"Je ne fanfaronne pas": outsider de la primaire organisée par le PS, Benoît Hamon, en meeting vendredi soir à Nancy, a pourtant le vent en poupe...
Primaire de la gauche: Hamon vent dans le dos à deux semaines du premier tour
"Je ne fanfaronne pas": outsider de la primaire organisée par le PS, Benoît Hamon, en meeting vendredi soir à Nancy, a pourtant le vent en poupe...
Par Marie DHUMIERES
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
"Je ne fanfaronne pas": outsider de la primaire organisée par le PS, Benoît Hamon, en meeting vendredi soir à Nancy, a pourtant le vent en poupe à deux semaines du premier tour dont il espère constituer la grande surprise.
Il était parti en campagne fin août, bien plus tôt que les autres principaux candidats, et peu à peu creuse son sillon.
Dorénavant devancé de seulement quelques points par Arnaud Montebourg dans les intentions de vote, et même s'il reste loin derrière Manuel Valls, Benoît Hamon récolte les fruits d'un travail de fond, après des mois à "labourer le terrain", dixit Mathieu Hanotin, son directeur de campagne.
Ce nouveau souffle, renforcé en décembre par un passage jugé plutôt réussi à "L'Emission politique" de France 2, s'est par exemple matérialisé mercredi dernier quand 500 personnes ont bravé un froid glacial pour venir écouter le candidat à Bizanos, en banlieue de Pau. "Ce sont des signes qui ne trompent pas", assure Mathieu Hanotin, en se remémorant les "réunions à 50 personnes" du début de l'automne.
Benoît Hamon en meeting à Nancy, le 6 janvier 2017
AFP
"Je crois cela très fragile, je me concentre donc sur ce que j'ai à dire", temporise le candidat. "Je ne fanfaronne pas", ajoute le député des Yvelines, tout en "constatant" que ses idées "rassemblent largement, elles rencontrent un écho".
Vendredi soir dans les bâtiments de Sciences Po à Nancy, ils étaient 700 selon les organisateurs, à être venus acclamer Benoît Hamon, qui a prononcé un discours d'un peu plus d'une heure centré sur les questions de travail et d'environnement, sans référence à sa remontée. S'exprimant sans notes, il s'est tout de même permis de moquer le concept d'"homme providentiel", et d'imiter Emmanuel Macron en meeting, bras ouverts et regard levé vers le ciel.
En phase d'accélération de la campagne à deux semaines du premier tour de la primaire, Benoît Hamon compte garder le cap, en continuant d'expliquer inlassablement son projet, "sans dire du mal de personne", insiste son entourage. Tout en engrangeant peu à peu les ralliements et les messages d'encouragement.
- "C'est de la dynamite" -
A Nancy vendredi soir, il était accompagné de deux nouveaux soutiens : l'eurodéputé PS et ancien syndicaliste du site d'ArcelorMittal à Florange, Edouard Martin, que l'on disait pourtant proche d'Arnaud Montebourg, et Olivier Le Bras, ancien syndicaliste de l'abattoir Gad dans le Finistère devenu conseiller régional.
Benoît Hamon en meeting à Nancy, le 6 janvier 2017
AFP
"Benoît Hamon, c'est de la dynamite", a lancé le premier, vantant un homme "qui a le courage et l'humanité de dire que le plein emploi, c'est fini", et qui entend "la gêne, la colère, la rancoeur" de ceux "stigmatisés" car sans-emplois. "Ne plus avoir peur du lendemain, c'est capital", a pour sa part insisté Olivier Le Bras, soutenant lui aussi la proposition phare de revenu universel d'existence de M. Hamon, sur laquelle le candidat est très longuement revenu pendant son meeting.
"Deux leaders syndicaux de deux des plus grands conflits sociaux du quinquennat", souligne Mathieu Hanotin, "évidemment, ce n'est pas neutre". Si on assure dans le camp de Benoît Hamon ne pas être dans une logique de débauchage, on sait que le symbole est fort.
L'ex-ministre avait démarré son allocution par un hommage à l'ancien dirigeant de la CFDT François Chérèque, décédé lundi.
Après Nancy, les réunions publiques se succéderont à un rythme effréné jusqu'au premier tour le 22 janvier.
Benoît Hamon se rendra lundi soir à Mugron dans les Landes, au coeur de la circonscription d'Henri Emmanuelli, qui n'a pas encore indiqué sa préférence pour la primaire. Il sera ensuite à Montpellier mardi, et un grand meeting est prévu le 18 janvier en Ile-de-France.
Outre ses déplacements, l'équipe du candidat s'active aussi à la préparation des trois débats télévisés (12, 15, 19 janvier).
Benoît Hamon croit être "meilleur sur le message que sur l'emballage", selon Mathieu Hanotin, et il va falloir s'assurer de rendre "intelligibles et crédibles" les nombreuses propositions du candidat. A commencer par le revenu universel d'existence, qu'il faudra synthétiser en moins de deux minutes pour convaincre.
Six mois avant les deux tours des élections municipales en mars 2026, les candidats rentrent en période préélectorale qui leur impose des règles strictes en matière de communication et de financement.
Légende de la musique folk et militante pacifiste, Joan Baez a décidé en 2019 de mettre un terme à une carrière longue de 60 ans, 30 albums et plus de 900 chansons… Dans le documentaire « Joan Baez, à voix haute » diffusé cet été sur Public Sénat, la réalisatrice Miri Navasky nous plonge dans les coulisses de cette tournée d’adieu et dans la carrière de cette égérie de la « protest-song » des années 60 et 70…
Le fondateur de La France insoumise s’est exprimé ce vendredi 22 août lors de la rentrée politique du mouvement pour marteler son soutien à la mobilisation du 10 septembre et sa volonté de voir le gouvernement de François Bayrou censuré.
Les élus Insoumis soutiennent la décision du mouvement de ne pas accréditer le journaliste du Monde Olivier Pérou pour son université d’été qui se déroule ce week-end. Chez les militants, la décision est largement partagée même si certains la regrettent.