Budget: Denormandie défend les économies sur les aides au logement

Budget: Denormandie défend les économies sur les aides au logement

Les économies prévues sur les aides au logement, notamment une revalorisation moindre que l'inflation, sont cohérentes avec l...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Les économies prévues sur les aides au logement, notamment une revalorisation moindre que l'inflation, sont cohérentes avec l'idée de "donner plus à ceux qui ont le plus besoin", a déclaré lundi Julien Denormandie, secrétaire d'Etat à la Cohésion des territoires.

Le Premier ministre Edouard Philippe a détaillé dimanche les grandes lignes du budget 2019, qui sera présenté fin septembre. Elles prévoient notamment d'augmenter les aides personnalisées au logement (APL) à un niveau moindre que l'inflation.

"Les allocations logement (...) vont augmenter, elles ne vont ni diminuer, ni stagner", a assuré M. Denormandie à la presse, en marge d'un déplacement à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Pour autant, avec une revalorisation de 0,3% l'an prochain, les APL - de même que les pensions de retraite et les allocations familiales - seront loin de suivre la hausse des prix qui dépasse actuellement 2%.

"C'est un budget (...) qui correspond à des choix politiques forts", a défendu M. Denormandie, évoquant comme d'autres ministres l'idée de "mettre le travail au centre de tout" avec par exemple la suppression des cotisations sur les heures supplémentaires.

Le secrétaire d'Etat a également promis que les choix du gouvernement permettraient de "donner plus à ceux qui ont le moins", mettant l'accent sur la promesse d'augmenter fortement l'allocation pour les adultes handicapés.

Depuis l'élection d'Emmanuel Macron à la tête de l'Etat, l'exécutif a été critiqué à de multiples reprises par l'opposition de gauche et certaines associations pour ses choix budgétaires sur les APL.

A l'été 2017, les premiers temps du quinquennat avaient été marqués par la décision d'abaisser de cinq euros par mois les APL. Par la suite, l'exécutif s'est abstenu de revaloriser ces aides sur l'évolution moyenne des loyers en 2018.

Outre la revalorisation inférieure à l'inflation en 2019, le gouvernement compte par ailleurs économiser un milliard d'euros sur les APL en instaurant l'an prochain la "contemporanéité", c'est-à-dire calculer leur montant à partir des revenus actuels du bénéficiaire et non plus ceux remontant à deux ans plus tôt.

Les économies prévues par l'exécutif se basent sur l'idée que les revenus de 2019 seront globalement plus élevés que ceux observés deux ans auparavant: cela réduira mécaniquement le montant des aides leur étant conditionnées.

Cette réforme permettra de mettre fin à une situation "aberrante", dans laquelle les aides ne correspondent pas à la situation réelle des personnes, a assuré lundi M. Denormandie.

Dans la même thématique

Budget: Denormandie défend les économies sur les aides au logement
5min

Politique

Michel Barnier au 20h: « Il a confondu l’électorat de droite avec celui du RN », selon Philippe Moreau-Chevrolet

Dans le 20 heures de TF1 et France 2, Michel Barnier dont le gouvernement est en sursis, dans l’attente du vote d’une motion de censure demain à l’Assemblée nationale, en a appelé à la « responsabilité » des députés. Il a considéré que les élus RN devront « rendre des comptes » a leurs électeurs s’ils votaient une motion rédigée « par l’extrême gauche ».

Le

Budget: Denormandie défend les économies sur les aides au logement
10min

Politique

Présence de la gauche au gouvernement, rôle de la droite : au Sénat, on phosphore sur l’après Barnier

Alors que le gouvernement s’apprête à tomber, chacun réfléchit à la suite. A droite, « le nom de François Baroin recircule », glisse le sénateur LR Roger Karoutchi. Au PS, on tend la main. « Nous sommes à la disposition du président de la République », avance Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « trouver une plateforme d’action, comme disent les socialistes, de non censurabilité, pour essayer de trouver un accord ». Les grandes manœuvres ont commencé.

Le