Revenu universel: un coût de 350 milliards selon un institut
La mise en place du revenu universel, proposition phare du candidat socialiste Benoît Hamon, pourrait coûter 349 milliards d...

Revenu universel: un coût de 350 milliards selon un institut

La mise en place du revenu universel, proposition phare du candidat socialiste Benoît Hamon, pourrait coûter 349 milliards d...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

La mise en place du revenu universel, proposition phare du candidat socialiste Benoît Hamon, pourrait coûter 349 milliards d'euros, estime lundi l'institut Montaigne dans le journal Les Échos.

Dans une évaluation réalisée pour le quotidien économique, Europe 1 et TF1, ce groupe de réflexion d'orientation libérale a chiffré le coût de cette réforme emblématique, souhaitée en trois étapes et deux quinquennats par le vainqueur de la primaire socialiste.

Ce coût serait compris "entre 305 et 424 milliards (213 et 297 milliards si le revenu universel est versé sous conditions de ressources), soit un montant médian de 349 milliards" d'euros.

Dans une première étape, le RSA serait relevé à 600 euros et versé automatiquement à tous les ayant-droits et aux 18-25 ans sans conditions de ressources. Le think-tank estime la dépense entre "37,9 et 44,7 milliards d'euros".

Dans un second temps, avec un revenu universel de 600 euros versé à toute la population, il passerait à "un coût brut de 372 milliards, susceptible d’être ramené à 260 milliards si l'on se limite aux personnes gagnant moins de 2.000 euros, comme Benoît Hamon l'a un temps évoqué", ajoute-t-il.

Enfin, dans une troisième étape, avec un revenu universel à 750 euros pour tous, la dépense est évaluée à "464 milliards, ou 325 milliards si son versement est conditionné" aux ressources.

A ce chiffre, il faut ôter des économies sur la réforme du système de protection sociale, (suppression du RSA, de l'allocation spécifique de solidarité, de la prime d'activité et des allocations logement), soit "35 milliards, un montant qui peut être revu à 79 milliards si l'on supprime également l'ensemble des prestations familiales et le quotient familial ", conclut l'Institut.

Dans un plaidoyer en faveur du revenu universel publié dans Le Monde fin janvier, une dizaine d'économistes, dont Thomas Piketty, devenu conseiller de M. Hamon, assuraient que le chiffrage souvent avancé de 300 à 400 milliards d'euros était "fantaisiste".

En décembre, l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) estimait par ailleurs dans une note son coût à 480 milliards d'euros, le jugeant "irréalisable en pratique".

Partager cet article

Dans la même thématique

Revenu universel: un coût de 350 milliards selon un institut
3min

Politique

Budget : Amélie de Montchalin assume le dialogue avec le PS plutôt qu’avec le RN au nom des « valeurs gaullistes »

A 48 heures de la réunion de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances, le ton est monté d’un cran entre le gouvernement et la droite sénatoriale qui refuse d’endosser la responsabilité d’un niveau de déficit, porté à 5,3 %. Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Amélie de Montchalin indique que le gouvernement a choisi « en conscience de travailler avec le Parti socialiste ».

Le

Revenu universel: un coût de 350 milliards selon un institut
3min

Politique

Dermatose des bovins : Sébastien Lecornu appelle au soutien des vétérinaires menacés

Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre Sébastien Lecornu a longuement détaillé la stratégie de l’exécutif pour lutter contre la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a appelé au soutien des vétérinaires menacés, car en charge des « dépeuplements » des bovins affectés.

Le

Revenu universel: un coût de 350 milliards selon un institut
4min

Politique

Budget 2026 : « Les choses vont être difficiles », reconnaît Sébastien Lecornu, face à des sénateurs LR en colère

Le président du groupe LR au Sénat a fait part de la colère de ses troupes lors des questions au gouvernement, après que le ministre de l’Économie a pointé du doigt la responsabilité du Sénat dans la dégradation du projet de loi de finances. Le Premier ministre a indiqué que ses ministres faciliteraient les compromis, à deux jours de la commission mixte paritaire.

Le