« L’union des droites » s’invite dans le débat chez les jeunes LR

« L’union des droites » s’invite dans le débat chez les jeunes LR

Chez Les Républicains, le rassemblement est un combat, et les jeunes ne dérogent pas à la règle: le flou entoure les conditions de l'élection du...
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Par Baptiste PACE

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Chez Les Républicains, le rassemblement est un combat, et les jeunes ne dérogent pas à la règle: le flou entoure les conditions de l'élection du patron des jeunes LR, en perte de vitesse depuis "une décennie" et gagnés par le débat sur "l'union des droites".

Peut-on débattre de la stratégie Wauquiez au sein de LR ? Candidat à la présidence des jeunes LR, Erik Tegnér en doute fortement. Pour preuve, explique ce militant de 25 ans, l'absence d'Olivier Marleix au lancement de sa candidature mercredi soir sur une péniche à Paris. Le député LR a décliné, alors qu'il est récemment allé débattre... chez la France insoumise.

Neveu de l'ex-maire FN de Toulon Jean-Marie Le Chevallier, ex-soutien de Virginie Calmels, M. Tegnér défend "l'union des droites", y compris extrême. L'inverse de la stratégie de Laurent Wauquiez qui refuse tout rapprochement avec Marine Le Pen.

Considéré au sommet de LR comme une "pure construction médiatique" incapable de "rassembler trente jeunes LR dans une salle", M. Tegnér a réuni près de deux cent personnes lors de sa soirée de lancement. Une partie notable de l'assistance dépassait allègrement la trentaine. Mais parmi les jeunes, "la moitié des inscrits ne sont pas encartés. Ca, ça m'intéresse", explique-t-il.

Neveu de l'ex-maire FN de Toulon Jean-Marie Le Chevallier, ex-soutien de Virginie Calmels, Eric Tegnér défend
Neveu de l'ex-maire FN de Toulon Jean-Marie Le Chevallier, ex-soutien de Virginie Calmels, Eric Tegnér défend "l'union des droites", y compris extrême
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A défaut de cadres de son propre parti, plusieurs personnalités politiques étaient présentes: le porte-parole du RN (ex-FN) Sébastien Chenu, l'ancien ministre Charles Millon ou encore l'essayiste Paul-Marie Couteaux. Nicolas Dupont-Aignan a loué le "courage" d'Erik Tegnér, et Jean-Frédéric Poisson (Parti chrétien-démocrate) a plaidé pour un "programme commun" de la droite.

"Les jeunes, eux, ont compris. Ceux du RN, de LR et de Debout la France travaillent main dans la main dans les départements. Ils ont des nuances, ils sont concurrents mais ne sont pas adversaires", a expliqué à l'AFP M. Dupont-Aignan, avocat d'une "union des patriotes et des républicains".

M. Tegnér est le seul candidat déclaré à la présidence des jeunes LR prévue mi-octobre. Mais pourra-t-il concourir ? "Je ne fonctionne pas par l'exclusion et l'anathème. (...) Il y a des débats et les adhérents des Républicains tranchent", a assuré M. Wauquiez sur RTL.

Seul problème: à cinq semaines du scrutin, les conditions pour se présenter ne sont pas encore connues. Elles sont absentes du rapport de la direction transitoire des jeunes et des élus Laurence Arribagé et Alexandre Vincendet.

Actuellement, le parrainage de 15 responsables départementaux jeunes (RDJ) est nécessaire. Pourtant, le rapport lui-même pointe "une vacance de RDJ dans de nombreux départements". Le texte prône par ailleurs la suppression de l'élection du patron des jeunes au suffrage universel.

-"Quelques milliers" d'adhérents-

"Il paraît que l'élection aurait lieu en octobre. Pourtant, aucune communication n'est faite aux adhérents", pointe Cédric Rivet-Sow, membre du mouvement Libres! de Valérie Pécresse, qui réfléchit à se porter candidat.

Parmi les membres de la direction transitoire figure l'ancien assistant parlementaire de M. Wauquiez, Aurane Reihanian, longtemps présenté comme le favori pour le poste. Mais le RDJ de l'Ain avait suscité une polémique par des déclarations sur les enfants issus de PMA, avant de s'excuser.

Autre membre de la direction provisoire installée en avril par M. Wauquiez: Omar Ben Abderahmen, délégué de circonscription en Haute-Loire, le fief du patron de LR.

"Laurent (Wauquiez) n'a pas décidé d'encourager un candidat aujourd'hui. Ce n'est pas un sujet qui le passionne", explique son entourage qui décrit un mouvement jeunes en "faillite depuis quasiment une décennie".

Le parti annonce "quelques milliers" de jeunes adhérents, alors qu'ils étaient 15.000 personnes en 2015. Seul 6% des moins de 35 ans ont voté pour François Fillon en 2017.

"Nous sommes passés du premier parti jeune de France à presque rien du tout. Ce rapport démontre les dégâts des indécisions de Laurent Wauquiez", abonde Geoffrey Carvalhinho, ancien secrétaire général des jeunes LR et autre soutien de Valérie Pécresse.

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