Le Sénat va réclamer une commission d’enquête sur le radicalisme islamiste
Le groupe LR du Sénat va demander, à l’initiative de son président, Bruno Retailleau, une commission d'enquête « sur le développement de la radicalisation islamiste et les moyens de la combattre ». « La multiplication des revendications communautaires » témoigne de l’« influence » du « salafisme », dénoncent les sénateurs LR.

Le Sénat va réclamer une commission d’enquête sur le radicalisme islamiste

Le groupe LR du Sénat va demander, à l’initiative de son président, Bruno Retailleau, une commission d'enquête « sur le développement de la radicalisation islamiste et les moyens de la combattre ». « La multiplication des revendications communautaires » témoigne de l’« influence » du « salafisme », dénoncent les sénateurs LR.
Public Sénat

Par Public Sénat (avec AFP)

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Douze jours après l'attaque à la Préfecture de police de Paris, où quatre fonctionnaires ont été tués par un de leurs collègues, le groupe Les Républicains du Sénat demande la création d'une commission d'enquête « sur le développement de la radicalisation islamiste et les moyens de la combattre ». Une commission d’enquête portée par le président du groupe, Bruno Retailleau.

Pour pouvoir créer rapidement cette commission d’enquête, le groupe LR utilise son droit de tirage, qui permet à chaque groupe de lancer une commission d’enquête par session parlementaire.

« La France est un des pays qui a payé le plus lourd tribut au terrorisme islamiste », a souligné à l’AFP Bruno Retailleau, pour qui « on ne peut pas lutter contre le terrorisme islamiste sans lutter simultanément sur les autres fronts ». Pour le sénateur de Vendée, « il faut lutter contre cette vague de radicalisme qui est en train de conquérir des esprits et des territoires et qui a clairement une visée sécessionniste ».

« Cette idéologie constitue un véritable totalitarisme théocratique »

L’exposé des motifs de la proposition de résolution, déposé ce mardi, appelle à engager « dès aujourd’hui, sur notre sol, une lutte pied à pied contre l’Islam radical, socle sur lequel s’est développé et continue de prospérer le phénomène terroriste ». Cet Islam radical « vise à fracturer notre société et à séparer les musulmans du reste des Français en leur imposant son propre système de normes et de valeurs ».

« Cette idéologie constitue un véritable totalitarisme théocratique, fondé en particulier sur le déni de l’égale valeur et de l’égale dignité de toute vie humaine, ainsi que sur la soumission totale à une « loi de Dieu » imposée à travers un contrôle permanent sur tous les aspects de la vie collective et individuelle » selon le texte.

« Dresser un état des lieux de la prégnance de l'Islam radical dans notre pays »

« Au-delà du risque terroriste qu’il nourrit, le salafisme menace donc tout à la fois notre nation dans son unité, notre démocratie dans son essence et notre république dans ses valeurs. Il est un défi lancé aux fondements mêmes de notre civilisation » ajoute encore la proposition de résolution de la commission d’enquête.

« Cette mouvance, qui a depuis trop longtemps pris pied dans notre pays, cherche désormais à étendre son influence en se propageant à des champs de plus en plus nombreux de la vie en société. La multiplication des revendications communautaires et des manifestations d’affirmation identitaire en témoigne quotidiennement » peut-on encore lire. Selon les sénateurs LR, « il apparaît donc essentiel de mener une réflexion approfondie pour d’une part comprendre pourquoi et comment l’Islam radical s’est développé en France, pour d’autre part dresser un état des lieux de sa prégnance dans notre pays, et pour enfin déterminer les moyens les plus efficaces de combattre la progression de ce nouveau totalitarisme ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Le Sénat va réclamer une commission d’enquête sur le radicalisme islamiste
3min

Politique

« On peut avoir de très bonnes habitudes de consommation sur internet, sans avoir à ruiner son éthique », estime cet étudiant en droit

A l’heure où les commerces de centre-ville ferment les uns après les autres, la consommation sur internet n’a jamais été aussi forte. Difficile de rivaliser lorsque certaines plateformes inondent le marché de promotions et livrent les commandes en moins de 24h. Pour Thomas Martinet, étudiant en droit à Montpellier, acheter en ligne n’est pas contradictoire avec une consommation responsable. Dans l’émission Dialogue Citoyen présentée par Quentin Calmet, il interpelle plusieurs sénateurs sur la nécessité pour les petits commerçants de s’adapter à l’ère du numérique.

Le

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le