Révision constitutionnelle : « Qu’on respecte le Sénat », avertit Hervé Marseille
Le président du groupe centriste au Sénat pose ses conditions. La réforme constitutionnelle qui donne lieu à un bras de fer entre la Haute assemblée et l’exécutif connaît ses derniers ajustements.

Révision constitutionnelle : « Qu’on respecte le Sénat », avertit Hervé Marseille

Le président du groupe centriste au Sénat pose ses conditions. La réforme constitutionnelle qui donne lieu à un bras de fer entre la Haute assemblée et l’exécutif connaît ses derniers ajustements.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

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Les contours de la réforme constitutionnelle se précisent sur le fond. Sur la forme, un fragile équilibre semble se dessiner entre le Sénat et l’exécutif. Un équilibre important puisque le gouvernement devra compter sur les voix des sénateurs pour recueillir les 3/5e des voix des parlementaires (députés et sénateurs) réunis en Congrès.

Le groupe centriste du Sénat qui jouit d’un poids stratégique pour le vote de la révision constitutionnelle fait valoir ses exigences par la voix de son président, Hervé Marseille. Invité de Territoires d’Infos ce mardi, le sénateur aborde le sujet avec le sourire. Interrogé sur la restriction du droit d’amendement évoqué par le Premier ministre, Hervé Marseille estime que « c’était une blague ». À l’entendre, cette proposition qui « n’est pas acceptable » fait partie du jeu des négociations, « c’est pour alimenter le débat ». « Nous au Sénat on a bien proposé que le gouvernement soit limité à 20 membres », s’amuse-t-il.     

Restriction du droit d'amendement : « Ce n'est pas acceptable », dit Hervé Marseille
01:04

Pour ce qui est des autres points de la réforme, Hervé Marseille déroule ses conditions. La diminution du nombre de parlementaires suppose « qu’on respecte le Sénat et donc » qu’on conserve « au moins un sénateur par département ». Ce qui revient à passer de « 30 % de parlementaires en moins » à « 25 % ».  

Sur l’introduction d’une dose de proportionnelle, Hervé Marseille rappelle le désaccord historique qui existe entre les gaullistes et les centristes. Les premiers y sont opposés tandis que les seconds y sont favorables. « Nous, nous sommes pour une dose d’environ 20 % de proportionnelle », précise Hervé Marseille. « Comment vous faites vivre la démocratie ? Comment vous faites vivre la pluralité ? Comment vous faites vivre la diversité ? Il faut que la proportionnelle permette de faire vivre cette diversité française même si des extrêmes doivent être élus », défend le président du groupe centriste au Sénat.

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