Prêt: Fillon dénonce une « opération de déstabilisation politique »
François Fillon a dénoncé mercredi "une opération de déstabilisation politique", après les révélations du Canard enchaîné sur un...

Prêt: Fillon dénonce une « opération de déstabilisation politique »

François Fillon a dénoncé mercredi "une opération de déstabilisation politique", après les révélations du Canard enchaîné sur un...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

François Fillon a dénoncé mercredi "une opération de déstabilisation politique", après les révélations du Canard enchaîné sur un prêt non déclaré de 50.000 euros, obtenu de l'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière en 2013.

"Je ne me laisserai pas entraîner dans une opération qui est clairement une opération de déstabilisation politique", a déclaré à LCP le candidat de la droite à l'élection présidentielle.

"Je ne répondrai à rien du tout sur ces sujets. C'est pas un sujet. Interrogez mes avocats. Ce feuilleton ne m'intéresse plus", a-t-il également balayé.

Interrogé sur les questions que pourraient se poser les Français sur ce prêt, M. Fillon a sèchement répondu: "Les Français, je les rencontre tous les jours, et je le fais sans votre intermédiaire".

M. Fillon "n'a pas jugé utile de faire figurer" sur sa déclaration de patrimoine adressée à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique ces 50.000 euros, selon Le Canard enchaîné.

Lors de son audition le 30 janvier, dans le cadre de l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs de son épouse et de deux de ses enfants, François Fillon a "spontanément" dit aux enquêteurs qu'il avait oublié de mentionner ce prêt dans sa déclaration de patrimoine, a déclaré à l'AFP son avocat Me Antonin Levy. Le prêt a été remboursé.

Le réquisitoire du parquet national financier -qui a ouvert une information judiciaire sur les emplois présumés fictifs de la famille Fillon- vise, entre autres, des "manquements aux obligations de déclaration" du candidat auprès de la HATVP.

En outre, interpellé par LCP sur les défections d'élus de son camp, M. Fillon, qui sortait d'un échange devant l'Assemblée des départements de France, a jugé la question "totalement hors sujet".

"Je suis candidat devant le peuple français. C'est le peuple français qui décide, c'est personne d'autre. L'élection présidentielle, c'est pas l'élection à la présidence du conseil départemental", a-t-il martelé.

Le chef de file des députés LR à l'Assemblée nationale Christian Jacob a souligné, au sujet de ce prêt, que "ça n'est pas les enquêteurs qui le découvrent, c'est François Fillon lui-même qui le (leur a) dit". Et le prêt a été remboursé donc "c'est clos", selon lui.

Une somme en remerciement pour la grand'croix de la Légion d'honneur, remise à M. Ladreit de Lacharrière en 2011? "La ficelle est un peu grosse", aux yeux de M. Jacob.

"On pourrait attacher autant d'importance au prêt de 500.000 euros de M. Macron", a-t-il taclé sur franceinfo, en référence à un prêt personnel en 2007 de la part de l'homme d'affaires Henry Hermand, qui était son mentor en politique.

Et le député de Seine-et-Marne d'ironiser: "Est-ce que pour l'assassinat de Henri IV vous êtes bien sûrs que c'est Ravaillac? Fillon n'y était pas pour quelque chose?"

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Prêt: Fillon dénonce une « opération de déstabilisation politique »
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le