Lors de sa conférence de presse sur la présidence française du Conseil de l’Union européenne, organisée ce jeudi 9 décembre, le président de la République a appelé de ses vœux « une Europe plus souveraine », qui passera notamment par une refonte de l’espace Schengen et une protection renforcée des frontières.
Présidence française de l’UE : Emmanuel Macron plaide pour une réforme de Schengen
Lors de sa conférence de presse sur la présidence française du Conseil de l’Union européenne, organisée ce jeudi 9 décembre, le président de la République a appelé de ses vœux « une Europe plus souveraine », qui passera notamment par une refonte de l’espace Schengen et une protection renforcée des frontières.
Par Mathilde Boireau
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« Nous devons passer d’une Europe de coopération à l’intérieur de ses frontières à une Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre de ses choix et maître de son destin », a déclaré Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse du 9 décembre sur les priorités de la présidence française de l’Union européenne, qui débutera le 1er janvier pour une durée de six mois.
Parmi les grands axes présentés, le président de la République a affirmé la nécessité de « retrouver une Europe plus souveraine, capable de maîtriser ses frontières », « pour relever le défi migratoire et éviter les guerres hybrides comme les drames humains ». Il est à cet égard revenu sur le naufrage de migrants dans la Manche, qui a fait au moins 27 morts le 24 novembre dernier.
Pour atteindre son objectif, Emmanuel Macron a promis une réforme de l’espace Schengen, déclinée autour de deux dispositifs : l’instauration d’un pilotage politique, à travers des réunions régulières des ministres concernés et sur le modèle de la gouvernance de la zone euro, et la mise en place d’un mécanisme de soutien d’urgence aux frontières en cas de crise, pour assurer « l’appui de Frontex aux pays et le renfort solidaire des Etats membres en policiers, en gendarmes et en matériel ». En l’état, le président de la République déplore « des réactions trop tardives ».
Sommet entre l’Union africaine et l’UE
Emmanuel Macron entend également faire avancer le paquet migratoire européen au premier semestre 2022, évoquant sa volonté inchangée « de travailler avec les pays d’origine et de transit pour lutter contre les trafics, de protéger nos frontières extérieures et d’harmoniser les règles en matière d’asile et d’accompagnement des réfugiés ou des migrants ».
La politique de défense européenne sera elle aussi à l’agenda de la présidence française de l’Union européenne. Le président de la République a loué « des avancées considérables » sur le sujet depuis le début du quinquennat, avec notamment les créations du Fonds européen de défense et de l’Initiative européenne d’intervention. « Il nous faut aujourd’hui entrer dans une phase plus opérationnelle », a assuré Emmanuel Macron. La boussole stratégique, qui fixe les orientations stratégiques de défense et de sécurité européennes, aboutira lors du Conseil européen de mars 2022, a-t-il annoncé.
Sur la question de « la stabilité et de la prospérité de notre voisinage », le président de la République a mis l’accent sur le continent africain. « Depuis le début de mon mandat, j’ai fait de la relation avec l’Afrique une priorité », a-t-il tenu à rappeler. Emmanuel Macron souhaite désormais « européaniser le partenariat de sécurité avec l’Afrique », « confrontée en matière d’éducation, de santé et de climat a des défis encore plus importants que les nôtres ». Un sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne se tiendra sur ces dossiers les 17 et 18 février prochains à Bruxelles, avec l’espoir de « refonder la relation, qui s’est bureaucratisée et qui est fatiguée ».
Le président s’est par ailleurs montré inquiet quant à la situation dans les Balkans occidentaux : « L’histoire y est de retour, le tragique parfois aussi », a-t-il regretté. La région, où « nous devons mener une politique de réengagement et d’investissement », sera au cœur d’une conférence organisée par l’Union européenne en juin 2022.
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Comme en 2025, la mission sport, jeunesse et vie associative subie une sérieuse coupe dans le budget. Le service civique voit son enveloppe budgétaire réduite de 20 %, soit 114,4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. « Se priver d’un dispositif qui fonctionne au moment où on a besoin de faire du lien social, c’est incompréhensible », regrette le rapporteur des crédits, Éric Jeansannetas (PS).