La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Congrès du PS: qui soutient qui?
Par Stéphanie LEROUGE
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Avec trois candidats issus de l'ancienne majorité et une aile gauche qui s'éparpille, il n'est pas évident de savoir qui soutient qui en vue de l'élection du premier secrétaire du PS, les 15 et 29 mars. Petit tour d'horizon:
OLIVIER FAURE
Le président du groupe PS à l'Assemblée, qui a tenté à plusieurs reprises lors du quinquennat Hollande de recoller les morceaux d'une majorité fracturée, est celui qui rassemble le plus largement.
Il a notamment reçu le soutien de la maire de Lille Martine Aubry, de l'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, des membres de la "bande des quadras" (les ex-ministres Mathias Fekl et Najat Vallaud-Belkacem, les maires de Nantes et Rennes Johanna Rolland et Nathalie Appéré), de la députée Valérie Rabault (représentante de la motion D au Congrès de Poitiers), de l'ancien député vallsiste Philippe Doucet, des jeunes du collectif En commun, des patrons des puissantes fédérations de Paris et de Haute-Garonne, Emmanuel Grégoire et Sébastien Vincini.
Parmi les hollandais, on compte l'ancien secrétaire d'Etat Kader Arif et l'ex-député Sébastien Denaja. A l'aile gauche, Olivier Faure compte aussi quelques prises: Gwenegan Bui, ancien député du Finistère proche de Benoît Hamon, l'ex-député Philippe Baumel et le sénateur Jérôme Durain, proches d'Arnaud Montebourg.
Le commissaire européen Pierre Moscovici a lui exprimé sa "sympathie" pour le député de Seine-et-Marne.
STEPHANE LE FOLL
L'ancien porte-parole du gouvernement, vieux compagnon de route de François Hollande, bénéficie de l'appui de nombre d'anciens membres du gouvernement et de leurs réseaux: Clotilde Valter, Jean-Marc Todeschini, Patrick Kanner, Frédéric Cuvillier, George Pau-Langevin, Marie-Arlette Carlotti, Martine Pinville mais aussi François Rebsamen, patron de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains.
A Paris, M. Le Foll bénéficie du soutien du maire du XVIIIe arrondissement, Eric Lejoindre, et de l'adjointe d'Anne Hidalgo, Olivia Polski.
LUC CARVOUNAS
L'ancien lieutenant de Manuel Valls, qui s'est rapproché de Benoît Hamon pendant la présidentielle, est sans doute celui qui bénéficie le moins de l'appui de courants constitués.
Se disant "libre et libéré", il a le soutien d'ancien vallsistes, tels le député François Pupponi, et d'hamonistes, tels le député Régis Juanico.
Il a aussi reçu celui de François Kalfon, ancien directeur de campagne d'Arnaud Montebourg, du peilloniste Patrick Mennucci, de la sénatrice parisienne Marie-Pierre de La Gontrie ou des premiers fédéraux des Hauts-de-Seine ou de Martinique.
EMMANUEL MAUREL
Le député européen, représentant historique de l'aile gauche du PS, bénéficie logiquement du soutien d'une bonne partie de l'ancienne motion B du congrès de Poitiers, alors conduite par le frondeur Christian Paul. Celui-ci devrait voter pour lui, à l'instar de la majorité des adhérents de la Nièvre, et du sénateur de Château-Chinon Patrice Joly. Autres soutiens notables: celui des anciens députés Daniel Goldberg et Laurent Baumel ou de Mehdi Ouraoui, qui a écrit certains des discours de Benoît Hamon pendant la présidentielle.
Mais M. Maurel se targue de réunir bien au-delà de la motion B, notamment parmi les cadres intermédiaires du parti.