "appuyer".

La venue à "Shenzhen n'a rien d'innocente car c'est là que l'ouverture de l'économie chinoise a commencé", a souligné M. Philippe, après avoir arpenté l'usine de la co-entreprise CAPSA, des constructeurs chinois ChangAn et français PSA.

Alors que se lance à destination du marché chinois et d'un public "premium" le nouveau modèle DS7, M. Philippe a déclaré être "ici pour appuyer cette phase de conquête commerciale d'une grande entreprise française qui investit sur place, créé des emplois sur place mais dont les emplois, les investissements, les développements commerciaux servent évidemment l'entreprise y compris en France".

Quelque 1.100 salariés assemblent environ 1.000 véhicules par mois dans cette usine inaugurée il y a cinq ans.

Revêtant son costume de VRP, il a ainsi vanté "l'audace technologique et l'excellence à la française" de la nouvelle voiture, "un bon cocktail".

A Shenzhen, M. Philippe compte "réparer une erreur personnelle et une injustice", a-t-il également expliqué en rencontrant le gouverneur de la province du Guangdong, Ma Xingrui.

"Une erreur personnelle car j'ai eu ces dernières années l'occasion de venir en Chine à plusieurs reprises (notamment en tant que maire du Havre, jumelé à Dalian, NDLR) mais jamais je n'étais venu à Shenzhen. Et une injustice car jamais aucun Premier ministre n'était venu ici", a-t-il poursuivi.

Si la visite de M. Philippe en Chine s'inscrit "dans la direction qui a été tracée" en janvier par Emmanuel Macron, reparti de Pékin avec des commandes pour les mastodontes Airbus et Areva, le Premier ministre a également emmené dans ses valises des représentants d'une vingtaine de start-up.

"Le développement économique de la Chine est tel, la révolution numérique est tellement intense, la révolution des usages liée au digital est tellement impressionnante, que nous avons énormément à créer et à faire sur ce marché chinois, de la part des jeunes innovateurs français", a-t-il souligné en plaidant pour "ne pas focaliser le débat du partenariat économique entre la France et la Chine simplement sur les grands secteurs traditionnels".

Avant de s'envoler dans la soirée pour Shanghai, M. Philippe a rencontré des entrepreneurs français implantés à Shenzhen, qu'il a exhortés à "continuer" tout en pensant à un jour "revenir en France" où "ils seront bien accueillis".

"On veut montrer qu'avec des entrepreneurs comme vous, avec des étudiants, avec des chercheurs, des ingénieurs, avec des gens qui essayent de trouver des solutions, on est capable de faire une belle nation, confiante et attentive, et ambitieuse", a assuré M. Philippe.

"Notre force essentielle en France, ce n'est pas véritablement le muscle, même si on en a. Ce n'est pas véritablement notre richesse, même si on en a", a-t-il poursuivi.

"C'est très fondamentalement notre intelligence, qui est un mélange de système cartésien et de sens de la démerde. C'est cette capacité indispensable pour les entrepreneurs d'avoir cette vision globale et d'être capable de la mettre en oeuvre (...) en débrouillant les problèmes", a-t-il encore lancé aux entrepreneurs.

Dans la même thématique

Philippe entame sa visite en Chine pour « appuyer les entreprises françaises »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Philippe entame sa visite en Chine pour « appuyer les entreprises françaises »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le