La 5G se déploie déjà dans trois grandes villes en Roumanie, dont Bucarest qui compte plus de deux millions et demi d’habitants. 10 fois plus rapide que la 4G, la 5G est présentée par les opérateurs comme le réseau du futur. Dragos Tudorache préside la nouvelle commission spéciale sur l’intelligence artificielle au parlement européen. Pour l’eurodéputé Renew, « nous avons besoin de réseau, d’infrastructures solides pour avoir la capacité de transmettre les données, c’est le développement technologique du futur. » Mais, l’élu roumain tempère, « on a besoin de 5G en Europe mais pas n’importe laquelle. »
La nécessité de règles claires édictées par la Commission
En Roumanie, c’est l’opérateur français Orange qui a lancé la 5G en s’appuyant sur des infrastructures chinoises du groupe Huawei, parmi les plus compétitives. Un choix qui soulève des questions en termes de protection des données et de sécurité nationale.
Ce dont a bien conscience Dragos Tudorache. « J’aimerais que cela suscite plus de débat dans mon pays. » En Roumanie mais également en Europe, l’eurodéputé a déjà interpellé deux fois la Commission européenne à ce sujet, sans retour convaincant selon lui. « J’ai l’impression qu’on est sur un « business as usual » ce qui n’est pas acceptable. J’aimerais que la Commission soit plus réceptive sur cette question. »
Favoriser les champions européens ?
Le président de la commission spéciale sur l’intelligence artificielle attend des consignes claires de la part de l’exécutif européen. « On a déjà quelques Etats membres, et ce n’est pas seulement le cas de la Roumanie, c’est aussi par exemple le cas du Portugal, qui ont déjà organisé leur marché public, qui ont déjà déployé une partie de la technologie. Donc ma première question à la Commission : c’est qu’est-ce qu’on fait avec les Etats membres déjà avancés dans l’implantation de 5G avec la technologie chinoise ? » Autre question importante soulevée par Dragos Tudorache concerne les entreprises européennes dans le domaine. « On a des champions européens comme Nokia Ericsson ou Siemens, comment on peut les aider pour qu’ils puissent remplacer les chinois ? ».
Pour favoriser les sociétés européennes, encore faut-il que Bruxelles accepte de revoir les règles de libre concurrence en vigueur dans l’Union, ce qui est loin d’être le cas…
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