NDDL : Gérard Larcher dénonce « une forme de camouflet pour la démocratie »
Le président LR du Sénat voit dans l’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes un « mépris pour le travail des élus locaux » et « une forme de recul de l’autorité de l’Etat ».

NDDL : Gérard Larcher dénonce « une forme de camouflet pour la démocratie »

Le président LR du Sénat voit dans l’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes un « mépris pour le travail des élus locaux » et « une forme de recul de l’autorité de l’Etat ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Ouest-France organise pendant deux jours des assises nationales de la citoyenneté au nouveau centre des congrès du Couvent des Jacobins, à Rennes, en partenariat avec Public Sénat. Gérard Larcher a conclu vendredi matin la première table ronde portant sur la réduction du fossé entre la France des métropoles et la France dite périphérique.

Le président du Sénat a donné à cette occasion sa réaction à l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes. « Il fallait sortir de ce dossier, qui était depuis 10 ans le poison des gouvernements successifs. Au moins, la décision est prise » a-t-il reconnu, « mais est-ce la bonne ? »

« Forme de recentralisation »

« Au moment où on parle de réforme constitutionnelle pour faire vivre mieux la démocratie, qu’on parle dans nos deux assemblées de démocratie représentative, participative, est bien c’est une forme de camouflet pour la démocratie. En effet, il y a eu une expression. Il est quand même assez rare qu’un référendum local suscite plus de 40% de participation. Et voila qu’on dit aux 54% qui ont fait un choix (en faveur de l’aéroport, ndlr), au fond vous vous êtes trompés » souligne Gérard Larcher.

« A un moment où il faut restaurer quelques points de repère pour l’autorité de justice et 179 décisions, il y a quand même une vraie interrogation » ajoute le président LR du Sénat, qui y voit « aussi un mépris pour le travail des élus locaux » et « une forme de recul de l’autorité de l’Etat ». Il s’étonne aussi qu’« on explique qu’au fond, il faut venir à Paris, et que de Paris, la métropole de Nantes pourra prendre son envol vers l’Europe et le monde ». Au final, il voit dans cette décision un signe d’une « forme de recentralisation ».

« Fracture périphérique »

Plus globalement, il souligne le problème de « la fracture périphérique ». « Il y a une France, qui n’est pas que rurale, qui se sent à côté de la mondialisation, des chances ». Exemple : « Vous allez entre Hirson et Laon, dans l’Aisne. Vous avez un symptôme : deux rideaux sur trois dans les centre-bourgs des petites villes sont fermés. (…) Comment voulez-vous qu’ils aient le sentiment d’appartenir à la même communauté nationale ? »

Lors des élections européennes de 2014, c’est dans l’Aisne que le FN avait atteint son plus gros score record, avec 40%. Lors de la présidentielle de 2017, Marine Le Pen est arrivée en tête au second tour dans seulement deux départements : le Pas-de-Calais et l’Aisne, où elle a totalisé 52,91% des voix.

Partager cet article

Dans la même thématique

Francois Fillon tribute to Joel Le Theule, December 11, 2022
2min

Politique

Affaire des emplois fictifs : François Fillon condamné en appel à quatre ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité

La cour d’appel de Paris a revu sa condamnation à la baisse. Après l’avoir condamné en mai 2022 à quatre ans de prison dont un an ferme dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse, la Cour de cassation avait estimé que la peine de prison ferme à l’encontre de François Fillon n’était pas suffisamment motivée. Ce mardi, la peine de prison ferme a été soustraite.

Le

SIPA_01217179_000043
7min

Politique

Conflit entre Israël et l’Iran : quel rôle peut jouer la France ?

Depuis les premières frappes israéliennes sur les sites nucléaires iraniens, la France a reconnu le droit d’Israël à se défendre. Dans un contexte de dégradation des relations diplomatiques entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou, la France n’a, toutefois pas encore, participer aux opérations de défense de l’Etat hébreu.

Le

NDDL : Gérard Larcher dénonce « une forme de camouflet pour la démocratie »
3min

Politique

Congrès du PS : « le Parti socialiste devrait prendre ses distances » avec les propos de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon, estime Éric Coquerel

Invité de la matinale de Public Sénat, le député (LFI) et président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale a réagi à la déclaration de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon lors du Congrès du PS, le traitant de « salopard antisémite ». Éric Coquerel et la France insoumise demandent au Parti socialiste de « prendre ses distances » avec cette déclaration.

Le