Benoît Hamon et Manuel Valls, tenants de lignes antagonistes au sein du PS, ont engagé lundi un âpre duel pour décrocher leur place à la...
Le duel Hamon-Valls s’engage sur fond de soupçons de participation gonflée
Benoît Hamon et Manuel Valls, tenants de lignes antagonistes au sein du PS, ont engagé lundi un âpre duel pour décrocher leur place à la...
Par Marc PREEL et Guillaume DAUDIN
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Benoît Hamon et Manuel Valls, tenants de lignes antagonistes au sein du PS, ont engagé lundi un âpre duel pour décrocher leur place à la présidentielle sur fond de soupçons de manipulation des chiffres de participation du premier tour.
Après le soutien immédiat du troisième homme Arnaud Montebourg (17,3%), M. Hamon a engrangé l'appui d'une figure de la gauche, Martine Aubry, et de ses partisans.
La publication de résultats erronés lundi matin par les organisateurs de la primaire socialiste élargie, qui a jeté le trouble sur le scrutin, est due à une "erreur humaine" d'un "permanent", a affirmé le président du comité d'organisation, Christophe Borgel, après avoir évoqué un peu plus tôt "un bug".
Votes aux primaires
AFP
Selon de nouveaux résultats partiels publiés lundi soir, qui restent proches de ceux annoncés dans la matinée, Benoît Hamon est sorti grand vainqueur du premier tour avec 35,9% des suffrages contre 31,2% pour Manuel Valls.
C'est la publication de résultats complétés de près de 400.000 voix supplémentaires sans que les pourcentages des sept candidats ne bougent d'un centième -une quasi impossibilité statistique- qui a suscité des accusations de manipulation.
(G à D): Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, lors d'une conférence de presse le 27 novembre 2013 à Madrid, lors d'un sommet franco-espagnol
AFP/Archives
"Le permanent a mis sur la page du site (...) le nouveau nombre de votants sans chercher à regarder où on en était des résultats", a affirmé M. Borgel, assurant face à la polémique croissante qu'il n'y avait "aucune manipulation".
Le PS maintient donc que le scrutin a bien rassemblé quelque 1,6 million de votants (sur 94,45% des bureaux de vote) une participation déjà dans la fourchette basse des attentes rue de Solférino.
"Le PS, la Haute autorité ont un devoir de résultat. Je veux connaître les vrais chiffres de participation. On ne peut pas en rester là, sinon il y a un risque de prime a l'abstention au second tour", s'est inquiété un des porte-parole de Manuel Valls, David Habib.
Pour le directeur de campagne de M. Hamon, Mathieu Hanotin, qui déplore "l'impression d'amateurisme que cela peut donner", "il y a eu une grosse boulette mais pas de scandale".
- "Hémorragie vers Macron" -
Dans la dernière ligne droite, les couteaux s'affûtent dans chaque camp. M. Hamon qui, sur le papier, dispose d'un net avantage, et s'appuie sur le "message assez clair qui a été passé hier" avec "la volonté de tourner la page".
Benoît Hamon au soir du premier tour de la primaire PS le 22 janvier 2017 à Paris
AFP
M. Valls, dont les proches annoncent une "campagne totale", avait attaqué bille en tête dimanche soir en évoquant un "choix très clair" pour les électeurs entre deux gauches: Benoît Hamon, ses "promesses irréalisables" et "défaite assurée", et avec lui, une "gauche crédible" et une victoire finale "possible".
"Tout cela c'est de la vieille politique", a balayé l'ancien ministre de l'Education.
Manuel Valls, le 23 janvier 2017 sur TF1
AFP
Sur TF1 lundi soir, l'ancien Premier ministre a poursuivi l'offensive, jugeant que le revenu universel proposé par son rival serait "la ruine de notre budget", accusant M. Hamon de semer "le sable des illusions" et d'être "ambigu" sur la laïcité.
Tous deux se sont engagés à soutenir le vainqueur mais au vu de lignes politiques et économiques antagoniques, un rassemblement est-il possible dimanche ?
"Les deux finalistes ne sont d'accord sur rien, ni l'un ni l'autre ne parviendra à rassembler", a jugé le député Richard Ferrand, proche soutien d'Emmanuel Macron.
De fait, c'est bien dans le camp de l'ex-ministre de l'Economie qu'on se frotte les mains devant le ballottage défavorable à Manuel Valls. Un échec de l'ancien Premier ministre pourrait en effet faire affluer chez lui des électeurs PS opposés à la ligne frondeuse.
Même pronostic chez Jean-Luc Mélenchon: "d'ici quelques jours, l'hémorragie vers Macron va s'amplifier. D'autres viendront vers nous", a affirmé le candidat de la gauche de la gauche.
En visite à Berlin, François Fillon, qui cherche à contenir la poussée d'Emmanuel Macron au centre, l'a rangé dans le camp d'en face. "Ce que je constate simplement, c'est qu'il va y avoir trois candidats de gauche", a affirmé le candidat de la droite.
Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.
Dans une lettre adressée aux maires de France, le premier ministre répète qu’« un grand acte de décentralisation sera bientôt présenté devant le Parlement pour définir précisément la compétence de chacun ».
A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.
Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.
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