Soupçons d’emploi fictif de Penelope Fillon: huit mois avec sursis pour Marc Ladreit de Lacharrière
L'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière a été condamné mardi à Paris à huit mois de prison avec sursis et 375.000 euros d...

Soupçons d’emploi fictif de Penelope Fillon: huit mois avec sursis pour Marc Ladreit de Lacharrière

L'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière a été condamné mardi à Paris à huit mois de prison avec sursis et 375.000 euros d...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière a été condamné mardi à Paris à huit mois de prison avec sursis et 375.000 euros d'amende pour abus de biens sociaux, pour avoir accordé un emploi de complaisance à la femme de François Fillon, Penelope, dans une revue qu'il possède.

Lors d'une courte audience publique, le président du tribunal de grande instance a homologué cette peine proposée par le Parquet national financier (PNF) et acceptée par l'entrepreneur dans le cadre d'une procédure de "plaider coupable", une "comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité" (CRPC).

Cette peine ne sera pas inscrite au bulletin numéro 2 de son casier judiciaire.

Les avocats de l'homme d'affaires de 78 ans n'ont pas souhaité faire de commentaires à l'issue de l'audience.

Au coeur de l'affaire qui avait fait tomber François Fillon, candidat de la droite parti favori dans la course à l'Elysée en 2017, les soupçons d'emplois fictifs de son épouse Penelope et de ses enfants quand ils étaient ses assistants parlementaires.

Mais les investigations, achevées depuis mi-octobre, portaient aussi sur les salaires - 3.500 euros net par mois - touchés de mai 2012 à décembre 2013 par son épouse pour un emploi à la "Revue des deux mondes", propriété d'un homme d'affaires proche de François Fillon, Marc Ladreit de Lacharrière, patron de la société Fimalac.

Penelope Fillon, soupçonnée d'y avoir bénéficié d'un emploi de complaisance, n'avait publié sur cette période que deux notes de lecture, assurant par ailleurs avoir assumé un rôle de conseiller auprès de M. Lacharrière.

M. Lacharrière, qui avait été mis en examen le 12 mai 2017 pour abus de biens sociaux, a reconnu avoir rémunéré "de manière excessive" Penelope Fillon en 2012, puis pour des prestations "fictives" en 2013, pour un total de 135.000 euros environ.

"Je regrette beaucoup, pendant cette période, de n'avoir pas suivi suffisamment bien les travaux de Penelope Fillon", a-t-il déclaré.

Ce "plaider-coupable" vient mettre à mal la défense du couple Fillon, qui depuis le début de l’affaire a toujours réfuté le caractère fictif des emplois de Penelope Fillon à l’Assemblée et dans cette revue.

Mis en examen notamment pour "détournement de fonds publics" et "complicité et recel d'abus de bien sociaux", François Fillon attend désormais les réquisitions du PNF et la décision des juges de le renvoyer ou non en correctionnelle au côté de son épouse et de son ancien suppléant parlementaire Marc Joulaud.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : Les Democrates group parliamentary niche at the National Assembly
9min

Politique

Tensions entre LR et macronistes : « La véritable heure de vérité, ce sera à l’automne avec le budget »

Les difficultés s’accumulent entre LR et l’ex-majorité présidentielle, entre tensions sur le texte énergies ou celui sur les modes de scrutin à Paris, Lyon et Marseille. Quand les macronistes accusent les LR de ne pas « pas avoir de colonne vertébrale », les sénateurs LR reprochent à leurs alliés d’être peu à l’écoute. De mauvais augure pour le budget…

Le

Banque d’images du Sénat – Wlad Simitch Capa Pictures
7min

Politique

Municipales à Paris, Lyon et Marseille : après l’échec de la commission mixte paritaire, le ton monte entre l’exécutif et les LR du Sénat

Le gouvernement entend laisser la réforme sur le mode de scrutin pour les municipales à Paris, Lyon et Marseille revenir à l’Assemblée nationale. L’exécutif reproche au Sénat d’avoir « dynamité » ce mardi 24 juin les négociations entre les deux chambres pour aboutir à un compromis sur ce texte. Les sénateurs, notamment à droite, dénoncent « un passage en force » et réclament l’abandon de cette réforme.

Le

Mairie de Paris, Jeux Olympiques 2024
4min

Politique

Municipales à Paris, Lyon et Marseille : députés et sénateurs échouent à trouver un accord sur la réforme du mode de scrutin

La commission mixte paritaire chargée de trouver un compromis entre l’Assemblée nationale et le Sénat sur la réforme du monde de scrutin à Paris, Lyon et Marseille, pour les élections municipales, a échoué ce mardi 24 juin, quelques minutes seulement après l’ouverture des négociations. Les sénateurs, très largement opposés à ce texte, invitent désormais le Premier ministre à y renoncer.

Le