La troisième journée de protestation contre les ordonnances de réforme du Code du travail, à l'appel de la CGT et Solidaires, a montré un net...
Code du travail: net essoufflement de la 3e journée contre la réforme
La troisième journée de protestation contre les ordonnances de réforme du Code du travail, à l'appel de la CGT et Solidaires, a montré un net...
Par Bertille OSSEY-WOISARD, les bureaux en région
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
La troisième journée de protestation contre les ordonnances de réforme du Code du travail, à l'appel de la CGT et Solidaires, a montré un net essoufflement de la mobilisation à Paris et en régions, en attendant une éventuelle action plus unitaire avec d'autres syndicats en novembre.
Quelque 37.700 personnes ont manifesté jeudi, selon le ministère de l'Intérieur, soit une mobilisation plus de trois fois plus faible que lors de la manifestation du 21 septembre.
Des "dizaines de milliers" de manifestants ont battu le pavé, selon la CGT, qui en avait compté "plusieurs centaines" de milliers le 21 septembre et jusqu'à 500.000 le 12 (223.000 et 132.000 selon la police).
"On est déterminés à aller jusqu'au bout", a toutefois assuré à Marseille le leader de la CGT Philippe Martinez, en tête du défilé contre la réforme du Code du travail.
Seules 20.000 personnes ont manifesté dans la cité phocéenne, selon la CGT, contre 50.000 le 21 septembre et 60.000 le 12. Et à Paris, le cortège entre Montparnasse et Denfert-Rochereau en a rassemblé entre 5.500 (police) et 25.000 (CGT), deux fois moins qu'en septembre.
En province, les manifestations ont montré partout une baisse significative, notamment à Pau, Bayonne ou Rennes, mais aussi à Toulouse et Lyon.
"Ce n'est pas spectaculaire, et pourtant ça participe de la construction du mouvement social", a relevé à Rennes Fabrice Le Restif, secrétaire départemental FO, qui a été de tous les défilés contre la réforme.
Allusion au propos d'Emmanuel Macron en Corrèze, une banderole proclamait à Lyon : "foutons le bordel".
Manifestation contre la réforme du code du travail, le 19 octobre 2017 à Nantes
AFP
Mais l'exécutif est déjà passé à autre chose. Edouard Philippe a rappelé dans la matinée que les ordonnances "ont été signées, publiées, sont en vigueur", tout en disant assumer "des désaccords" avec les syndicats.
Le Premier ministre a d'ailleurs entamé cette semaine le deuxième volet de ses réformes sociales, celles de l'apprentissage, de la formation professionnelle et de l'assurance chômage, qui doivent aboutir à un projet de loi en avril.
Pour la CGT et Solidaires, toutefois, pas question de tourner la page des ordonnances.
"La perspective de construction d'une mobilisation unitaire qui mette à bas ces ordonnances est toujours une priorité", a expliqué en début de semaine Eric Beynel, porte-parole de Solidaires.
- "Action en novembre" -
Manifestation contre la réforme du code du travail, le 19 octobre 2017 à Paris
AFP
Mais l'annonce de cette journée de mobilisation par la CGT seule d'abord, avait pris de court, même en interne.
La CGT avait lancé l'appel le 9 octobre, après une réunion intersyndicale qui avait échoué à arrêter une action unitaire.
Toutes les centrales syndicales émettent pourtant de sérieuses critiques sur certaines mesures, comme le plafonnement des indemnités prud'homales ou la fusion des instances représentatives du personnel, dont le décret d'application n'a toujours pas été publié.
Un manifestant agenouillé près d'une pancarte dénonçant la politique sociale d'Emmanuel Macron, à Rennes, le 19 octobre 2017
AFP
Mais elles sont très divisées sur les modalités d'action et semblent déjà, pour certaines, tournées vers le prochain volet des réformes sociales.
Pour Fabrice Angéi, membre de la direction de la CGT, la journée de jeudi permet en tout cas "d'entretenir la contestation. On ne pouvait pas attendre le 24 octobre".
Ce jour-là, une nouvelle intersyndicale pourrait donner lieu à un appel plus unitaire, éventuellement avec FO et la CFE-CGC, espèrent la CGT et Solidaires.
Cette réunion est paradoxalement prévue au siège de la CFDT, dont le secrétaire général Laurent Berger a maintes fois répété qu'il refusait de faire "démonstration de faiblesse" en battant le pavé contre les ordonnances, malgré les demandes insistantes d'une partie de ses militants.
La CGT prévoit de proposer "dès la semaine prochaines, aux autres organisations syndicales une journée d'action interprofessionnelle en novembre pour liquider le contenu des ordonnances; également peser pour un apprentissage, une formation professionnelle et une assurance chômage de qualité", a-t-elle annoncé jeudi dans un communiqué, en fin de journée.
En attendant, des militants de FO, de la CFDT ou de la CFTC, dont les centrales n'ont pas appelé à manifester, ont quand même gonflé les troupes, comme les 12 et 21 septembre.
Treize fédérations de la CFE-CGC participaient aussi aux manifestations jeudi.
Côté transport, il y a eu peu d'incidences sur le réseau SNCF. Radio France a été partiellement perturbée.
La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.
L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.
Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.