Quarantaine : le plan du gouvernement « insuffisant et dangereux » pour Alain Milon

Quarantaine : le plan du gouvernement « insuffisant et dangereux » pour Alain Milon

Pour le président de la commission des affaires sociales du Sénat, il faut autoriser des mesures contraignantes en matière de quarantaine afin de se prémunir contre une deuxième vague de l'épidémie de Coronavirus
Public Sénat

Par Fabien Recker

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Comment protéger sans isoler ? Lors de l'examen du projet de loi visant à prolonger l'état d'urgence sanitaire, le président de la commission des affaires sociales du Sénat a exprimé ses craintes en cas de mesures de quarantaine pas assez contraignantes. 

« Le texte du gouvernement réserve les mises en quarantaine et isolements aux seuls mouvements de population transfrontaliers et interinsulaires. » a regretté Alain Milon. En clair, seuls les Français voyageant vers les DOM ou la Corse se verront soumis à une obligation de quarantaine.

« Ça n’est pas seulement insuffisant, c’est dangereux ! » a mis en garde Alain Milon, par ailleurs médecin de profession. « Vous faites courir à nos concitoyens le risque d’une insouciance périlleuse, qui considérerait que le danger est écarté tant que l’on reste à l'intérieur de nos frontières. »

Le sénateur a ainsi déposé un amendement, rejeté en commission, visant à permettre aux préfets d’imposer la quarantaine en cas de « refus réitéré d'une mesure médicale et individuelle d'isolement prophylactique ».

Ne pas prévoir la possibilité de recourir à la manière forte en matière d'isolement exposerait le pays à une possible « deuxième vague » pour Alain Milon. Il a reconnu être en désaccord avec la commission des lois, soucieuse des libertés individuelles, sur ce point.

Car une deuxième vague aurait des effets dévastateurs. « Que sait-on vraiment de l’horizon tout proche que la levée du déconfinement dessine ? » s'est interrogé Alain Milon. « Notre système hospitalier, exemplaire dans la prise en charge de la première vague, serait irrémédiablement submergé par la deuxième. »

Pour le sénateur du Vaucluse, les appels à la responsabilité de nos concitoyens « peuvent se révéler cruellement insuffisants. La confiance ne se conçoit pas sans précaution » a-t-il conclu.

 

 

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