La femme voilée prise à partie est « une militante », selon Marine Le Pen
Marine Le Pen a estimé jeudi que la mère voilée qui va porter plainte après avoir été prise à partie par un élu RN lors d'une...

La femme voilée prise à partie est « une militante », selon Marine Le Pen

Marine Le Pen a estimé jeudi que la mère voilée qui va porter plainte après avoir été prise à partie par un élu RN lors d'une...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Marine Le Pen a estimé jeudi que la mère voilée qui va porter plainte après avoir été prise à partie par un élu RN lors d'une sortie scolaire au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, était "une militante".

"Tout dit qu'elle est une militante en réalité. Parce qu'aucun (...) journaliste n'a réussi à la contacter et que le premier interview qu'elle donne c'est au travers d'une structure (…) très proche des Frères musulmans" et qui "défend une vision radicale de l'islam", a déclaré sur Europe 1 la présidente du Rassemblement national.

La mère voilée prise à partie vendredi par l'élu RN Julien Odoul a décidé de porter plainte à Dijon et à Paris, a annoncé mercredi le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF). "Aujourd'hui, j’ai une opinion négative de ce qu'on appelle la République", avait déclaré cette femme dans un entretien accordé au CCIF, qui entend avec d'autres associations se porter partie civile à ses côtés.

Julien Odoul, membre du bureau national du RN (direction élargie) et président du groupe RN à l'assemblée régionale, avait demandé en séance que cette mère d'élève musulmane retire son voile, en évoquant dans un tweet l'attentat à la préfecture de police de Paris. La polémique n'a cessé depuis d'enfler, provoquant des remous jusqu'au sein de la majorité.

"J'ai trouvé cette interpellation rugueuse et certainement maladroite même si, sur le fond, (M. Odoul) a posé la bonne question", a commenté Marine Le Pen.

La dirigeante d'extrême droite s'est dite "d'accord" avec le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, qui ne juge "pas souhaitable" le port du voile en sortie scolaire, "marqueur de la radicalité de l'islam" selon elle. Le RN veut étendre la loi de 2004, qui interdit le port de signes religieux à l'école, à "tout l'espace public".

Marine Le Pen a estimé que "personne ne (faisait) les amalgames" évoqués par Emmanuel Macron, qui a appelé mercredi à ne pas "stigmatiser" les musulmans, dénonçant un "raccourci fatal" entre lutte contre le terrorisme et islam.

"Tous ceux qui dénoncent l'islamisme dénoncent, non pas la religion, mais la volonté au travers d'une radicalité de cette religion, d'imposer un agenda politique", a-t-elle fait valoir, en jugeant "inquiétant" que M. Macron ne prenne à cet égard "aucune décision".

Partager cet article

Dans la même thématique

La femme voilée prise à partie est « une militante », selon Marine Le Pen
4min

Politique

Condamnation de Nicolas Sarkozy : comment un amendement voté par le Sénat permet aujourd’hui aux juges de mettre l’ancien Président en prison

[Info PublicSenat.fr] La condamnation de Nicolas Sarkozy à 5 ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé et exécution provisoire, prononcée par le tribunal de Paris, impose à l’ancien chef de l’Etat d’aller en prison. Largement critiquée par les LR, cette mesure vient pourtant de l’application d’un amendement Renaissance, adopté avec le soutien de la droite sénatoriale, en 2018.

Le

SIPA_ap22985825_000041
3min

Politique

Condamnation de Nicolas Sarkozy : Patrick Kanner écrit à Gérard Larcher pour pointer sa « regrettable prise de position » sur l’exécution provisoire

Le président du groupe PS du Sénat, Patrick Kanner, a écrit au président du Sénat pour exprimer son désaccord sur des critiques formulées par le sénateur LR des Yvelines sur l’exécution provisoire, qui va mener Nicolas Sarkozy en prison. Son groupe ne veut « pas participer à cette mise en cause qui, finalement, fragilise l’équilibre de nos institutions ».

Le

SIPA_01142444_000056
4min

Politique

Immigration : 86 % de profils dangereux dans les centres de rétention administrative, selon un rapport du Sénat

La promesse du gouvernement en 2023 de doubler la capacité des centres de rétention administrative (CRA) pour atteindre 3 000 places en 2027 ne sera pas tenue. C’est ce qui ressort d’un rapport de la sénatrice LR Marie-Carole Ciuntu, rapporteure spéciale de la mission immigration qui relève que les CRA sont « le moyen le plus sûr » d’exécuter les mesures d’éloignement.

Le