"J'ai rencontré votre suppléant et il ne voulait pas du tout que vous soyez élue !", ironise un militant de la France insoumise (LFI) face à la...
Difficile campagne dans le Nord pour une « marcheuse » condamnée en justice
"J'ai rencontré votre suppléant et il ne voulait pas du tout que vous soyez élue !", ironise un militant de la France insoumise (LFI) face à la...
Par Baptiste BECQUART
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"J'ai rencontré votre suppléant et il ne voulait pas du tout que vous soyez élue !", ironise un militant de la France insoumise (LFI) face à la candidate République en Marche (REM) dans la 2e circonscription du Nord, mise en cause pour falsification de diplôme et lâchée par une partie de son équipe de campagne.
Lors d'un porte-à-porte au quartier populaire de Lille-Fives mardi, Houmria Berrada, 34 ans, remise un instant son dynamisme et soupire : "Je n'ai pas pu avancer une ligne de mon programme, on n'a fait que des attaques personnelles".
La jeune femme est arrivée en tête avec 22,53% au premier tour de cette circonscription englobant une partie de Lille, Villeneuve-d'Ascq, Hellemmes ou encore Mons-en-Baroeul.
Mais son avance sur la France insoumise (LFI), qui avec 19,16% a chipé pour moins de 300 voix la deuxième place à la députée PS sortante Audrey Linkenheld, apparaît toute relative tant les nuages surplombent sa candidature.
Fin mai, était révélée sa condamnation en 2011 à huit mois de prison avec sursis pour "faux et usage de faux document administratif". Houmria Berrada avait été l'année précédente déclarée persona non grata par une école d'avocats de Lille qui avait découvert qu'elle avait falsifié son diplôme de droit.
Depuis, son suppléant, sa directrice de campagne et 13 autres de ses soutiens se sont retirés.
Après plusieurs jours de silence, la candidate demande la clémence tout en continuant à nier cette condamnation, suivant une difficile ligne de crête : "C'est un peu dommage de réduire ma candidature à cette condamnation. On me parle de probité mais je rappelle que LFI disait dans son programme vis-à-vis des jeunes des quartiers populaires +On a tous droit à l'erreur+. Et ce n'est pas un aveu de dire ça ! Chaque candidat peut faire des erreurs".
- Vote blanc -
Quant à son suppléant, Christian Carnois, "il s'est étalé dans la presse et a juste envie de prendre sa revanche", déçu de ne pas avoir été désigné candidat, tacle-t-elle.
Ugo Bernalicis (g), candidat aux législatives dans le Nord pour La France insoumise (LFI), avec Jean-Luc Mélenchon (c) et Marie-George Buffet, le 9 février 2011 à Ronchin
AFP/Archives
Celui-ci explique à l'AFP : "En Marche ! se place sur le terrain de la moralisation de la vie politique... On ne peut pas envoyer quelqu'un qui a menti à l'Assemblée nationale !"
Il confie avoir, après la révélation de l'affaire, "tout fait pour qu'elle perde" en intervenant dans la presse mais aussi en en parlant à tous les clients de sa pharmacie de Villeneuve-d'Ascq. Et cela a porté, selon lui: "Elle a fait 10 points de moins que beaucoup d'autres candidats En Marche ! (...) Mais le mouvement nous a demandé de mettre le frein".
Le référent de REM dans le Nord, Christophe Itier, avait assuré à l'AFP début juin "comprendre la décision des personnes engagées autour d'elle", évoquant une "confiance rompue". Mais "les critères de la Commission nationale d'investiture sont respectés", avait-il jugé, car la candidate a fourni un casier judiciaire vierge. Sa condamnation a en effet été automatiquement effacée après cinq ans.
Le candidat de LFI, Ugo Bernalicis, barbe et costume impeccables, 27 ans, mise sur le scandale pour la coiffer au poteau dimanche. "Je vous invite à voter pour quelqu'un d'intègre. Ce serait embêtant d'envoyer une fraudeuse à l'Assemblée nationale", dit-il à ses interlocuteurs lors d'un porte-à-porte près de la mairie de Lille. Conscient de ne pas être un recours pour certains de ces électeurs plus aisés de la circonscription, il n'hésite pas à leur suggérer de voter blanc.
"Ah encore des histoires... Partout où l'on gratte on trouve des choses", relativise l'un d'eux, qui votera pour Mme Berrada. "Pas sur moi, vous pouvez fouiller", réplique Ugo Bernalicis.
Un autre électeur, entrepreneur, va s'abstenir : "J'aurais voté pour elle si elle avait pas eu cette affaire de falsification". D'autres enfin ont l'air de ne pas être au courant; ils sont les cibles de LFI.
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