Le débat télévisé de l'entre-deux-tours, tel que celui qui opposera mercredi soir Emmanuel Macron à Marine Le Pen, est depuis 1974 un moment...
Les débats TV: du « monopole du coeur » de Giscard à l’anaphore de Hollande
Le débat télévisé de l'entre-deux-tours, tel que celui qui opposera mercredi soir Emmanuel Macron à Marine Le Pen, est depuis 1974 un moment...
Par Claude CASTERAN
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Le débat télévisé de l'entre-deux-tours, tel que celui qui opposera mercredi soir Emmanuel Macron à Marine Le Pen, est depuis 1974 un moment fort des campagnes présidentielles, avec des taux d'audience record.
- 10 mai 1974: Ce premier débat est suivi par environ 25 millions de téléspectateurs, d'après certaines estimations. Un échange entre le ministre Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand, candidat de la gauche, est resté célèbre. A celui-ci qui affirme, à propos de la répartition de la croissance, "c'est une affaire de cœur et non pas seulement d'intelligence", VGE réplique: "Vous n'avez pas le monopole du cœur."
- 5 mai 1981: Cette fois, quelque 30 millions de téléspectateurs sont devant l'écran! Face au président Giscard d'Estaing, M. Mitterrand, très à l'aise, prend sa revanche. A celui qui le présente comme "l'homme du passé", le socialiste lance: "Vous êtes l'homme du passif." VGE l'accuse d'avoir "géré le ministère de la parole" tandis qu'"il gérait la France". Il lui demande de donner le cours du deutschemark. "Je n'aime pas vos méthodes. Je ne suis pas votre élève. Ici, vous n'êtes pas président de la République, mais mon contradicteur", lui rétorque M. Mitterrand.
- 28 avril 1988: Le président Mitterrand attaque durement le Premier ministre de cohabitation Jacques Chirac sur l'affaire Wahid Gordji, diplomate iranien impliqué dans les attentats de 1986 à Paris. Il affirme "dans les yeux" que M. Chirac lui aurait dit avoir des preuves de la culpabilité de M. Gordji, qui a été expulsé de France en Iran en 1987. Le Premier ministre nie.
Débat télévisé entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, candidats à la présidentielle, le 2 mai 2007 sur le plateau de France 2
FRANCE 2/AFP/Archives
Lorsque M. Chirac lui dit: "Ce soir, vous n'êtes pas le président de la République, nous sommes deux candidats à égalité (...), vous me permettrez donc de vous appeler monsieur Mitterrand", il s'entend répondre, sur un ton cinglant: "Mais vous avez tout à fait raison, monsieur le Premier ministre." L'audience est encore énorme: 30 millions de téléspectateurs.
- 2 mai 1995: M. Chirac et Lionel Jospin s'affrontent sur le bilan des deux présidences mitterrandiennes. Au cours d'un duel courtois, M. Jospin défend le quinquennat et déclare: "Il vaut mieux cinq ans avec Jospin que sept ans avec Chirac." 16,7 millions de téléspectateurs.
- Avril 2002: M. Chirac refuse de débattre avec Jean-Marie Le Pen, qualifié surprise du second tour, pour ne pas cautionner "la banalisation de la haine et de l'intolérance". M. Le Pen dénonce une "piteuse dérobade".
- 2 mai 2007: Devant 20,4 millions de téléspectateurs, Ségolène Royal se montre combative face à Nicolas Sarkozy, en particulier sur un sujet inattendu, celui des handicapés. Elle accuse son adversaire d'avoir atteint "le summum de l'immoralité politique", en parlant du sort des enfants handicapés alors que le gouvernement de droite a supprimé des emplois à l'école permettant leur accueil. M. Sarkozy l'accuse de "perdre ses nerfs": "Pour être président, il faut être calme", lance-t-il. "Je n'ai pas perdu mes nerfs, je suis en colère et il y a des colères très saines, très utiles", réplique-t-elle.
Le 28 avril, Mme Royal avait débattu, courtoisement, en direct sur BFMTV et RMC, avec François Bayrou, pratique inédite entre une finaliste désireuse de refaire son retard sur M. Sarkozy, et un leader politique arrivé troisième au premier tour.
- 2 mai 2012: 17,8 millions de téléspectateurs suivent le débat, virulent, âpre, entre le président Sarkozy et son adversaire socialiste François Hollande. Celui-ci frappe les esprits en utilisant une technique d'éloquence basée sur la répétition, l'anaphore, pour répondre à la question "quel président comptez-vous être?" Quinze fois de suite, il assène à M. Sarkozy, qui reste coi, des "Moi, président de la République..." pour détailler la ligne, notamment déontologique, qu'il se fixerait en cas de victoire.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.