Retraites : nouvelle déconvenue des syndicats à la reprise des négociations

Retraites : nouvelle déconvenue des syndicats à la reprise des négociations

Après un premier rendez-vous consacré à la méthode et au calendrier, les syndicats sont ressortis mécontents de leur réunion avec le gouvernement.
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Par Public Sénat, avec AFP

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Les relations entre le gouvernement et les partenaires sociaux ne s’améliorent pas. Au premier jour d’une nouvelle série de rendez-vous sur les retraites, de nombreux syndicats ont fait part de leur déception. - Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, ainsi que celui de l'Unsa, Laurent Escure, souhaitent que l'âge pivot soit retiré du projet de réforme des retraites d'ici à vendredi. C’est à cette date que sera étudiée l’idée du patron de la CFDT de mettre en place une « conférence de financement » sur le futur système de retraite. Le responsable syndical craint désormais une chose. « Si l'objectif de cette conférence de financement, c'est de recycler l'âge pivot, la réponse est non. »

Sa confédération sera d’ailleurs « mobilisée » le lendemain, 11 janvier, et prendra part à la manifestation choisie par l'intersyndicale qui demande le retrait pur et simple du projet (CGT, FO, FSU, Solidaires, CFE-CGC et organisations de jeunesse).

D’autres centrales sont ressorties amères de la réunion de la matinée. « Le seul signe d'ouverture qu'on aurait voulu entendre, c'est on arrête tout, et on met de l'argent pour financer la Sécurité sociale », a répliqué le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. « Il n'y a rien de neuf », a réagi François Hommeril (CFE-CGC). « Le Premier ministre répète qu'il faut du temps, alors nous lui faisons une proposition : arrêter le processus législatif pour pouvoir aller au fond des dossiers », a renchéri Michel Beaugas (FO, 3e syndicat).

Deux syndicats fermement opposés au projet de loi ont même annoncé leur intention de boycotter une réunion consacrée à la pénibilité mercredi. Pour Christian Grolier (FO) « pas question de discuter de pénibilité ou de tout autre paramètre dans le cadre d'un régime universel à points dont on demande le retrait ».

Même son de cloche du côté de Solidaires : « Des discussions sur la pénibilité ou les fins de carrière ne peuvent minimiser l'impact qu'aura la réforme sur les retraites dont nous demandons le retrait pur et simple », a déclaré sa porte-parole, Gaëlle Martinez, qui dénonce un « simulacre de concertation ».

Les sept autres organisations syndicales (CGT, CFDT, FSU, Unsa, FA-FP, CGC, CFTC) devraient cependant assister à la réunion, prévue dans la matinée à Bercy, pour démarrer une « concertation » sur la prise en compte de la pénibilité dans leurs différents métiers et les fins de carrières.

 

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