Déserts médicaux, avenir de l'hôpital, et surtout remboursements des soins. Une fois n'est pas coutume, la santé s'est fait une place dans le...
Santé: les principaux candidats rivalisent de promesses fortes
Déserts médicaux, avenir de l'hôpital, et surtout remboursements des soins. Une fois n'est pas coutume, la santé s'est fait une place dans le...
Par Aurélie CARABIN
Temps de lecture :
5 min
Publié le
Déserts médicaux, avenir de l'hôpital, et surtout remboursements des soins. Une fois n'est pas coutume, la santé s'est fait une place dans le débat présidentiel, les cinq principaux candidats rivalisant de promesses fortes face aux préoccupations des Français.
Un déficit persistant
Le prochain président devra composer avec le déficit de l'Assurance maladie, "mauvaise élève" de la Sécurité sociale.
En 2016, il était de 4,8 milliards d'euros, le gouvernement visant 2,6 milliards pour 2017, après un douloureux plan d'économies de 10 milliards sur trois ans.
Le double en cinq ans, soit 20 milliards d'euros, c'est l'objectif du candidat de la droite François Fillon pour équilibrer les comptes, contre 15 milliards pour le leader d'En marche!, Emmanuel Macron, qui mise notamment sur la prévention.
La candidate du Front national, Marine Le Pen, promet elle "de pérenniser le financement de la sécu en simplifiant l'administration du système, en luttant contre la gabegie et en investissant dans le numérique".
Le "100% sécu"
Tous les candidats veulent améliorer la prise en charge des frais de santé.
Mais celui de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, promet un tournant radical : le remboursement intégral des soins prescrits par l'Assurance maladie, où seraient "rapatriés" les mutuelles et leurs personnels, notamment grâce à la transformation des primes versées à ces organismes en cotisations sociales.
Une mesure évaluée à 16,4 milliards d'euros par an (l'équivalent des frais à la charge des patients) par l'Institut Montaigne, un think tank réputé libéral.
Abolition des dépassements d'honoraires et renforcement du paiement des médecins au forfait sont également à son programme.
Optique, dentaire et audition
Contraint de revoir sa copie après le tollé suscité par son projet de transférer les "petits risques" aux mutuelles, François Fillon vise désormais, comme Emmanuel Macron, un reste à charge zéro pour les soins dentaires, optiques et les prothèses auditives d'ici à 2022, auquel il rajoute la prise en charge des dépassements d'honoraires par les complémentaires.
M. Macron, qui mise sur la concurrence, exclut toute augmentation de leurs tarifs, quand M.Fillon promet une augmentation "maîtrisée" grâce à une agence de régulation.
Ce dernier promet aussi le remboursement intégral par la sécu des lunettes pour enfants.
Ouvert à l'idée d'une mutuelle publique, selon son équipe, le candidat du Parti socialiste Benoît Hamon veut augmenter la participation de la sécu sur ces postes.
Déserts médicaux
Pour attirer les médecins dans les territoires en besoin, les candidats préfèrent les incitations financières, le développement des maisons de santé pluridisciplinaires ou le relèvement du numerus clausus à la coercition, dans la continuité du quinquennat Hollande.
M. Hamon propose toutefois de ne plus autoriser le conventionnement avec l'Assurance maladie dans certaines zones si le médecin refuse de pratiquer des tarifs sécu sans dépassements.
M. Mélenchon veut lui créer un corps de médecins généralistes fonctionnaires rémunérés pendant leurs études puis affectés par l'Etat pour 10 ans.
Malaise à l'hôpital
Face à un hôpital public en souffrance, M. Fillon, qui veut supprimer 500.000 postes de fonctionnaires mais pas chez les soignants, prône une augmentation du temps de travail à 39 heures avec des carrières et salaires améliorés.
François Fillon, Benoît Hamon et Emmanuel Macron présentent leurs propositions pour les hôpitaux
AFP/Archives
M.Hamon veut au contraire augmenter les effectifs, comme Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon (62.500 postes de soignants et médecins supplémentaires).
Tous veulent revoir le financement de l'hôpital qui repose sur la tarification à l'activité (T2A) - dont Marine Le Pen propose la suppression - un chantier déjà amorcé sous François Hollande.
M. Macron promet aussi un "plan d'investissement dans l'hôpital et l'innovation médicale" de 5 milliards d'euros sur cinq ans.
Accès aux soins
François Fillon et Marine Le Pen veulent supprimer le tiers payant (dispense d'avance de frais) généralisé, mesure phare de la ministre Marisol Touraine, décriée par les médecins libéraux.
Ils s'accordent aussi sur la fin de l'aide médicale d'Etat (AME, destinée aux étrangers sans papiers), que M.Fillon veut remplacer par une dispense d'avance des frais limitée aux urgences et maladies graves (hors mineurs).
Mme Le Pen veut aussi imposer un délai de carence pour les remboursements des étrangers en situation régulière.
De son côté, M. Hamon souhaite fusionner l'AME et la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire) et automatiser l'accès à ces aides pour les personnes éligibles.
Prévention
La prévention est un axe fort du programme de M. Hamon, défenseur du remboursement par la Sécu d'activités physiques prescrites ou de la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle.
M. Macron prévoit un service sanitaire de trois mois d'actions de prévention pour les étudiants en santé, M. Fillon "une consultation de prévention longue et gratuite tous les deux ans".
Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.
Dans une lettre adressée aux maires de France, le premier ministre répète qu’« un grand acte de décentralisation sera bientôt présenté devant le Parlement pour définir précisément la compétence de chacun ».
A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.
Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.
Le
Le direct
Best of - Audition de maires Assurances des collectivités
Best of - Audition de maires Assurances des collectivités