Pensions de réversion: gauche et droite de la droite s’inquiètent
"Idée scandaleuse", "indécence", "plan infâme", appel à défendre les retraites: gauche et droite de la droite ont dénoncé jeudi...

Pensions de réversion: gauche et droite de la droite s’inquiètent

"Idée scandaleuse", "indécence", "plan infâme", appel à défendre les retraites: gauche et droite de la droite ont dénoncé jeudi...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

"Idée scandaleuse", "indécence", "plan infâme", appel à défendre les retraites: gauche et droite de la droite ont dénoncé jeudi la possibilité d'un coup de rabot voire d'une suppression des pensions de réversion.

La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn a indiqué dimanche que "tout est sur la table" dans le cadre de la réforme des retraites, y compris la question des pensions de réversion, même si leur suppression "n'est pas la question", a-t-elle assuré.

Interrogé sur Sud Radio sur une telle possibilité, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a estimé qu'il s'agissait d'"une idée scandaleuse". Après "la suppression de la demi-part des veuves sous Nicolas Sarkozy", "où va-t-on? A qui pense-t-on?", a-t-il demandé.

"Ce n'est pas une question de tabous, c'est une question de justice, à force de vouloir être disruptifs comme ils disent, on finit surtout par être injuste", a ajouté M. Faure.

"Nous sommes entrés dans une forme de république de l'indécence", a-t-il poursuivi: "on fait des économies sur les plus pauvres pour pouvoir nourrir les plus riches", alors qu'"au même moment, on a un président qui change la vaisselle de l'Elysée" et "veut faire construire une piscine à Brégançon".

Pour lui, Emmanuel Macron est aujourd'hui "à contrepied total: c'est un moment important, peut-être un tournant", car alors qu'il avait "vendu" le fait d'être "au-delà des clivages", en fait "il n'est au-delà de rien, il est simplement à droite, et à droite comme peu l'ont été".

Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui s'oppose au projet de réforme des retraites du gouvernement, a évoqué sur son blog "une catastrophe annoncée pour des millions de personnes en âge de retraite qui seront précipitées dans la misère", et un "plan infâme": "la suppression progressive des pensions de réversion" et "une harmonisation par le bas" de ces pensions.

Le Rassemblement national (RN, ex-FN), qui a dénoncé un gouvernement semblant s'apprêter à "contester le principe même" des pensions de réversion, a appelé "les retraités français, comme les salariés qui ont cotisé, à s’opposer à cette atteinte de grande ampleur à leurs intérêts et à se mobiliser pour défendre leurs droits".

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a quant à lui souligné qu'"après la hausse de la CSG pour les retraités, la tentative de supprimer ces pensions pour les veufs et le plus souvent les veuves risque de précipiter des millions de nos concitoyens dans la misère".

Partager cet article

Dans la même thématique

Lyon : Global Cannabis March
3min

Politique

Budget de la Sécu : les sénateurs écologistes veulent créer une taxe sur le cannabis

Dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu, les sénateurs écologistes veulent créer un droit d’accise sur la vente du produit stupéfiant. « Ça légalise le cannabis en réalité », explique le sénateur Thomas Dossus. De quoi rapporter près de « 3 milliards d’euros à l’Etat » et « assécher les réseaux ».

Le

« La copie n’est pas acceptable aujourd’hui » : le Sénat s’apprête à modifier en profondeur le budget 2026 de la Sécurité sociale
7min

Politique

« La copie n’est pas acceptable aujourd’hui » : le Sénat s’apprête à modifier en profondeur le budget 2026 de la Sécurité sociale

À la veille du coup d’envoi des débats en séance publique sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, les rapporteurs de la majorité sénatoriale veulent se montrer intraitables sur le retour des principales mesures d’économies et la disparition des mesures les plus coûteuses, comme la suspension de la réforme des retraites.

Le

Pensions de réversion: gauche et droite de la droite s’inquiètent
2min

Politique

Education nationale : « Je suis malheureux de l’instabilité ministérielle », déclare Jean-Michel Blanquer

Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien ministre de l’Education nationale et auteur de « Civilisation française » (aux éditions Albin Michel) s’est exprimé sur la valse de ministres à l’Education nationale depuis la réélection d’Emmanuel Macron en 2022. Selon lui, « il y aurait dû avoir un ou une ministre après moi, pendant 5 ans ».

Le