Alors que le gouvernement s’apprête à tomber, chacun réfléchit à la suite. A droite, « le nom de François Baroin recircule », glisse le sénateur LR Roger Karoutchi. Au PS, on tend la main. « Nous sommes à la disposition du président de la République », avance Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « trouver une plateforme d’action, comme disent les socialistes, de non censurabilité, pour essayer de trouver un accord ». Les grandes manœuvres ont commencé.
« Les écologistes sont la force qui pousse », estime Éric Piolle
Par Public Sénat
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Au lendemain du premier tour des élections régionales et à l’approche de 2022, Éric Piolle fait entendre sa voix. Invité de la matinale de Public Sénat « Bonjour chez vous » jeudi matin, le maire écologiste de Grenoble sort un livre en forme de programme la semaine prochaine et devrait annoncer si oui ou non, il est candidat à la primaire d’EELV pour la présidentielle. Pour l’heure, l’édile écolo se veut optimiste, en dépit d’une abstention massive des électeurs français : « Malgré des résultats décevants et des campagnes extraordinaires, nous sommes la force qui pousse », estime-t-il.
Pour preuve, il souligne la progression des écologistes dans sa région en tapant sur son meilleur ennemi, le président LR sortant, qui a obtenu plus de 40 % au premier tour. « Laurent Wauquiez perd des voix aux régionales en Auvergne Rhône-Alpes par rapport à 2015. Nous, nous en gagnons », assure le Grenoblois. Quant à l’abstention, il entend y répondre en se mettant à contribution. « Il y a une abstention qui monte depuis 40 ans en France. Elle ne montre pas forcément un désintérêt à la vie politique, mais un désintérêt aux propositions politiques. Le sens de mon engagement c’est revenir mettre du sens dans la vie politique », lâche-t-il, laissant peu de place au doute sur éventuelle candidature.
Malgré certaines alliances, comme en Ile-de-France ou dans les Hauts-de-France, les relations avec les socialistes restent compliquées. « J’ai juste demandé la proportionnelle aux socialistes pour les élections régionales. Je déplore que les ‘propriétaires du système’, que dans les trois régions où les socialistes sont devant, ils ne respectent pas la proportionnelle », explique-t-il. D’autant que pour 2022, Éric Piolle entend bien aplanir les relations et aller chercher des ralliements au-delà de son propre parti dans un « arc humaniste », de « Matthieu Orphelin à LFI ». Et d’ajouter : « Nous devons composer les uns avec les autres pour tracer ce chemin. »