Julien Dray presque candidat, Delphine Batho en guerre contre la direction... Alors qu'une certaine confusion règne à moins de dix jours de la...
PS: Faure bien parti pour tirer son épingle du jeu
Julien Dray presque candidat, Delphine Batho en guerre contre la direction... Alors qu'une certaine confusion règne à moins de dix jours de la...
Par Stéphanie LEROUGE
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Julien Dray presque candidat, Delphine Batho en guerre contre la direction... Alors qu'une certaine confusion règne à moins de dix jours de la clôture des candidatures à la tête du PS, Olivier Faure engrange les soutiens et semble le mieux placé pour l'emporter.
Le conseiller régional Julien Dray a ouvert la journée jeudi en semblant ajouter sa candidature à celles de Luc Carvounas, Stéphane Le Foll, Olivier Faure, Emmanuel Maurel et Delphine Batho. Fausse alerte: "je cherche à construire une solution collective qui rassemble et il y a encore le temps de le faire", a rectifié l'ancien député de l'Essonne sur Facebook.
La députée Nouvelle Gauche Delphine Batho lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale à paris, le 22 juin 2017
AFP/Archives
Autre candidature qui n'ira peut-être pas au bout: celle de l'ancienne ministre de l'Ecologie Delphine Batho. La députée des Deux-Sèvres est lancée depuis lundi dans une croisade contre les nouvelles modalités d'organisation du Congrès, pourtant approuvées par le Conseil national du PS en décembre, et soumises au vote des militants jeudi soir.
Il y a une "petite mafia" qui a "confisqué la direction du parti socialiste" pour "mettre fin à la démocratie interne au Parti socialiste" en instaurant une "règle nouvelle qui est (...) que ceux qui dirigent déjà doivent diriger demain", a-t-elle tonné sur LCP.
Martine Aubry, le 5 décembre 2016, à Lille.
AFP/Archives
A moins d'un improbable vote négatif des militants, ces règles devraient néanmoins s'appliquer, la justice, saisie par un militant PS, n'ayant rien trouvé à y redire. Dès lors, il n'est pas certain que Mme Batho puisse réunir les parrainages nécessaires à une candidature --16 membres du Conseil national. "Aller chercher des parrains quand on a dit que le PS était une mafia, ce serait paradoxal", ironise un responsable du PS.
- Aubry s'engage -
Dans ce contexte, les principaux candidats continuaient jeudi d'avancer leurs pions. Le président du groupe PS à l'Assemblée Olivier Faure a enregistré un soutien de poids, celui de la maire de Lille Martine Aubry, dont il fut le conseiller au ministère de l'Emploi à la fin des années 1990.
"Je suis convaincue de ses convictions (...) Il refuse les accords entre les uns et les autres (...) Il souhaite remettre le parti au travail", a dit l'ancienne première secrétaire lors de ses voeux à la presse.
M. Faure devrait aussi obtenir le soutien d'une bonne partie de l'ancienne majorité du PS, après que celle-ci a fait le deuil d'une candidature unique issue de ses rangs.
"La quasi-totalité du pôle social-démocrate va basculer chez Olivier Faure", prédit l'ancien député vallsiste Philippe Doucet. "Stéphane Le Foll peut ressentir cela comme injuste. Mais il apparaît comme trop collé à l'histoire du quinquennat alors qu'on veut attaquer une nouvelle étape", explique-t-il à l'AFP.
Autre tort de M. Le Foll: avoir fait cavalier seul, quand M. Faure venait défendre sa candidature devant la majorité. "Stéphane Le Foll n'a assisté à aucune réunion de la majorité depuis septembre. On l'a regretté".
Réunis mercredi soir, M. Doucet et "un certain nombre de représentants du groupe des sociaux-démocrates", dont l'ancienne porte-parole du PS Corinne Narassiguin, ont tranché en faveur de M. Faure, a raconté l'ex-député du Val-d'Oise à l'AFP. Un texte pourrait être prochainement publié.
Les discussions sont aussi bien engagées entre M. Faure et le collectif emmené par la députée Valérie Rabault et les premiers fédéraux Sébastien Vincini et Emmanuel Grégoire. M. Faure, qui a rencontré les représentants du collectif mardi, a assuré mercredi sur sa page Facebook se "retrouve(r) largement" dans leurs propositions concernant la gouvernance du PS. "Valérie Rabault ne sera pas candidate", assure l'entourage de M. Faure à l'AFP.
Les candidats ont jusqu'au 27 janvier pour se déclarer. Les élections se tiendront les 15 et 29 mars, et le Congrès les 7 et 8 avril à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
La Cour de cassation rend sa décision, ce mercredi, sur le pourvoi de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion. L’ancien chef d’Etat avait été condamné en appel début 2024 sur les dépenses excessives de sa campagne présidentielle perdue de 2012. Après l’affaire Bismuth, une deuxième condamnation pénale définitive pèse au-dessus de l’ex-président, en attendant procès en appel au printemps dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007.
Dernier jour au Sénat pour l’examen du PLFSS avant un vote solennel sur l’ensemble du texte en fin de journée. Invitée de la matinale de Public Sénat, Johanna Rolland, maire socialiste de Nantes, prévient que son camp ne votera pas le texte actuel assurant que leur objectif reste la suspension de la réforme des retraites qui a été rejetée hier par les sénateurs.
Le Sénat devrait, sans surprise, retoquer la suspension de la réforme des retraites, comme promis par la majorité de la droite et du centre. « On ne peut pas rejeter sur les futures générations tout le fardeau », justifie Bruno Retailleau.
Comme annoncé, le Sénat a rétabli en séance publique le gel des pensions et des prestations sociales prévue dans la version initiale du projet de loi de la Sécurité sociale, avant d’être supprimé à l’Assemblée nationale, au grand dam de la gauche. Les sénateurs ont, toutefois, assoupli ce gel en préservant les bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et les pensions de retraite inférieures à 1 400 euros brut.