Paris: la piétonnisation des voies sur berges annulée
Le tribunal administratif de Paris a annulé mercredi, sur le "fondement d’une procédure irrégulière", la fermeture à la...

Paris: la piétonnisation des voies sur berges annulée

Le tribunal administratif de Paris a annulé mercredi, sur le "fondement d’une procédure irrégulière", la fermeture à la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le tribunal administratif de Paris a annulé mercredi, sur le "fondement d’une procédure irrégulière", la fermeture à la circulation des voies sur berges rive droite au centre de la capitale, voulue par la maire PS de Paris Anne Hidalgo pour lutter contre la pollution de l'air.

Le tribunal a annulé "la délibération du 26 septembre 2016 du Conseil de Paris" qui déclarait l’intérêt général de l’opération d’aménagement des berges de la rive droite de la Seine, une annulation qui entraîne celle de l’arrêté du 18 octobre 2016 qui crée une promenade publique sur la voie Georges-Pompidou.

Le tribunal indique que la délibération du Conseil de Paris a été adoptée "après une enquête publique réalisée sur le fondement d’une étude d’impact du projet" qui "comportait des inexactitudes, des omissions et des insuffisances concernant les effets du projet sur la circulation automobile, les émissions de polluants atmosphériques et les nuisances sonores, éléments majeurs d’appréciation de l’intérêt général du projet".

Le tribunal note que "ces imprécisions avaient été relevées par l’autorité environnementale dans son avis du 10 mai 2016" et que "la commission d’enquête publique avait émis un avis défavorable au projet le 8 août 2016, estimant ne pouvoir se prononcer sur l’intérêt général du projet".

Il a dès lors "considéré que le public n’avait pu apprécier les effets de la piétonnisation des voies sur berge au regard de son importance et de ses enjeux. Il a, par conséquent, annulé la délibération du 26 septembre 2016 adoptée sur le fondement d’une procédure irrégulière".

Le tribunal note également que l'arrêté municipal du 18 octobre 2016 été pris sur le fondement de l'article L. 2213-2 du code de l'environnement "qui ne permet pas au maire de prononcer une interdiction permanente d’accès des voitures à une voie mais uniquement d’interdire cet accès, à certaines heures, pour des nécessités liées à la circulation et à l’environnement".

Voulue pour lutter contre la pollution de l'air et redonner aux piétons et vélos, l'usage de ces berges, la fermeture de la voie Georges-Pompidou, initiative ardemment défendue par la maire de Paris, interdit depuis l'automne 2016 aux voitures 3,3 km du quai bas le long de la Seine, de l'entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe).

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: la piétonnisation des voies sur berges annulée
3min

Politique

Jamy Gourmaud, « Je me considère comme un passeur, un trait d’union entre ceux qui savent et ceux qui ont envie de savoir »

Après plusieurs décennies à la télévision, le célèbre animateur de l’émission C’est pas sorcier a conquis les réseaux sociaux et rassemble désormais 4,5 millions de followers tout support confondu. Cette popularité s’explique par un talent singulier : rendre accessible l’inaccessible. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur sa soif d’apprendre et sur un métier unique en son genre.

Le

Paris: la piétonnisation des voies sur berges annulée
3min

Politique

« On peut avoir de très bonnes habitudes de consommation sur internet, sans avoir à ruiner son éthique », estime cet étudiant en droit

A l’heure où les commerces de centre-ville ferment les uns après les autres, la consommation sur internet n’a jamais été aussi forte. Difficile de rivaliser lorsque certaines plateformes inondent le marché de promotions et livrent les commandes en moins de 24h. Pour Thomas Martinet, étudiant en droit à Montpellier, acheter en ligne n’est pas contradictoire avec une consommation responsable. Dans l’émission Dialogue Citoyen présentée par Quentin Calmet, il interpelle plusieurs sénateurs sur la nécessité pour les petits commerçants de s’adapter à l’ère du numérique.

Le