Les syndicats ont échoué lundi à définir une riposte unitaire aux réformes du gouvernement.
Les syndicats échouent à arrêter une action unitaire
Les syndicats ont échoué lundi à définir une riposte unitaire aux réformes du gouvernement.
Par Déborah CLAUDE, Bertille OSSEY-WOISARD
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Les syndicats ont échoué lundi à définir une riposte unitaire aux réformes du gouvernement.
La CGT a décidé d'appeler seule à une mobilisation dès le 19 octobre, avant une nouvelle intersyndicale le 24 octobre, qui pourrait aboutir à un appel commun.
La CGT, la CFDT, FO, la CFE-CGC, la CFTC, Solidaires, l'Unsa, la FSU, ainsi que des organisations de jeunesse se sont retrouvées pendant deux heures au siège de la CGT à Montreuil pour une première réunion intersyndicale depuis le début du quinquennat.
Le leader de FO, Jean-Claude Mailly, à Marseille le 7 septembre 2017
AFP/Archives
Pour la CGT, à l'initiative, "l'un des objectifs principaux" était d'"organiser une grande journée unitaire pour faire converger tous les mécontentements", avait résumé son numéro un, Philippe Martinez.
Mais les syndicats ont constaté l'absence de "vision commune" des actions à mener pour peser sur les réformes et se reverront le 24 octobre, a annoncé Véronique Descacq (CFDT).
"On a convenu une prochaine rencontre, une fois que chaque organisation aura rencontré le président de la République d'une part et le Premier ministre d'autre part, dans l'espoir d'en savoir plus sur les intentions du gouvernement", a-t-elle expliqué.
Emmanuel Macron a prévu de rencontrer les responsables patronaux et syndicaux jeudi et vendredi pour évoquer les réformes à venir (assurance chômage, formation professionnelle, apprentissage).
Le numéro un de la CGT Philippe Martinez, le 24 juillet 2017 à Paris
AFP/Archives
Mais en attendant, la CGT a appelé à une troisième nouvelle journée de mobilisation le 19 octobre, après celles des 12 et 21 septembre, contre les ordonnances et les réformes du gouvernement en général, a annoncé Fabrice Angéi (CGT). Il a en outre dit souhaiter un mouvement "le plus unitaire possible pour la mi-novembre", contre les réformes du gouvernement.
Ils ont l'opinion pour eux. Près de six Français sur dix (57%) déclarent soutenir la contestation contre les ordonnances réformant le Code du travail, selon un sondage Harris Interactive pour LCP publié lundi.
- 'Il y a de l'inquiétude' -
François Hommeril, président de la CFE-CGC, après une rencontre avec le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre du Travail Muriel Pénicaud, à Matignon, le 27 juillet 2017
AFP/Archives
Pascal Pavageau (FO) a relevé de son côté des "divergences" lors de la réunion mais estimé que le rendez-vous du 24 octobre pourrait aboutir à un appel à mobilisation en novembre. Il n'a pas précisé si son syndicat, qui prévoit de manifester contre les ordonnances, poussé par la base, allait s'associer à l'appel de la CGT.
"A l'issue du 24 octobre, on décidera de ce que nous ferons", a dit M. Pavageau.
"On est tous d'accord pour dire qu'il y a de l'inquiétude sur ce qui va être fait en termes de formation professionnelle et d'assurance chômage, qu'il y a beaucoup d'incertitudes", a confirmé Mme Descacq.
La CFE-CGC, très remontée sur les ordonnances et qui appelle de ses voeux à une mobilisation unitaire depuis quelques semaines, se veut optimiste quant à l'issue de la prochaine intersyndicale. Il "n'est pas impossible de penser qu'on arrive un jour à une unité à la prochaine date du 24. Ce sera de toute façon à l'ordre du jour".
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, après un entretien avec le Premier ministre Edouard Philippe, à Matignon, le 25 juillet 2017
AFP/Archives
Peu de chance que la CFDT s'y joigne, malgré la volonté d'une partie des militants. Le combat "se joue dans l'écriture des décrets aujourd'hui, ça ne se joue pas principalement dans la rue", a assuré lundi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.
L'intersyndicale s'est tenue à la veille d'une journée d'action de la fonction publique, à l'appel de de tous les syndicats, une première depuis dix ans.
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