Emmanuel Macron a appelé samedi les Calédoniens à "ne pas faire reculer l'Histoire", à six mois du référendum sur l'indépendance prévu le 4 novembre, et a souligné que "la France ne serait pas la même sans la Nouvelle-Calédonie", lors d'un discours en clôture de son déplacement sur place.
"Il n'appartient qu'à nous tous de ne pas faire reculer l'Histoire, que le choix se fasse dans le calme en gagnant chaque centimètre de paix et de concorde", a déclaré le chef de l'Etat, devant le gouvernement de Nouvelle-Calédonie, les élus, les chefs coutumiers, les représentants de la société civile et les responsables économiques, au théâtre de l'Ile, à Nouméa.
"La France ne serait pas la même sans la Nouvelle-Calédonie", a-t-il insisté, en saluant l'engagement du territoire pour la France libre pendant la Seconde guerre mondiale, mais aussi "parce qu'elle est une part de cette France-monde" et parce qu'elle "a apporté à toute la France des modèles", dont celui "d'accepter toute cette diversité".
Mais "c'est aux Calédoniens qu'il appartient de le dire, de choisir" lors du référendum sur l'indépendance du 4 novembre, a-t-il ajouté, en assurant qu'il n'entendait pas prendre parti, "pas pour me soustraire à une responsabilité mais parce que ce n'est justement pas ma responsabilité".
Discours d'Emmanuel Macron au Théâtre de l'Ile à Nouméa le 5 mai 2018
AFP
"L'Etat fera tout pour que ce scrutin soit incontestable", a-t-il dit.
Lors de son discours, il a salué la mémoire de toutes les populations, d'Europe, du Pacifique ou d'Asie, qui au fil d'une histoire chahutée sont venues en Nouvelle-Calédonie et constituent aujourd'hui une communauté pluri-culturelle. "C'est cela la Nouvelle-Calédonie, une addition d'histoires souvent tragiques, parfois heureuse".
Il a toutefois souhaité que ce passé soit "regardé en face, sans déni et sans repentance".
Emmanuel Macron a notamment reconnu que "le combat des Kanak pour retrouver leur dignité était juste". "Jamais nous n'oublierons les douleurs de la colonisation et la douleur des Kanak", a-t-il affirmé.
Alors que le vieux clivage pour ou contre l'indépendance continue de structurer la vie politique calédonienne, il a préconisé "d'aborder les mois qui viennent en changeant de conjugaison", pour "conjuguer au futur" et définir "quel avenir nous voulons construire".
"J'ai appris à vous connaître" pendant ces quelques jours, a-t-il déclaré à son auditoire, "c'est une terre de regards et j'aimerais que ce regard se tourne vers l'avenir".
Même s'il n'a pas pris position sur le référendum, il a dessiné "l'ambition de la France dans la grande région Indo-pacifique, qui inclut la Nouvelle-Calédonie", "une vision" qu'il "veut porter pour la France et pour vous tous".
Dans ce cadre, il a fait l'inventaire de toutes les potentialités écologiques et économiques de la Nouvelle-Calédonie, comme le nickel, le tourisme, la bio-diversité et la mer.
Pour le député UDI Les constructifs, Philippe Gomès, Emmanuel Macron "a su trouver les mots justes pour parler de la France et parler de nous et a posé des actes forts" durant son séjour. "Si je dois dire un seul mot, c'est +chapeau président+, il a su parler de manière très sensible de la Nouvelle-Calédonie".
"Magnifique discours du président de la République: +La France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie+", a salué sur Facebook Sonia Backès, présidente des Républicains Calédoniens, à l'initiative de la marche bleu, blanc, rouge, qui a rassemblé vendredi 4.000 personnes à Nouméa, selon le Haut-commissariat, pour défendre la Nouvelle-Calédonie française.
Chaque jour, il constate la difficulté de faire cours à une génération « trop connectée ». Manque de concentration, difficultés d’apprentissage, comment enseigner à des enfants connectés en permanence ? Pour y remédier, Antony Mareuil a mis en place un cours de sensibilisation à la surexposition aux écrans. Une solution qu’il nous expose dans l’émission Dialogue Citoyen présenté par Quentin Calmet.
Les frappes israéliennes contre des sites militaires et nucléaires en Iran vendredi soir menacent un peu plus la stabilité au Moyen Orient. Au Sénat, les élus s’inquiètent de la réaction en chaîne de cette offensive d’ampleur.
Israël a mené vendredi, dans la nuit, une série de frappes aériennes contre l’Iran, disant viser une centaine de cibles dont des sites nucléaires. Au moins deux dirigeants des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique du régime, ont été tués dont son chef, le général Hossein Salami. Téhéran a riposté en lançant des drones vers le territoire israélien.
Alors que la proposition d’un impôt sur le patrimoine des plus riches, la taxe Zucman, a été rejetée par la majorité sénatoriale de droite et du centre, les groupes de gauche se coordonnent dans l’optique du budget 2026. Leur intergroupe va préparer des amendements communs.