Macron décroche des investissements pour son sommet « Choose France »
Toyota, Google, SAP, Facebook... autant de multinationales qui ont offert lundi à Emmanuel Macron des annonces d'investissements en France pour...
Par Laurence BENHAMOU
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Toyota, Google, SAP, Facebook... autant de multinationales qui ont offert lundi à Emmanuel Macron des annonces d'investissements en France pour son sommet "Choose France" où il avait convié à Versailles 140 patrons de grands groupes.
Lors d'un discours le soir tenu en anglais et à huis clos, hors presse, le chef de l'Etat a annoncé qu'il voulait renouveler l'événement tous les ans, juste avant le Forum de Davos, a indiqué l'Elysée.
Il a d'abord passé l'après-midi dans l'usine Toyota d'Onnaing (Nord) où le groupe japonais a annoncé 300 millions d'euros d’investissements et la création de 700 CDI d'ici 2020.
L'occasion pour lui de démontrer au niveau local que sa politique proentreprises relocalise des emplois industriels en France.
Après avoir vanté le "made in France" dans le Nord, Emmanuel Macron a fait de même lundi soir devant ses hôtes à Versailles.
Mercredi, il s'adressera au gratin économique international en plaidant, au Forum de Davos, pour une mondialisation mieux organisée.
"Si Toyota décide d'investir 300 millions et de créer 700 CDI ici, c’est parce que vous êtes bons", a-t-il lancé aux salariés de Toyota, sur ce site créé en 2001.
C'est aussi grâce aux grosses subventions publiques : l'Etat a apporté à Toyota 15 à 20 millions d'euros, la région Hauts de France 11 millions, le Fonds européen de développement régional (Feder) 9 millions, l'agglomération 5 millions.
"Certains peuvent me dire que 11 millions c’est trop, mais non, car derrière il y a des emplois" s'est félicité le président de la région Xavier Bertrand.
Comme Toyota, plusieurs groupes ont accepté d'annoncer ce jour-là des implantations en France. Comme pour le "One Planet Summit", l'Elysée crée un événement qui cristallise les initiatives privées et multiplie leur visibilité, pour les entreprises comme pour le gouvernement.
Le président français Emmanuel Macron (c), le 22 janvier 2018 à Onnaing dans le Nord
POOL/AFP
Les patrons les plus actifs en France ont eu droit lundi soir à un entretien en tête-à-tête avec ce président plébiscité par les milieux d'affaires.
C'est le cas de Bill McDermott, PDG du géant allemand des logiciels SAP, qui investira en France 750 millions d'euros, de Sheryl Sandberg (Facebook) et Sundar Pichai (Google), qui créent en France des centres de recherches sur l'intelligence artificielle, ou encore de Vasant Narasimhan (Novartis) qui investit 900 millions.
Le gouvernement réuni presque au complet à Versailles a pu aussi se féliciter d'annonces de Manpower, General Mills, Fresh del Monte, SPC...
Parmi les invités, les dirigeants de Coca-Cola, Goldman Sachs, UPS, Alibaba, Bosch, Ikea, Barilla, Siemens, Volvo ou Rolls-Royce.
- VRP -
A Versailles, les seize ministres présents ont aussi joué les VRP de la marque France, après avoir organisé, sur une plateforme internet créée pour l'occasion, des rencontres avec les PDG. Bruno Le Maire a ainsi parlé au patron de Bosch de l'avenir de son usine de Rodez, où des emplois sont menacés.
"Plus de trois milliards d'euros de projets ont été annoncés", a fait valoir le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, affirmant que "certains projets n'auraient pas vu le jour sans les réformes du gouvernement - baisse de l’impôt sur les sociétés, flat tax sur les revenus financiers, réforme du code du travail".
Le chef de l’État veut capitaliser sur l'amélioration de l'image de la France. 72% des investisseurs américains escomptent une évolution positive en France contre 30% en 2016, un record depuis 18 ans, selon un baromètre réalisé en novembre par la Chambre de commerce américaine et le cabinet Bain.
Paris veut jouer sa carte dans un contexte marqué par le Brexit et l'imprévisibilité de Donald Trump, en tentant notamment d'attirer à Paris les financiers qui voudrait quitter Londres.
L'Elysée a ainsi annoncé lundi des dispositions pour les traders ainsi que la création le 1er mars de chambres de commerce internationales, capables de juger des conflits entre sociétés de droit anglais.
Tout ne relève pas d'un "effet Macron". Les investissements physiques étrangers en France avaient progressé de 16% en 2016 et atteint un record depuis dix ans.
Mais ces investissements créent moins d'emplois qu'avant. De plus, les géants américains du numérique installés en France échappent largement à l'impôt sur les sociétés.
Dernier handicap, la nouvelle concurrence fiscale des Etats-Unis, qui ont décidé d'abaisser leur impôt sur les sociétés de 35% à 21%.
Le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale a annoncé sa candidature pour la tête du parti, ce 13 février. L’officialisation intervient dès le lendemain de celle de son rival Bruno Retailleau.
Les responsables du parti de droite se sont réunis ce jeudi matin. Ils ont décidé que les adhérents LR éliront leur nouveau président d’ici trois mois, alors que Bruno Retailleau défendait un calendrier plus serré, sur fond de guerre de chefs avec Laurent Wauquiez.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas se déclare en faveur de la candidature du ministre de l’Intérieur à la présidence du parti Les Républicains. Bruno Retailleau « veut porter une espérance pour la droite », et aujourd’hui au gouvernement, il en a « la légitimité », estime-t-elle.
Le ministre de l’Intérieur est officiellement candidat à la présidence des LR. Il peut compter sur « une très large adhésion majoritaire du groupe LR », selon le sénateur Marc-Philippe Daubresse. Mais les soutiens de Laurent Wauquiez, comme le sénateur Laurent Duplomb, l’accusent de relancer une « dramatique guerre des chefs ». L’enjeu pour Bruno Retailleau est maintenant d’obtenir un congrès au plus vite, car « les sondages, ça va, ça vient »…
Le
Le direct
Frédéric Beigbeder - Marie Nimier : "Des parents terribles... et inspirants"
Frédéric Beigbeder - Marie Nimier : "Des parents terribles... et inspirants"