Après avoir salué les troupes françaises au Niger, le président français Emmanuel Macron a insisté samedi sur la nécessité de soutenir le...
La France va aider le Niger pour rendre efficace l’action militaire
Après avoir salué les troupes françaises au Niger, le président français Emmanuel Macron a insisté samedi sur la nécessité de soutenir le...
Par Jérôme RIVET
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Après avoir salué les troupes françaises au Niger, le président français Emmanuel Macron a insisté samedi sur la nécessité de soutenir le développement des pays du Sahel, indispensable pour stabiliser cette région à long terme.
"Votre réussite sera aussi la nôtre", a déclaré M. Macron à son homologue Mahamadou Issoufou à l'issue d'une courte visite "de travail et d'amitié" entamée la veille à Niamey.
Le défi est immense car le Niger est l'un des pays les plus pauvres du monde en plein coeur du Sahel, une région déstabilisée par les groupes armés jihadistes, les trafics en tous genres et la crise des migrations.
"La sécurité, la démocratie et le développement sont ensemble une réponse" à cette situation difficile liée "à la pauvreté, l'insécurité et le déficit démocratique", a résumé M. Issoufou au cours d'une conférence de presse. "La réponse n'est pas que répressive".
Qualifiant Emmanuel Macron d'"ami du Niger", le président a demandé à la France de l'aider à mettre en place son "plan de renaissance" qui a récemment séduit les partenaires internationaux réunis à Paris, prêts à investir 23 milliards d'euros dans ce pays.
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Niamey, au Niger, le 23 décembre 2017
AFP
Emmanuel Macron a insisté aussi au cours de la même conférence de presse sur le lancement d'un programme français devant aider le Niger à accroître le nombre de jeunes filles allant à l'école au-delà du primaire, qui est particulièrement faible.
Doté de 15 millions d'euros, il vise à "appuyer cette politique d'autonomisation des jeunes filles", a indiqué M. Macron, qui avait déjà insisté sur cette nécessité dans son discours "à la jeunesse africaine" prononcée à Ouagadougou en novembre.
- Démographie galopante -
Ce programme permettra de financer des allocations familiales qui seront notamment conditionnées à la scolarisation des enfants, et notamment des filles. "Dans tous les pays où de telles allocations sont en place, on a constaté une amélioration" de la scolarisation, a souligné Rémy Rioux, le directeur-général de l'AFD, présent à Niamey.
Pour M. Issoufou, cette politique de scolarisation devrait permettre en partie "de mettre fin aux mariages précoces", parfois dès l'âge de 12 ans, qui entraînent de nombreuses grossesses à l'adolescence.
"La démographie est un défi terrible pour le peuple nigérien", a-t-il rappelé, avec un taux de progression de sa population de 4% par an à raison de plus de sept enfants par femme (record mondial).
A ce rythme, "la population du Niger va doubler tous les 18 ans. Nous sommes 21 millions et serons 42 millions dans 18 ans. Nous deviendrons en 2050 le pays le plus peuplé d'Afrique de l'ouest après le Nigeria", a averti le président nigérien.
Lutter contre la démographie galopante est, selon lui, l'un des moyens de lutter à la fois contre les migrations et contre la menace des groupes armés, notamment jihadistes.
Pour renforcer la démocratie, la France va également soutenir le processus électoral dans ce pays où jamais un président élu n'a succédé à un président élu. "La démocratie c'est vous", a notamment lancé le président Macron à son homologue, pourtant très critiqué par son opposition et la société civile. Le président Issoufou, réélu en 2016, n'a pas le droit de se représenter en 2021.
Les deux présidents ont aussi largement évoqué les questions militaires et de sécurité, déjà abordées à plusieurs reprises par le passé début décembre en France ou fin novembre à Abidjan.
Actuellement, le Niger consacre "15% de ses ressources budgétaires à la sécurité" mais il ne peut "faire face seul à ces menaces", a souligné le président Issoufou, qui appelle à une "mutualisation avec les pays de la région"
La mise en place du la force G5-Sahel ((Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger, Mauritanie) a logiquement été au centre des discussion , le président Macron estimant qu'il y avait plus un problème "de rapidité opérationnelle" que "d'argent".
"Le coeur de ce que nous avons besoin, c'est de clarifier les règles (...) s'assurer que le chef d'état major (...) puisse disposer des forces qui correspondent aux engagements pris", a-t-il souligné, se montrant confiant et promettant des actions pour le début de l'année 2018.
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